Pour prendre la lumiÚre, la députée EELV provoque et scandalise. Rencontre avec la pasionaria qui électrise tous les débats.
«Quelquâun aurait une cigarette ? » Au tĂ©lĂ©phone, sa voix rĂ©sonne, ponctuĂ©e dâun grand Ă©clat de rire. Sandrine Rousseau sort dâune sĂ©ance de dĂ©dicace de son dernier livre, «Par-delĂ lâandrocĂšne».
En fait, soit on lâaime soit on la dĂ©teste
Yves Rousseau, son pĂšre
Vu lâhumeur, on se dit que les militants devaient ĂȘtre au rendez-vous, jamais lassĂ©s de ses coups dâĂ©clat, avides de sa maniĂšre de braquer brutalement les projecteurs sur des sujets qui font immanquablement lâactualitĂ©. Dans lâordre dâapparition: le barbecue symbole de virilitĂ©, lâhomme dĂ©construit ou Julien Bayou, exĂ©cutĂ© dâune phrase lâaccusant de tortures mentales sur un plateau tĂ©lĂ©. Elle clive, elle bouscule, elle ne laisse personne indiffĂ©rent. Pas mĂȘme son pĂšre.
La suite aprÚs cette publicité
«En fait, soit on lâaime soit on la dĂ©teste», admet Yves Rousseau, ancien maire de la petite commune de Nieul-sur-Mer, en Charente-Maritime. «Les gens la prennent pour une Ă©nervĂ©e mais elle est tout sauf cela, poursuit-il. Câest une bosseuse, trĂšs dĂ©terminĂ©e. Elle peut heurter par ses propos, mais ce nâest pas ce quâelle recherche. Ce quâelle veut, câest amener les gens Ă rĂ©flĂ©chir. Mais vous savez, je ne suis pas objectif, câest ma fille. Je suis trĂšs fier dâelle.» La voix tremble dâĂ©motionâŠ
La suite aprÚs cette publicité
Lors de la manifestation de soutien aux Iraniennes le 2 octobre à Paris, Sandrine Rousseau est huée pour ne pas avoir condamné clairement le port du voile.
©
Maylis Rolland / Hans Lucas
La stratĂ©gie Sandrine Rousseau se rĂ©sumerait-elle Ă choisir des thĂšmes qui choquent mais font Ă©voluer la sociĂ©tĂ© pour pousser, au-delĂ de lâĂ©cologie, son vrai combat, la mise Ă bas du patriarcat? « Je pose des faits, rĂ©pond-elle. Pas comme une lanceuse dâalerte, mais je veux faire bouger les choses, quitte Ă dĂ©ranger le systĂšme.» Et ça fonctionne, parfois au-delĂ de ses espĂ©rances puisque la voilĂ sur tous les plateaux, en couverture de journaux aux articles pas toujours Ă©logieux. La bĂȘte mĂ©diatique se rĂ©gale de ces saillies gĂ©nĂ©ratrices dâaudience et de clics sur les rĂ©seaux sociaux.
Sur le cas Bayou, elle ne regrette rien
Dernier fait dâarmes ? La mise Ă mort politique de lâancien patron dâEurope Ăcologie-Les Verts, Julien Bayou, son supĂ©rieur hiĂ©rarchique si lâon suit lâorganigramme dâun parti pour lequel elle milite depuis sa crĂ©ation, en 2009. InterrogĂ©e le 19 septembre sur le plateau de «C Ă vous», Rousseau confirme les accusations de violences psychologiques ayant poussĂ© Ă une tentative de suicide lâex-compagne du dĂ©putĂ© Ă©colo. Lâair Ă peine embarrassĂ©e, elle livre alors des confidences intimes, reçues dans un cadre privĂ©. Avec du recul, elle affirme: « Je nâavais pas de comptes Ă rĂ©gler avec lui. Ce nâest pas moi qui ai sorti lâaffaire et, honnĂȘtement, jâespĂ©rais Ă©chapper Ă la question. Mais dans lâaprĂšs-midi prĂ©cĂ©dant lâinterview, un tweet de Nous toutes au hashtag RelĂšve FĂ©ministe interrogeait le silence dâEELV aprĂšs la saisine de la cellule interne contre les violences sexuelles et sexistes concernant cette affaire. Jâai alors appelĂ© lâex-compagne de Julien Bayou pour lui demander ce que je pouvais dire. Elle mâa rĂ©pondu: âTu peux tout dire.â»
La suite aprÚs cette publicité
La suite aprÚs cette publicité
Le dĂ©putĂ© EELV Denis Baupin, en 2013. Trois ans plus tard, il est accusĂ© de harcĂšlement et dâagression sexuelle par Sandrine Rousseau et sept autres femmes.
