Synthèses des meilleures techniques de rédaction de mémoire. Expertmemoire.com


Vous trouverez dans ce guide des techniques originales

Plan

Introduction

Chapitre 1. Le mémoire de fin d’étude

Synthèses des meilleures techniques de rédaction de mémoire. Expertmemoire.com

1.1. Raison d’être du mémoire

1.2. Les attentes pour le mémoire

Chapitre 2. Organiser et préparer

2.1. Planning

2.2. Appréhender le champ de l’étude  : préparation cognitive

Chapitre 3. Se documenter

3.1. Pour quelles utilités ?

3.2. Les ressources documentaires

3.3. Exploitation des ressources documentaires

Chapitre 4. Esquisser le cadre théorique

4.1. A quoi sert une revue de la littérature ?

4.2. Dresser un brouillon et affiner le plan

Chapitre 5. Rédiger

5.1. Quelques principes directeurs

5.2. Références bibliographiques

Chapitre 6. Le cadre méthodologique

6.1. Raison d’être de la partie empirique

6.2. Définir la méthodologie

Chapitre 7. La partie « Analyse »

7.1. Présenter les informations empiriques recueillies

7.2. « Analyse »  : Quelques grands principes

7.3. Synthèse, discussion et recommandations

Chapitre 8. L’introduction et la conclusion

8.1. Fonctions de l’introduction et de la conclusion

8.2. Leurs contenus

8.3. Quand les rédiger ?

Chapitre 9. Viser l’excellence

9.1. Quelques règles de « bonne pratique »

9.2. Des pièges à éviter

Conclusion

Bibliographie et sources

Introduction

et je dépenserai les quatre premières heures pour aiguiser la hache » Ce n’est pas du simple luxe offert aux étudiants de leur accorder des mois et des années de préparation pour affronter l’épreuve de l’élaboration de leurs mémoires respectifs autant parce que le professionnel en a déjà fait davantage d’expériences.

Concrètement mais également de l’inciter à trouver lui-même par la suite les voies pour améliorer ses savoirs.

Ensuite

mais, les nombreuses expériences malheureuses dans ce métier appellent à méditer longuement sur ce sujet.

Chapitre 1. Le mémoire de fin d’étude

auxquelles le risque de commettre des erreurs fondamentales est sensiblement élevé  : d’une part, l’appréhension de la raison d’être du mémoire et, d’autre part, les attentes (de divers acteurs impliqués) pour un mémoire.

1. Raison d’être du mémoire

la motivation peut « battre son plein » en s’estimant être à la hauteur de ce défi L’une des premières causes de cet échec est incontestablement l’incompréhension, l’appréhension vague de la raison d’être du mémoire.

1.1.1. Ce que le mémoire n’est pas

un essai C’est un fait, mais qui n’est pas irrémédiable si l’on est déterminé à méditer un moment sur ce qu’est vraiment un mémoire.

Donc, il faut bien comprendre que l’on « n’écrit pas »  : on « rédige » car on doit le faire avec la plus grande objectivité possible. Toute subjectivité doit ainsi être couverte par cette objectivité  : les impressions, les avis personnels, les « il me semble que », les représentations propres, les jugements personnels, etc. doivent impérativement faire l’objet d’une justification scientifique (on reviendra sur cette notion de « justification scientifique » plus bas). Il ne faut point oublier que l’objet de notre rédaction est une « œuvre scientifique », donc bien encadrée par des règles et normes bien déterminées, très éloignées du « laisser-aller » de la simple intuition.

De même, lorsque l’on est encore débutant dans la rédaction d’une œuvre scientifique, l’on peut être préoccupé par la question  : comment va-t-on faire pour « remplir » toutes ces pages ? Autrement dit, c’est essentiellement le « volume » qui se met à la place de l’objectif principal de la rédaction. C’est souvent pour cette raison que la plupart des « pots cassés » reviennent avec des étiquettes du genre  : « vide de sens », « idées et propos incohérents », « vous tournez en rond », « déjà dits », etc. Il faut alors bien garder en mémoire que l’on ne remplit pas « ces pages » avec des phrases et des mots, mais plutôt avec des idées bien agencées de manière cohérente pour atteindre un objectif précis.

