Publié le 20 Déc 22 à 23 :55
Les Alpes Mancelles
Voir mon actu
Suivre ce média
Le jeune scootériste, abandonné, gisant, est secouru par une âme charitable qui appelle les secours. Conduite à l’hôpital et malgré ses blessures, la victime sera rapidement mise hors de danger.
Plaque d’immatriculation perdue sur les lieux de l’accident et voiture brûlée
Si les souvenirs du jeune scootériste – qui ne se souvient que d’une » Lumière » et du » choc du pare-chocs » – ne permettent pas aux gendarmes d’en savoir plus sur l’auteur de l’accident, un élément particulier va permettre à l’enquête d’aller plus vite : la plaque d’immatriculation du véhicule qui a heurté le scootériste qui s’est détachée lors du choc et est restée sur les lieux de l’accident.
Dénoncé par son ami
Le 16 décembre 2022, un homme se présente à la gendarmerie pour dénoncer celui qui a renversé le scootériste : il s’agit du propriétaire de la voiture qui a heurté le jeune homme. Cet homme explique aux gendarmes qu’il était passager la nuit du drame et que celui qui était au volant n’est nul autre que son ami qui a d’ailleurs » brûlé la voiture pour effacer les preuves » à Joué-l’Abbé (Sarthe) …. Il explique aussi que ce jour-là, tous les deux, étaient très alcoolisés et avaient pris » un rail de coke « …
Délinquant routier multirécidiviste
L’homme qui vient d’être dénoncé et qui est arrêté dans la foulée ne nie pas les faits qui lui sont reprochés et est bien connu de la justice. Condamné à 6 reprises essentiellement pour des délits routiers, dont certains graves, il était encore sous bracelet électronique 9 jours avant les faits ! Pire, il lui est interdit de conduire un véhicule …Fait glaçant, il explique aux gendarmes qu’après avoir fauché le scootériste, lui et son ami sont allés boire un verre…
» Vous êtes conscient que vous aurez pu le tuer ? »
Devant le tribunal, le prévenu, de taille moyenne, brun, cheveux soignés, barbe de trois jours, traits réguliers, vêtu d’un pull noir et d’un jean a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a répondu d’une voix calme aux questions du tout en restant presque qu’immobile :– » Comment expliquez-vous un tel comportement ? » Lui demande le président du tribunal.– » La panique » répond calmement le prévenu qui poursuit » je n’en ai pas dormi « .Vidéos : en ce moment sur Actu– » Si vraiment vous avez eu mauvaise conscience pourquoi ne vous êtes-vous pas dénoncé ? » continue le président du tribunal.Le prévenu explique qu’il a pris des nouvelles de la victime présente au tribunal. » J’ai essayé de prendre des nouvelles » déclare-t-il en ajoutant que c’est lui et son ami qui avaient eu l’idée de mettre le feu à la voiture. Voiture sur laquelle il avait » remarqué qu’il manquait une plaque d’immatriculation « .– » Vous êtes conscient que vous aurez pu le tuer ? » poursuit le président du tribunal.– » Oui » répond tristement le prévenu.
» On est sur des faits extrêmement graves »
A la suite de l’avocate de la victime qui a demandé un renvoi sur intérêts civils, le procureur a déclaré : » On est sur des faits extrêmement graves (…) monsieur est clairement un délinquant routier » et a requis une peine mixte de 34 mois de prison dont 30 mois ferme avec maintien en détention, 4 mois avec sursis probatoire de 2 ans ainsi que la révocation d’un sursis précédent à hauteur de 2 mois avec ordre d’incarcération immédiate.Quant à Me Donya Forghani, l’avocate du prévenu, elle a souligné les efforts de réinsertion de son client et a demandé une peine adaptée pour ce dernier.
30 mois de prison ferme
Reconnu coupable, le prévenu a été condamné à 30 mois de prison ferme avec maintien en détention et a vu son sursis révoqué à hauteur de 2 mois avec ordre d’incarcération immédiate.Il lui est également interdit de passer le permis de conduire pendant 3 ans.Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Les Alpes Mancelles dans l’espace Mon Actu. En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.