Dans la Sèvre niortaise, l’expertise sur les mégabassines contestée


sur les nappes souterraines et les rivières du bassin-versant de la Sèvre niortaise et du Marais poitevin, de l’extraction, du milieu naturel, de 12 millions de mètres cubes d’eau par an dont près de la moitié seront stockés à l’air libre ? Selon la Société coopérative anonyme de l’eau des Deux-Sèvres, la Coop 79, qui porte le projet de seize « retenues de substitution » ayant vocation à accueillir 6,2 millions de mètres cubes d’eau à destination des exploitants agricoles, ces mégabassines seraient bénéfiques pour les ressources hydriques locales. La Coop 79 s’appuie sur une étude commandée au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) selon laquelle remplir ces immenses infrastructures par pompage en hiver se traduirait par des « gains significatifs » de la hauteur des nappes – jusqu’à plusieurs mètres – et « un important soutien » des débits des cours d’eau. Même si les agriculteurs veulent continuer à prélever, en sus, 5,8 millions de mètres cubes à la saison chaude. Or ces conclusions rassurantes du BRGM sont remises en cause par une contre-expertise menée par l’hydrogéologue Anne-Morwenn Pastier. Docteure en sciences de la Terre, spécialisée en géomorphologie, la scientifique a décortiqué les infographies présentées dans le rapport. Elle en a tiré des interrogations qui doivent être présentées vendredi 3 février, lors d’une réunion publique à Saint-Léger-de-la-Martinière (Deux-Sèvres), à l’invitation d’organisations opposées au projet de stockage de l’eau à grande échelle.

« Ce n’est pas assez précis »

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