1.1.2. Pour un objectif bien déterminé

étant donné les dérives qui surviennent parfois.

Il est vrai que des décisions Le simple fait d’exploiter l’existant avec les mêmes moyens utilisés jusqu’alors ne constitue pas un mémoire .

du moins, une question de départ (de temps en temps, c’est encore à définir). Ces deux éléments (objet et problématique) doivent alors pointer vers l’objectif ultime du mémoire (principalement, cela revient à répondre à la problématique posée), mais, au-delà, il ne faut pas oublier les apports pour la discipline, la profession, et/ou l’entreprise d’accueil. Généralement, ces apports peuvent prendre diverses formes dans le document final  : recommandations, apports théoriques, contribution à la recherche, etc.

Les questions suivantes peuvent aider à appréhender l’objectif du mémoire  :

  • Au regard de la discipline et/ou de la profession  : Qu’est-ce qui a déjà été réalisé et quelles en sont les pistes de recherche ? En effet, on part toujours des théories, des concepts et notions, des résultats de recherche déjà établis pour éviter de « réinventer la roue »
  • Au regard de la profession  : quels sont les problèmes-difficultés-obstacles auxquels font face les professionnels dans leur métier, leur empêchant de progresser dans l’accomplissement de leur travail. En d’autres mots  : comment améliorer la profession, le contexte dans lequel travaillent les professionnels ?
  • Au regard de l’entreprise d’accueil  : quels sont les problèmes-difficultés-obstacles pour le développement de l’entreprise ou d’une partie de son organisation (mais impactant significativement sur l’entreprise dans son ensemble) ? Cela peut alors concerner la politique et les stratégies, et/ou les moyens utilisés

ce qui implique une certaine distanciation par rapport à l’objet du mémoire, à la discipline/profession et à l’entreprise d’accueil.

le terme « chercheur » sera dédié au commanditaire et tout ce qui est réalisé dans le cadre du mémoire contribuera à l’atteindre (cet objectif)

2. Les attentes pour le mémoire

En fait, l’établissement de formation, le jury (les membres de jury), le guidant, et le lecteur lui-même ont d’objectifs spécifiques envers le mémoire.

1.2.1. L’établissement de formation  : le cahier des charges

d’où est issu le chercheur

Certes, il y a un minimum de règles et normes standards à suivre et à respecter dans l’élaboration de tout mémoire (on en parlera tout au long du présent guide). Néanmoins, tout n’est pas standardisé, bien au contraire sur divers plans  : par exemple, si de nombreux établissements bannissent l’emploi des premières personnes (du singulier et du pluriel) dans l’écrit, c’est pourtant l’inverse pour d’autres établissements qui exigent même l’utilisation consistante du « je ».

et cet élément a une valeur de contrainte envers ce dernier  : on ne peut pas contester une demande tant que celle-ci figure dans le cahier des charges convenu entre les deux parties. Par ailleurs, le cahier des charges contient souvent les exigences du jury pour le mémoire à rédiger.

1.2.2. Le jury

A titre de rappel, le jury désigne le groupe d’experts chargés de l’évaluation finale du mémoire (en même temps que la soutenance orale) par l’établissement de formation. En tant qu’évaluation, il s’agit alors d’un travail a posteriori, c’est-à-dire que le jury n’entame son travail qu’une fois le mémoire a été rédigé en totalité et les exemplaires du livrable remis à l’établissement.

il y a lieu de les considérer comme confondues à celles de l’établissement (dans le cahier des charges). Puis, tout ce qui n’est pas dit expressément est considéré comme conforme aux « normes standards ».

