Il y a indéniablement un sentiment de contestation de la politique étrangère et sécuritaire menée par la France


Bagayoko estime qu’il très important de se rendre compte que la crise profonde que traverse le Sahel aujourd’hui Et il s’agissait à l’évidence d’une erreur »Il est important aussi de se rendre compte que le terrorisme tel qu’il est présenté ne permet pas de saisir la dimension et le caractère fondamentalement insurrectionnel qui caractérise l’environnement sahélien Les partenaires internationaux non africains mais aussi africains se sont trouvés confrontés à des réalités locales dont ils n’ont pas saisi la subtilité ce qui les a amenés à développer des instruments tout à fait inadaptés pour répondre à la crise », indique-t-elle.Rappelant les initiatives qui ont été prises par certains acteurs de la région, par exemple la force multinationale mixte qui a été mise en place pour lutter contre les groupes issus de Boko Haram, elle note que cette force, même si elle est loin d’être parfaite, a néanmoins obtenu un certain nombre de résultats qui sont beaucoup plus intéressants par exemple que ceux qui ont pu être obtenus par le G5 Sahel.Pour Bagayoko, les solutions à la crise sécuritaire résident avant tout dans les approches développées au niveau national par les Etats sahéliens qui demandent de mobiliser l’instrument militaire et sécuritaire car les populations ont besoin d’être protégées.Elle préconise « d’allier une approche beaucoup plus politique et très certainement beaucoup plus négociée de la gestion de la crise ». Citant le cas du Niger, elle explique qu’à l’instar de l’approche qui est développée dans plusieurs fronts, le Président Mohamed Bazoum joue à la fois sur le renforcement de ses forces armées nationales aussi bien les forces militaires que la garde nationale ou la police et la gendarmerie, tout en développant les partenariats avec l’étranger, notamment avec la France, et en matière d’acquisition d’armes avec la Russie ou avec la Türkiye. »Le Niger joue également sur des mécanismes d’amnistie par exemple dans la région de Diffa pour répondre à la crise du bassin du lac Tchad et en fin au dialogue avec les groupes armés », conclut-elle.

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Il y a indéniablement un sentiment de contestation de la politique étrangère et sécuritaire menée par la France