©
Albert Facelly / Divergence
« Je nâai jamais parlĂ© sans quâil y ait une demande explicite », se justifie encore Sandrine Rousseau. «Elle est allĂ©e trop loin, juge Julien Bayou. Pour moi, il ne faut pas confondre fĂ©minisme et maccarthysme.» Et câest vrai que la mĂ©thode laisse sans voix certains Ă©lus Ă©cologistes. « Je nâai pas la mĂȘme Ă©thique. Cette faute-lĂ est rĂ©dhibitoire pour moi », cingle Ăric Piolle, maire de Grenoble et candidat malheureux Ă la primaire Ă©cologiste. «Il y a trop de cynisme, lĂ ! Moi, je suis un mec blanc, ingĂ©nieur de plus de 40 ans, donc je ne suis pas vraiment un alliĂ©, de toute façon ! » Ăric Piolle garde encore en mĂ©moire le triste Ă©pisode de cette bousculade prĂ©tendument « violente» quâelle a, selon lui, inventĂ©e de toutes piĂšces lors des journĂ©es dâĂ©tĂ© des Verts, au mois dâaoĂ»t 2021, et qui a servi Ă le discrĂ©diter. Avant que Sandrine Rousseau ne se rĂ©tracte, câest Julien Bayou qui avait blanchi Ăric Piolle, balayant lâhypothĂšse dâune quelconque violence physique entre les deux rivaux.
Julien Bayou nâest pas un rival, il nâest pas candidat au congrĂšs des Verts et moi non plus. Quâaurait-on dit si je nâavais pas parlĂ© ?
Sandrine Rousseau
« Je ne veux plus parler de cette affaire», dit-elle, mine refermĂ©e. Les traits se crispent, le regard se durcit, elle se recule sur sa chaise. Elle nous reçoit dans son bureau de dĂ©putĂ©e, quâelle a investi en juin Ă lâAssemblĂ©e nationale. Le cynisme, les accusations de ceux qui la disent prĂȘte Ă tout pour Ă©merger dans lâopinion, se crĂ©er un personnage⊠le procĂšs est systĂ©matiquement fait Ă toutes les femmes politiques. Elle affirme y ĂȘtre rodĂ©e. «Julien Bayou nâest pas un rival, il nâest pas candidat au congrĂšs des Verts et moi non plus. Quâaurait-on dit si je nâavais pas parlĂ© ? »
Avec son pĂšre, Yves Rousseau, ancien inspecteur des finances, ex-maire socialiste de Nieul-sur-Mer (Charente-Maritime) et fervent soutien de sa fille.