1.2.3. Le guidant

Le guidant est un terme utilisé dans le présent document pour désigner le directeur de mémoire, le tuteur, le promoteur, le professeur responsable, etc. qui est chargé d’accompagner le chercheur dans la réalisation du mémoire. Cet acteur fait désormais partie du jury pour défendre en quelque sorte le mémoire tout en restant objectif devant les autres membres (du jury). C’est généralement à cause de cette posture qu’il adoptera lors de l’évaluation dans le jury qu’il est amené à être sérieux, voire sévère et exigeant envers le chercheur. Effectivement, c’est surtout son nom qui figure dans le mémoire (en tant que guidant) qu’il cherche impérativement à défendre.

En pratique par prétexte, pense que l’objet du mémoire est en dehors de ses compétences), voire de sa personnalité (il m’est ainsi arrivé d’avoir affaire à des guidants sexistes, à d’autres dont le comportement suit leur humeur, etc.). Certes, dans de tels cas, il est préférable qu’il n’y ait pas de guidant.

En effet

Pour cela, il est d’abord recommandé de connaitre à l’avance l’existence (ou l’absence éventuelle, un cas rare) de guidant pour un mémoire, ainsi que le mode d’intervention de cet acteur tout au long du travail de recherche en question. Par exemple  : certains tuteurs demandent à être consultés à chaque élément à créer, à modifier, à éliminer, etc. tandis que d’autres ne veulent être abordés qu’une fois la rédaction d’une partie consistante est terminée. Dans tous les cas, il est conseillé de toujours proposer une consultation fréquente et systématique du guidant pour toute décision à prendre. Le but est d’obtenir à chaque « nœud de décision » la validation du guidant, de manière à constituer une assurance contre toute contestation ultérieure qu’il pourrait effectuer.

J’ai déjà eu affaire à un mémoire bien réalisé selon toutes les directives du chercheur qui s’est bien montré très actif en termes de remarques et corrections apportées aux éléments que je lui ai envoyés. L’erreur fondamentale commise par ce chercheur est de n’avoir consulté son directeur de mémoire qu’après avoir rédigé la partie conceptuelle (qui fait quelques dizaines de pages)  : ce dernier a alors refusé les éléments rédigés, jusqu’à se détacher même de la direction de ce mémoire et le chercheur a dû changer complètement de sujet et de guidant par la suite.

Chaque élément à envoyer doit ainsi être élaboré de la manière la plus détaillée possible Ensuite, il est conseillé de faire de même lors de l’étape de la rédaction proprement dite  : il importe de demander déjà l’avis du guidant pour une section rédigée qui pourrait alors y apporter des corrections et modifications plutôt que d’attendre la finalisation de toute une partie avant de le faire (les corrections et modifications à faire devraient alors être relativement moins importantes). Il peut être alors préférable d’attendre le retour après chaque envoi avant de continuer la rédaction.

et accumulera ainsi des expériences précieuses pour son métier Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le produit final du mémoire est destiné à être lu, et le lecteur a également quelques principales attentes sur ce plan.

1.2.4. Le lecteur

Ceux qui vont lire le mémoire ne sont pas nécessairement des initiés de la discipline/profession, ou encore des universitaires. En principe, tout lecteur attentionné et averti devrait pouvoir lire avec aisance et comprendre un mémoire, aussi scientifique et technique que soit ce mémoire. Il est vrai que le mémoire est une manière de démontrer la capacité et les compétences d’un étudiant, d’un futur professionnel, et les contenus du document doit alors être à la hauteur de ces compétences. Toutefois, cela ne veut pas dire que ce document ne pourra être lu et compris que par des individus disposant ces mêmes capacités et compétences scientifiques et techniques.

c’est-à-dire les idées, mais que le tout reste accessible par n’importe quel lecteur averti à travers la forme du document. Autrement dit, c’est la forme (la manière de présenter les idées à travers l’écrit) qui facilite la lecture.

il doive avoir conscience de l’importance cruciale d’un travail bien préparé et organisé.

