son roadtrip de 6 000 km au volant du SUV électrique chinois


Le côté angoissant du voyage de notre interviewé est surtout anecdotique. Il est à rechercher dans la destination visée par le Transylvanie Electric Tour. Organisé par Ffauve (Fédération française des associations d’utilisateurs de véhicules électriques), du 22 septembre au 9 octobre 2021, l’événement promettait, entre autres, de visiter le château de Dracula.

La boucle, au départ de Besançon (25), avec retour sur le circuit de Charade près de Clermont-Ferrand, s’étendait sur 9 pays : France, Allemagne, Autriche, Hongrie, Roumanie, Serbie, Croatie, et Italie.

son roadtrip de 6 000 km au volant du SUV électrique chinois

6 000 kilomètres à réaliser en une vingtaine de jours avec une voiture électrique dotée d’une autonomie WLTP de seulement 263 km en cycle mixte. N’était-ce pas plus angoissant encore ? Surtout quand on ne possède le véhicule que depuis quelques mois et que l’on n’a pas l’habitude de recharger loin de chez soi.

Electromobiliste convaincu

S’il n’avait pas eu jusque-là l’occasion de voyager loin en voitures électriques, Philippe Guiton n’en est pas moins un utilisateur convaincu. Chef d’une entreprise spécialisée dans la maintenance de chauffage sans gros travaux, il possède 6 Mia dont un proto hydrogène d’usine, 3 Citroën C-Zero, 1 Berlingo récent, 4 Bolloré Bluecar, 1 Th !nk City, et, depuis quelques mois, 2 MG ZS EV.

« A part ceux qui sont en panne, mes véhicules électriques roulent tous les jours. Depuis 2012, mon parc parcourt globalement chaque année environ 100 000 km. Les trajets sont réalisés presque exclusivement en zone urbaine ou suburbaine. C’est-à-dire là où les polluants et particules sortis des pots échappement se concentrent pour remplir petit à petit les poumons de milliers de gens », commente-t-il.

L’habitude de bien préparer ses déplacements

Pendant près de 4 ans La seule contrainte était alors de préparer les tournées la veille pour être rationnel dans les déplacements. Ce qui devrait être fait également quand on grille du pétrole ! », témoigne Philippe Guiton.

je n’avais jamais utilisé de borne externe. En fait si, juste une fois, pour ramener l’une des MG depuis Strasbourg », précise-t-il.

« Les 2 ZS EV ont succédé à autant de C-Zero qui avaient été acquises en 2012, lorsque Citroën avait pris la décision de les brader. Elles parcourent quotidiennement entre 30 et 90 km », chiffre-t-il.

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« Fidèle à mon engagement pour la promotion de la mobilité électrique, je me suis porté immédiatement sponsor du Transylvanie Electric Tour. Et puis j’ai réfléchi. J’ai aujourd’hui 65 ans. Je n’ai jamais pris ni vacances ni de week-ends ou presque, en 45 ans d’entrepreneuriat. Pendant une vingtaine d’années, j’ai même été seul à assurer le service 365 jours par an », pose Philippe Guiton.

Ma candidature a été très vite acceptée. Face aux Kia e-Soul, Hyundai Kona et Tesla Model S et Model 3, ma MG ZE EV disposait d’une autonomie assez réduite, toutefois un peu supérieure à la moto électrique Energica également engagée tardivement au départ », explique-t-il. « Je n’étais cependant pas inquiet. Je pouvais compter sur l’expérience d’électromobilistes éprouvée sur de grands trajets et par l’utilisation courante des réseaux de recharge. De 180 à 650 km, les étapes étaient toujours très bien préparées », apprécie-t-il encore.

Pourquoi une MG ZS EV ?

« Comme à l’époque des Mia, ce qui guide mon achat de véhicules électriques, ce n’est pas l’autonomie mais le prix. Pour 21 000 euros environ, j’ai avec la ZS EV le même confort que toutes les voitures modernes, quel que soit l’énergie qui les alimente. J’ai utilisé des électriques très spartiates. Avec la MG, j’ai accès à tout un tas d’équipements modernes et aux aides à la conduite. J’imagine être monté en gamme vers le luxe », justifie Philippe Guiton.