©
DR
Ăric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, dĂ©nonce, furibard, lâexercice dâune justice de droit privĂ© et une Sandrine Rousseau qui, dans cette affaire Julien Bayou, se prendrait pour un procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique. Retour Ă lâenvoyeur: «Dupond-Moretti connaĂźt bien mal la justice, la diffĂ©rence entre le pĂ©nal et le civil. Et les procĂ©dures internes au sein des entreprises, comme les conseils de discipline ou sanctions disciplinaires? Vous devriez retravailler votre rapport Ă la justice, M. Dupond-Moretti ! »
AprĂšs lâaffaire Baupin, jâai vacillĂ©. Jâai mĂȘme pensĂ© en finir
Sandrine Rousseau
Lâarmure de la combattante luit au soleil. Ses adoratrices, les Ă©cofĂ©ministes, voient en elle le bras armĂ© dâune AthĂ©na dĂ©esse de la guerre terrassant enfin le patriarcat millĂ©naire. Mais les cicatrices affleurent aussi. Il suffit dâĂ©voquer lâaffaire Denis Baupin pour que les larmes montent. ClassĂ©es sans suite pour cause de prescription, sa plainte et celle de trois autres femmes, en 2016, pour agression sexuelle, aprĂšs quâil eut tentĂ© selon elle de lâembrasser de force au dĂ©tour dâun couloir, ont fait de lui un paria malgrĂ© ses dĂ©nĂ©gations, Ă©liminĂ© du champ politique, ce qui, visiblement, ne vaut pas rĂ©paration.
fin 2021 avec Yannick Jadot, qui lâa vaincue de peu Ă la primaire EELV. IntĂ©grĂ©e Ă lâĂ©quipe de campagne du candidat Ă la prĂ©sidentielle, elle en est exclue en cours de route
©
Frédéric LAFARGUE/PARISMATCH/SCOOP
«Le plus violent, livre-t-elle, câest ce qui a suivi. Des personnes qui refusent de me serrer la main. Les e-mails dâinsultes. Toutes ces questions : âPourquoi tu nâas pas fait ça?â âPourquoi tu ne lui as pas mis une baffe?â âPourquoi tu nâas pas portĂ© plainte?â Alors que, si je lâavais fait, je me serais fait laminer ! Ă force de poser la question aux victimes, on leur renvoie la faute. Et lĂ , moi, jâai vacillĂ©. Jâai vraiment vacillĂ©.» Elle confesse Ă demi-mot avoir songĂ© au suicide: «Câest la seule fois dans ma vie oĂč jâai mĂȘme pensĂ© en finir.»
Sandrine Rousseau songe déjà à 2027
La voix sâĂ©trangle, se tait. On dit que les seules cicatrices qui vous rendent fort sont celles que lâon voit. Celle-lĂ est encore Ă vif. Son couple est, Ă lâĂ©poque, en train de voler en Ă©clats. Ses trois enfants â deux filles et un garçon, 23, 22 et 18 ans â seront son rempart. Elle se retire de la vie politique en 2017 et se replie sur sa base, cette universitĂ© de Lille oĂč elle officie comme maĂźtre de confĂ©rences et comme vice-prĂ©sidente. Lille, cette ville dâadoption qui a Ă©tĂ© son passeport pour la libertĂ©. Elle y a fait une thĂšse sur lâĂ©conomie et lâenvironnement. Ă lâĂ©poque, elle est encore brune et dotĂ©e dâun visage plus rond, plus doux. Le premier confinement de lâĂšre Covid la poussera Ă accepter ses cheveux gris. à assumer une transformation physique qui laisse penser que son combat la consume.
Depuis, un homme «dĂ©construit» est devenu son nouveau compagnon. DĂ©construit, ça signifie quoi? Son Ćil pĂ©tille: «Câest juste un homme qui ne rentre pas Ă la maison en disant: âQuâest-ce quâon dĂźne ce soir?â Il prend pleinement sa part de la vie familiale, la charge est commune.» Elle refuse de lâexposer pour le moment, de mĂȘme que ses enfants; quand on Ă©voque lâhypothĂšse dâune photo, elle rĂ©flĂ©chit avant de rĂ©torquer: «Pas tout de suite ! » Elle ne ferme pas la porte, nâexcluant rien dans la perspective de la prĂ©sidentielle de 2027. La question sâest dĂ©jĂ posĂ©e en 2021 quand, replongeant en politique, elle se portait candidate Ă la primaire dâEELV. Lors dâun conseil de famille, ses enfants lui donnent le feu vert pour un retour sur le devant de la scĂšne, Ă une seule condition: «On te prĂ©vient, maman. Si tu gagnes et si tu vas Ă lâĂlysĂ©e, on ne viendra pas sur le perron ! » Elle avoue avoir ri de leurs propos, car, admet-elle, « la probabilitĂ© que je devienne prĂ©sidente Ă©tait infime».