Chapitre 2. Organiser et préparer

1. Planning

Cela ne veut aucunement dire que la qualité du travail doit également baisser proportionnellement  : c’est plutôt l’inverse qui est attendu notamment) du travail à faire voire la problématique, sont déjà défini, à ce stade)  :

  • La recherche documentaire

Il faut dire que la nature

En tout cas surtout lorsque ce dernier fait face à un domaine relativement nouveau pour lui.

Il s’agit de l’étape de la rédaction de la partie théorique (généralement, la moitié du mémoire, en volume). Cela met en œuvre les différents concepts et notions relevés dans les sources documentaires ainsi lues. C’est alors une étape qui nécessite beaucoup de réflexion, et donc du temps.

Ainsi, étant un économiste de formation principale, la durée des travaux que j’ai réalisés sur des sujets d’ordre économique (le développement économique de la Thaïlande, l’intégration économique européenne et le Brexit, etc.) est considérablement moindre par rapport à d’autres travaux de domaines sensiblement « écartés » de la Sciences Economiques (des domaines dont je suis loin d’être un initié)  : par exemple, l’enseignement pédagogique (environ 5 fois le temps de réalisation d’un sujet « économique », en moyenne), la physique quantique (environ 2 fois), la puériculture de la crèche (environ 3 fois), etc.

Mais, cela dépend aussi de l’expérience  : le temps nécessaire pour la réalisation d’un mémoire dans le domaine du « travail social » a, par exemple, considérablement diminué depuis que j’ai traité de nombreux travaux dans ce domaine.

  • La formulation des hypothèses de recherche

Cette phase se déroule, soit en même temps que la problématisation, soit juste après cette dernière. Donc, le temps nécessaire pour la formulation des hypothèses est nettement plus court que les deux étapes précédentes. ce temps est inversement proportionnel à l’expérience dans la rédaction d’œuvre scientifique en général, et il en est de même avec la méthodologie dans son ensemble.

  • La définition de la méthodologie de recueil des informations empiriques et de leur analyse

Cela se passe une fois les hypothèses de recherche formulées. Mais, suivant la complexité de la recherche empirique, cette étape méthodologique peut demander de grands efforts de réflexion, d’autant plus que le recueil d’information sur le terrain est également consommateur de beaucoup de temps.

mais aussi de la complexité de la méthodologie en question

  • L’analyse et l’interprétation de ces informations

Ainsi comme pour l’analyse de contenu (étude qualitative) ou l’analyse de données (étude quantitative).

  • La discussion et les recommandations conséquentes

par exemple tous les éléments susceptibles de figurer dans cette partie).

  • Il ne faut jamais estimer « à la hâte »  : il importe de bien calculer autant que possible les temps à allouer à chacune de ces étapes du mémoire en n’oubliant pas de réserver « une marge » de temps pour les « imprévus »
  • Faire une analyse la plus détaillée possible de chacune de ces étapes et effectuer l’inventaire de leurs composantes respectives. Cela peut nécessiter une recherche documentaire plus ou moins approfondie, avant même la prise en charge. Ainsi, par exemple, la faible documentation scientifique (rareté des ressources documentaires) sur un sujet peut faire augmenter le temps de recherche car le mémoire doit toujours être soutenus par des informations suffisamment pertinentes

    avant de fixer la durée estimée pour un projet de mémoire

  • Une fois un planning fixé, il faut toujours chercher à réaliser chacune des étapes du mémoire avec une vitesse « optimale », c’est-à-dire le plus rapidement possible sans négliger la « haute qualité » attendue du travail. Autrement dit, il ne faut jamais sous-estimer le temps ; il vaut mieux terminer tôt une étape pour en avoir plus pour les étapes suivantes

La pertinence de la tenue d’un planning réside aussi dans la non-linéarité de la démarche de réalisation d’un mémoire  : en effet Tableau 1 – Exemple de planning d’un mémoire). En tout cas, un planning doit être pris comme un élément de contrat car, une fois défini, il faut le respecter.