« Je n’ai pas de grandes exigences. Ce qui me permet d’apprécier d’autant mieux l’évolution dont je profite. J’estime que c’est bête de s’empêcher de rouler dans le grand confort des véhicules électriques pour une question d’autonomie qu’on estime mal adaptée à son propre cas. En réalité, elle l’est dans la grande majorité des besoins quotidiens », plaide-t-il.

Après 6 000 km en 20 jours

« Mon regard sur la MG ZS EV n’a pas changé. Elle est conforme à ce que j’attendais. J’apprécie toujours beaucoup cette voiture que je trouve très confortable, proposé à un prix qui la rend accessible à plus d’automobilistes », assure Philippe Guiton.

pied léger, et en m’abritant derrière des camions, j’ai même pu dépasser théoriquement les 300 km  : 259 réels + 59 d’autonomie restante », se réjouit-il encore.

« Je mettrais toutefois en négatif les pertes de configuration de la radio, une liste des bornes de recharge qui n’est pas à jour dans le système multimédia, et l’absence en France d’application pour gérer ou obtenir des infos à distance sur l’état de charge de la batterie », rapporte-t-il.

Prochain VE ?

« Je ne suis ni déçu par la ZS, ni refroidi par les voitures électriques après ce voyage. Je suis cependant demandeur d’un peu plus d’autonomie pour moins serrer les fesses lors de longs déplacements. Quelle pourrait être ma prochaine voiture électrique ? Une Kia EV6 peut-être », lance notre interlocuteur.

« Ou une MG Marvel R. Que je ne prendrais cependant pas à la concession la plus proche de chez moi, en raison d’un mauvais accueil avant le départ pour le Transylvanie Electric Tour. Non, je n’attendais pas d’argent. J’avais simplement envie de communiquer sur le potentiel du véhicule et de mettre le garage dans le coup », insiste-t-il.

La solidarité a joué à plein pendant tout le parcours indique-t-il. « Je pense aussi aux électromobilistes locaux, membres d’associations d’utilisateurs de VE que nous avons rencontrés, et qui ont parfois déclenché à distance les bornes pour que nous puissions nous recharger », met-il en avant.

Souvenirs

« Du périple, je retiendrai bien entendu les superbes villes découvertes. Egalement les professionnels rencontrés. Ainsi Sono Motors, Rimac, Energica, le rétrofiteur français Marc Areny installé en Roumanie, Jasna et Andrej Pecjak qui nous ont accueillis dans leurs montagnes, en nous préparant un café avec une cafetière branchée sur le connecteur de charge d’une Fiat convertie à l’électrique », détaille Philippe Guiton.

souligne-t-il.

« Le premier vrai problème, nous l’avons connu la veille du retour en France. C’était en Italie, nous sommes tombés sur un chargeur en panne. L’assistance téléphonique a répondu presque immédiatement, mais elle n’a pas réussi à redémarrer la borne. Heureusement, il y en avait 2 autres dans la petite ville ou nous étions », modère-t-il.

Bloqué en France

La plus mauvaise surprise en matière de recharge, c’est dans l’Hexagone que le chef d’entreprise va y être confrontée. « Nous étions sur le chemin du retour pour Besançon. Notre dernier arrêt nécessaire devait être à Chalon-sur-Saône. Mais dans cette station multi-énergies hydrogène, GNV, avec 2 bornes ultrarapides 200 kW, rien ne fonctionnait », soupire Philippe Guiton.

« Et aucun numéro d’assistance, ni flash-code contrairement à toutes les bornes transylvaniennes. Nous avons dû patienter 1h30 sur le parking d’un supermarché Aldi voisin pour nous assurer l’autonomie suffisante nous permettant de rentrer », raconte-t-il.

Je travaille sur le budget de ces infrastructures depuis le lendemain de notre retour », conclut-il.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup, pour son témoignage très intéressant, Philippe Guiton.