Au cĂŽtĂ© de Julien Bayou, en mai 2022, quatre mois avant quâelle ne lâaccuse publiquement de
violences psychologiques. Le secrétaire national des Verts choisit alors de démissionner.
©
Linsale Kelly/BePress/ABACA
Mais elle reconnaĂźt aussi que « cela a Ă©tĂ© dur pour eux». «Dâailleurs, reprend-elle, leur premier rĂ©flexe a Ă©tĂ© de me mettre en garde: âNon, ne le fais pas ! â» Ă prĂ©sent? «Ils sont fiers, je crois, et ça me rend fiĂšre aussi. Ils comprennent que je joue un rĂŽle, mĂȘme si ça a pu ĂȘtre Ă leur dĂ©triment. Ils ne portent pas mon nom et cela les protĂšge.» RĂ©pondre Ă la violence par la violence? Pourquoi pas, aprĂšs tout. Pour Sandrine Rousseau et ses Ă©mules, la radicalitĂ© semble le seul moyen dâavancer vite. Le combat prĂ©gnant interdit dâĂȘtre raisonnable. La planĂšte brĂ»le, le sablier se vide inexorablement et leur offre, croit-elle, toutes les excuses.
Tant pis si certaines pionniĂšres en prennent pour leur grade. Quand Ălisabeth Badinter la flingue en direct Ă la radio, stigmatisant une femme dans la «toute-puissance» et qui «mĂ©pris[e] les principes dĂ©mocratiques », Sandrine Rousseau rĂ©plique Ă la kalach : «Ne vous ridiculisez pas, Madame, dans un combat dâarriĂšre-garde. Venez et on discute. Dire que les femmes doivent prendre leurs responsabilitĂ©s quand elles sont violĂ©es, câest scandaleux. Vous mĂ©ritez mieux que cela.» En fait, les vraies batailles de Sandrine Rousseau restent avant tout celles pour le droit des femmes, mais aussi des « racisĂ©s» et de tous les «dominĂ©s». Câest ce que lâon appelle, dans un jargon qui se prĂ©tend «éclairé», lâintersectionnalitĂ© des luttes. «On ne peut pas nier que les emplois les plus pĂ©nibles sont occupĂ©s par les non-Blancs ou les non-Blanches. MĂȘme Ă lâAssemblĂ©e nationale. On lâaccepte collectivement? Moi, je dis non.»
Chez les Verts, peu de gens témoignent sur elle à visage découvert. Sa puissance de feu terrorise
Et lâĂ©cologie, dans tout ça? Un prĂ©texte, une sorte de cache-sexe ? « Elle est isolĂ©e au sein du parti. Ă un moment, elle a envisagĂ© de fonder un parti Ă©cofĂ©ministe. Elle aurait dĂ» le faire car ce nâest pas notre stratĂ©gie », lĂąche un historique dâEELV. Qui poursuit: «Les gens qui ont votĂ© pour elle [48,97% des voix face Ă Yannick Jadot] Ă la primaire ne sont pas des Ă©cologistes. Les fĂ©ministes ont hackĂ© la primaire Ă©colo. Et aujourdâhui, aprĂšs lâaffaire Bayou, les militants lui en veulent beaucoup. » Lâaccumulation de petites phrases contradictoires sur le voile, par exemple, quâelle considĂ©rait il y a peu comme un «embellissement» de la femme, lui ont valu, dimanche 2 octobre, dâĂȘtre huĂ©e place de la RĂ©publique lors de la manifestation de soutien aux Iraniennes, aux cris de «collabo».