Tableau 1 – Exemple de planning d’un mémoire

Date

AVRIL

MAI

TAF

15

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21

Recherche documentaire

Problématisation

Hypothèses

Méthodologie

Collecte des données

Analyse

Discussion et recommandations

Introduction et conclusion

Finalisation

2. Appréhender le champ de l’étude  : préparation cognitive

Comme il s’agit d’élaborer une œuvre scientifique, deux types d’éléments clés doivent être définis en amont  : d’une part, les champs disciplinaires impliqués et, d’autre part, les notions et concepts sur lesquels se basent l’étude.

2.2.1. Les champs disciplinaires principalement impliqués

La définition des champs disciplinaires impliqués principalement dans le mémoire permet de délimiter les moyens à utiliser  : allant des notions et concepts à mobiliser jusqu’aux méthodes/approches et outils pouvant être utilisés. En effet, un champ disciplinaire peut être défini comme un ensemble relativement hermétique de connaissances déterminé à travers un objet d’étude et via une méthodologie à laquelle la communauté scientifique qui se réclame de telle discipline se réfère. Dès lors, un même objet d’étude et une même problématique appréhendés sous deux angles disciplinaires distincts donneront lieu à deux mémoires sensiblement différents. C’est par exemple le cas de la socialisation des jeunes enfants placés en institution, un objet d’étude pouvant être étudié très différemment selon qu’il est appréhendé par les approches de la « sociologie » qui insiste sur les interactions d’un sujet étudié avec son environnement social, ou bien par les méthodes de la « psychologie » qui privilégient les travaux en laboratoire (et se désintéressent alors du cadre sociologique constituant la socialisation de ce sujet). Il n’est pas rare d’être confronté à des conceptualisations associées à plusieurs disciplines qui apparaissent incompatibles pour un même objet de réflexion.

dans ce cas

2.2.2. Les notions et concepts

De Koninck, 2009, p. 143). A défaut de concept, on utilise souvent des notions dans un mémoire tout en essayant d’encadrer celles-ci par d’autres concepts.

Ainsi, par exemple, dans l’étude portant sur le management des changements internes, l’on constate qu’il n’est pas fait unanimité sur la définition de la « notion » de « changement organisationnel »  : certains auteurs parlent de modification durable d’un sous-système de l’organisation, tandis que d’autres considèrent un processus d’évolution de l’organisation qui agit sur les structures et les compétences en jeu dans cette organisation ; d’autres encore désignent un processus de recherche d’équilibre organisationnel entre deux états différents.

Tableau 2 – Exemples de problématiques et les concepts et notions correspondants

Problématique

Concepts et notions clés à mobiliser

Quels seraient les enjeux de la culture sur la résistance du consommateur dans un contexte de globalisation ?

–   Consommation, culture de consommation,

–   Résistance du consommateur,

–   Globalisation

Quels sont les principaux déterminants du prix psychologique et du prix de référence d’un produit nouvellement lancé sur le marché ?

–   Prix de référence

–   Prix psychologique

–   Nouveau produit

Dans quelle mesure les sorties culturelles favorisent-ils l’apprentissage et l’intégration des migrants (primo-arrivants) ?

–   Migration, migrant, primo-arrivant,

–   Intégration

–   Sorties culturelles

Externaliser le recrutement en le confiant à des cabinets de recrutement : est-ce une stratégie réellement efficace pour une entreprise ?

–   Efficacité du recrutement

–   Stratégie de recrutement

–   Externalisation du recrutement

De telle posture réflexive et organisationnelle doit être maintenue tout au long de l’élaboration de l’œuvre scientifique.

Il y a lieu maintenant de s’intéresser à la première partie du mémoire  : la partie conceptuelle.

