Depuis 2016, les riverains de l’arboretum de Carcassonne situé à Montlegun luttent continuellement pour assurer la sécurité autour du site. Si plusieurs relances ont été réalisées auprès de la mairie, la situation ne semble toujours pas réglée à ce jour. Explications.
La levée de boucliers des riverains, répétée sur plusieurs années, va-t-elle porter ses fruits ? À Carcassonne, précisément à Montlegun, la sécurité autour de l’arboretum fait l’objet de nombreuses discussions. En 2016, la mairie avait fait construire des barrières autour du site afin d’assurer sa protection. L’objectif : empêcher les véhicules de circuler dans le secteur. Mais rapidement, elles ont été vandalisées. Interpellés sur le sujet, les élus avaient fait en sorte d’en ériger de nouvelles, qui ont fini hors service en 2023. Depuis, plus aucune intervention à déclarer, ce qui a attisé le ras-le-bol des riverains.
Récemment, Daphné* a souhaité prendre la parole pour dénoncer « un manque de considération du dossier » venant de la municipalité qui, malgré des relances « n’a toujours pas géré la situation ». Elle pointe du doigt une forte présence de motocross, de quads et plus rarement de 4×4 « pouvant désormais traverser l’arboretum sans craindre d’être réprimandé ». « J’ai essayé de contacter l’ONF qui m’a indiqué que des signalétiques allaient être installées, sans mise en place concrète, et le commissariat qui m’a répondu que ce genre d’intervention ne donnait souvent rien, ‘le temps qu’on arrive, ils auront quitté les lieux' », affirme l’une des riveraines, frustrée.
Les potentiels incidents inquiètent
Si aucun blessé n’a été recensé par le passage de ces véhicules sur place, Daphné craint qu’à terme, l’endroit soit lourdement impacté par un éventuel départ de feu : « Imaginez avec le nombre d’habitations aux alentours. Ce serait catastrophique d’un point de vue environnemental mais aussi pour tous ceux qui perdraient leurs biens, sans même évoquer les potentiels drames humains. »
Sur ce cas, la mairie est chargée de la gestion du site. Une fois encore, celle qui souhaite conserver son anonymat, a eu l’opportunité d’échanger sur le sujet : « En juillet 2023, on nous a exposé plusieurs garanties comme la création d’une unité réserve civile ou encore l’installation de caméras de surveillance. Un an plus tard, je ne sais toujours pas où nous en sommes. »
L’installation a été vandalisée.
Independant – BOYER Claude
On ne peut pas attraper tout le monde sur le fait
Interrogé sur ces reproches, Jean-Louis Bes, élu adjoint à la sécurité admet qu’il existait effectivement un problème avec la barrière : « Elle doit être réparée très vite pour permettre un accès conforme aux piétons et véhicules autorisés. Le service technique interviendra dans les semaines qui viennent, je ne peux pas donner de date précise avec la période estivale. » Par ailleurs, il réfute les accusations de « non-intervention des forces de l’ordre » en fournissant des exemples : « Une patrouille intervient une fois par semaine. La vigilance est de mise. Maintenant, je le concède, on ne peut pas attraper tout le monde sur le fait. Même si, sur la dernière année, une douzaine de verbalisations a eu lieu. Ces deux derniers mois, on compte par exemple deux quads, cinq motocross et une voiture qui ont été repérés. »
Tous n’ont pas pu être sanctionnés, en fonction notamment de la présence ou pas d’une plaque d’immatriculation. S’il reste vague sur la question, Jean-Louis Bes confirme « qu’un dispositif de surveillance » a été mis en place. D’après ses dires, une réserve communale de sauvegarde se rend également sur place « afin d’assurer une présence pédagogique ».
(*) prénom d’emprunt