Alors, la prĂ©sidentielle de 2027, y pense-t-elle en se rasant le matin? Lâimage la fait pouffer. Elle se reprend. RĂ©ponse appliquĂ©e, sibylline: « Je ne sais pas. Il sera dĂ©jĂ trop tard pour la planĂšte. » Pourtant, tout semble orchestrĂ© pour quâelle soit candidate. Mais avec quel programme ? «On ne sait pas ce quâelle pense, Ă part les petites phrases. Elle sâen fout, de mentir. Quel projet de sortie du nuclĂ©aire? ArrĂȘter de manger de la viande ou de faire des barbecues ? Câest un peu court », souffle une militante déçue et en colĂšre. Et la mĂȘme de continuer Ă Ă©tayer son propos : «Elle achĂšve de dĂ©crĂ©dibiliser lâĂ©cologie en France. La planĂšte brĂ»le, lâeau manque partout. Le problĂšme, ce nâest pas Bayou ! Si elle incarne seulement la grande sorciĂšre qui vient embĂȘter le mĂąle blanc, cela ne suffira pas ! »
Ils me tapent dessus mais ils parlent de moi et de mes sujets
Sandrine Rousseau
Bien peu, chez les Verts, acceptent dâĂ©voquer Sandrine Rousseau Ă visage dĂ©couvert. Sa puissance de feu terrorise. Les rĂšglements de comptes sanglants sont monnaie courante dans le parti, et les derniĂšres rĂ©vĂ©lations sur le flicage pur et simple de Julien Bayou par une «meute» de « louves alpha» composĂ©e de militantes et dâex-compagnes, lors des trois derniĂšres annĂ©es, fait froid dans le dos. Par ailleurs, Sandrine Rousseau traĂźne une rĂ©putation mitigĂ©e chez ses ex-collaborateurs et mĂȘme ex-collaboratrices.
«Au moins deux dâentre elles ont fini en burn-out, notamment au conseil rĂ©gional du Nord-Pas-de-Calais, dont elle Ă©tait vice-prĂ©sidente en 2010. Elle ne cessait dâappeler lâune de ses conseillĂšres afin que cette derniĂšre justifie son arrĂȘt maladie », se souvient une ancienne de lâĂ©quipe. Des pratiques managĂ©riales loin dâĂȘtre dĂ©construites, donc. « Sandrine est calme, sereine», souligne son pĂšre, Ă qui elle rĂ©pĂšte toujours : « Ils me tapent dessus mais ils parlent de moi et de mes sujets.»
Oui, elle est une sorte de Zemmour de gauche. Mais la diffĂ©rence avec lui, câest que ses idĂ©es nâappartiennent quâĂ elle
Un militant écolo
DâaprĂšs lui, ses Ă©checs la renforcent. «AprĂšs celui de la primaire, je lâai appelĂ©e pour lui dire que câĂ©tait une dĂ©faite honorable: âTu sors la tĂȘte haute.â Pendant lâaffaire Baupin, je lâai soutenue. Quel dommage que sa maman nâait pas Ă©tĂ© lĂ pour en faire autant. Mais la politique, câest son oxygĂšne», conclut Yves Rousseau, le premier homme qui lâa aidĂ©e Ă se construire.
On se demande jusquâĂ quels sommets cette soif va la pousser. « Impossible pour elle de fĂ©dĂ©rer une union de la gauche Ă ce stade, confie un militant Ă©colo. Son objectif est de sâinstaller dans la sociĂ©tĂ©. De rĂ©unir une masse activiste et dâen ĂȘtre la cheffe. Oui, elle est une sorte de Zemmour de gauche. Mais la diffĂ©rence avec lui, câest que ses idĂ©es nâappartiennent quâĂ elle. » Sous des airs purs et durs, ses dĂ©clarations tonitruantes cachent une bravoure candide et une ambition singuliĂšre.
«Par-delĂ lâandrocĂšne», par AdĂ©laĂŻde Bon, Sandrine Roudaut et Sandrine Rousseau, Ă©d. Seuil Libelle, 72pages, 4,50 euros.
Â
Â