La première partie d’un mémoire est généralement consacrée à l’établissement du cadre général de l’étude, de manière à constituer un cadre d’analyse pour la partie empirique à réaliser ultérieurement. Trois grandes phases composent l’élaboration de cette partie conceptuelle, à savoir, la documentation, la construction du plan, et la rédaction proprement dite.

Chapitre 3. Se documenter

Certes, le lecteur du présent guide peut affirmer qu’il sait déjà ce qu’est une recherche documentaire. Mais, les expériences malheureuses dans la rédaction du mémoire découlent souvent d’une mauvaise appréhension de cette étape si importante. Alors, il n’est pas inutile de faire un petit détour dans ce domaine pour se rappeler des utilités de la recherche documentaire, du concept de « ressources documentaires », et de la manière optimale dont il faudrait exploiter ces dernières.

1. Pour quelles utilités ?

Une œuvre scientifique comme le mémoire (professionnel ou de recherche) n’est pas fondée sur la simple intuition de son auteur. Comme déjà évoqué plus haut, tout élément composant ce document doit être présenté de la manière la plus objective possible. Pour cela, le mémoire doit absolument s’appuyer sur des fondations scientifiques solides constitués essentiellement par des concepts. Autrement dit, le mémoire doit faire référence à d’autres œuvres scientifiques qui définissent ces concepts, afin de garantir cette objectivité.

Néanmoins, plus de la moitié des remarques et réclamations faites par les guidants lorsque l’on leur présente un extrait rédigé du mémoire (puis, par les membres du jury au moment de l’évaluation) se focalisent sur cette insuffisance de références faites à des sources documentaires scientifiques pour soutenir les propos évoqués.

2. Les ressources documentaires

Généralement, il y a deux types de sources d’information pour la réalisation d’un mémoire  : les sources documentaires et les sources empiriques. Ces dernières sont les informations recueillies sur le terrain selon une méthodologie bien définie, ces informations étant destinées à vérifier les hypothèses de recherche formulée dans la méthodologie afin de répondre (de manière empirique) à la problématique de l’étude. Cela dit, ce type de sources d’information n’intervienne qu’en deuxième lieu  : en effet, il y a lieu d’abord de traiter la « partie problématique » (ou Problématisation) qui consiste à répondre de façon « théorique » à cette problématique de l’étude. C’est justement pour cela que les informations documentaires sont surtout destinées.

et c’est pour moi un important élément de motivation dans cette entreprise.

Cependant, cette relative abondance d’information documentaire cache aussi de nombreux inconvénients dont il faut se méfier. En fait, la démocratisation d’Internet a fait en sorte que « tout le monde » peut maintenant se permettre de diffuser des informations sur le « Web » quelles qu’elles sont. Or, en tant qu’œuvre scientifique, le mémoire exige d’être construit et soutenu par des informations nécessairement fiables, pertinentes, et « de qualité ».

Ainsi c’est-à-dire que ces derniers non plus ne se préoccupent pas de cette question de fiabilité de leurs informations puisque cela n’est pas vraiment dans leur intérêt (il ne faut pas leur en vouloir). Donc, il convient de rappeler qu’il faut toujours se méfier des auteurs qui ne citent pas leurs sources documentaires lorsque ceux-ci sont des particuliers qui diffusent des informations (essentiellement via des billets de blogs ou des sites internet personnels) sans être mises sous contrôle par une institution réputée dans la mise à disposition de données « fiables ».

Qu’est-ce qu’il faut alors entendre par diffuseur d’information fiable (puisque la fiabilité des informations dépend ainsi de la fiabilité du diffuseur lui-même) ? Par définition, le terme « fiabilité » signifie  : attitude qui inspire la confiance en raison de son sérieux, et la notion de « sérieux » lui-même dénote également cette confiance tant recherchée. Désormais, il ne faut pas oublier que l’œuvre scientifique vise à bâtir quelque chose sur des fondations solides, et donc « de confiance » pour garantir son caractère « scientifique ». Il faut tout de même admettre que « confiance » est, pour sa part, une notion très relative  : un individu peut être digne de confiance et recommandé par une personne tout en inspirant la méfiance d’autres personnes. Alors, il faut préciser que les diffuseurs d’information peuvent être qualifiés de « fiables » à condition d’être considérés comme tels par la communauté scientifique.

  • Toute entité représentant la communauté scientifique elle-même, mais, là encore, la notoriété des entités constitue un critère de classement de celles-ci  : il y a des entités « plus fiables » que d’autres. Par exemple, si la notoriété de l’APA (American Psychological Association) ne fait aucun doute au niveau de l’ensemble de la communauté scientifique, il n’en est pas nécessairement de même pour une association d’étudiants d’une discipline d’une université privée n’ayant pas encore obtenu l’homologation d’une autorité compétente chargée de veiller au respect des normes dans ce domaine (c’est une situation assez courante dans les pays en voie de développement, par exemple). Pour faire simple, il est recommandé de se référer autant que possible à ces entités de « grande notoriété »

    par la communauté scientifique mais à travers le simple fait de « citer » des sources associées à des entités dans leur productions scientifiques et/

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Mais, cela n’est pas forcément le cas du troisième type de diffuseurs d’information (institutions gouvernementales), de par le caractère « relatif » de leur fiabilité.

récentes et fiables ne sont pas souvent disponibles gratuitement

  • D’abord, privilégier les sources « sûres » qui délivrent des informations gratuitement (au moins partiellement). Désormais, il y a les sites de production scientifique qui mettent à disposition gratuitement plusieurs œuvres scientifiques validées (comme cairn.info, revue.org, jstor.org, PubMed, Persée, etc.) ou non nécessairement validées (halshs.archives-ouvertes.fr, cochranelibrary.com, etc.). Il y a aussi les sites d’institutions membres de la communauté scientifique (CNRS, CEPII, etc.) qui mettent gratuitement plusieurs résultats de recherche à disposition du grand public
  • Ensuite, profiter des sources « relativement sures » car constituées essentiellement d’organismes gouvernementaux de niveau international-extranational (OMC, FAO, OCDE, BCE, FED, etc.) ou national (INSEE, DREES, etc.)
  • Recourir à divers moyens pour vérifier s’il y a d’autres sources qui mettent gratuitement en ligne les contenus d’un ouvrage/article payant recherché. Pour cela, interroger différentes bases de données et de moteurs de recherches contenant des monographies, des articles de journal ou de périodique, des productions universitaires (travaux de recherche), etc.  : le catalogue collectif des universités (sudoc.abes.fr), etc. les moteurs de recherche spécialisés tels que Google Scholar (scholar.google.fr), les thèses soutenues en France (theses.fr), recherche Isidore (rechercheisidore.fr), etc. Il n’est pas rare que des livres vendus sur des sites e-commerce sont accessibles gratuitement ailleurs
  • Utiliser les outils de recherche dont les opérateurs booléens pour optimiser la recherche  : « + » pour des termes à inclure absolument, « – » pour des termes à exclure, les guillemets ” ” pour les expressions, des mots clés (comme dans les moteurs de Google tels que allintitle : pour des mots devant figurer dans le titre du document, filetype : pour définir le format rechercher, etc.)

    par exemple) ou dans d’autres langues (puis traduire à l’aide des outils de traduction en ligne  : Google traduction “translate.google.com” est par exemple un traducteur en ligne facile à utiliser et donne des résultats très acceptables parfois car c’est un outil qui évolue au fil de son utilisation)

  • Mémoriser les sites qui n’offrent que des services payants et/ou restreints tels que les librairies en ligne (Amazon, Fnac, Decitre, Abebooks, etc.), les sites de partage de documents en ligne (scribd.com, calameo.com, etc.), etc. pour ne pas perdre du temps dans la recherche documentaire. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il faut bannir absolument ces sites  : il m’arrive souvent de consulter ces sites pour obtenir des informations sur des livres (des informations bibliographiques essentiellement), de même que les librairies en ligne mettent souvent à disposition gratuitement des extraits de livre (et les contenus de ces extraits sont parfois très utiles pour le travail à réaliser)

Il faut toujours se demander  : en quoi cette information (si fiable et de « haute qualité » qu’elle soit) va être utile pour atteindre cet objectif, en quoi va-t-elle permettre de répondre à la problématique de cette étude ?

En somme, il importe de dépenser beaucoup de temps pour parler et comprendre le mécanisme de la recherche documentaire, justement pour optimiser le coût temporel à allouer pour cette étape cruciale de la réalisation du mémoire. Mais, ce n’est qu’une des premières étapes car les informations que contiennent les documents recueillis doivent maintenant être exploitées.

3. Exploitation des ressources documentaires

Cette étape demande aussi à être optimisée  : l’idée est d’extraire de ces documents toutes les informations nécessaires pour le mémoire (la partie théorique plus particulièrement) tout en essayant d’avancer le plus vite possible.

3.3.1. Comment procéder ?

L’un des effets secondaires de la disponibilité des informations sur Internet est la gestion de la masse d’informations qui abondent généralement sur ce canal. Alors, comment n’extraire que les informations pertinentes pour le mémoire et éviter la redondance ? Bien évidemment, il faut lire les documents recueillis.

Ci-après alors une liste de proposition pour cette optimisation de l’exploitation des informations dans ces documents  :

  • Il est déconseillé d’essayer d’amasser une quantité importante de documents pour ensuite les lire. Au lieu de cela, les quelques premiers documents récupérés devraient être lus pour en dégager les grands concepts susceptibles à associer au mémoire. En fait, ce sont les premières lectures qui donnent les grandes orientations pour les lectures suivantes

    de « personnes âgées », de « vulnérabilité », et « d’abus de faiblesse ». Dès lors, la recherche se concentrera sur les ouvrages généraux traitant de ces thèmes

    « l’autonomie », « la solitude », « la protection juridique », etc

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  • La réalisation d’une note de synthèse de 3 à 5 pages peut être bénéfique quand on dispose de plusieurs documents abordant un même concept
  • Enfin, il est fortement conseillé de « surligner » les éléments considérés comme importants pour pouvoir mieux les retrouver par la suite

Au fur et à mesure que la recherche documentaire avance, il est possible de construire progressivement le plan du mémoire.

3.3.2. Le plan

Comme dit plus haut, le plan offre une vue synthétique du cheminement d’idées que contient le mémoire. Il doit ainsi aider le lecteur à ne pas se perdre, surtout lorsque le document final est assez volumineux. Chaque subdivision de ce document doit se focaliser sur une idée, une notion, un concept, un fait, etc. et les différentes subdivisions doivent être reliées les unes des autres par des liens logiques, d’autant plus qu’elles doivent être organisées de manière cohérente. Afin d’atteindre cet objectif, tout en adoptant un rythme plus ou moins soutenu, il est conseillé d’élaborer le plan au même moment que la recherche documentaire.

En principe, un mémoire est divisé en deux grandes subdivisions (que nous nommons « parties ») que sont la « partie théorique » et la « partie empirique » (d’autres termes ou expressions reflétant les contenus de chaque partie peuvent prendre la place de ces titres) qui seront à son tour se subdivisent en plusieurs sous-parties (que nous appelons « chapitres »), et ainsi de suite (pour les sections, sous-sections, paragraphes, sous-paragraphes, etc.). Mais, selon les recommandations du cahier des charges et/ou des guidants, il n’est pas rare d’avoir affaire à des mémoires divisés en trois parties (souvent, la troisième partie est composée de la méthodologie ou encore des recommandations).

les concepts-clés du mémoire devraient être identifiés en premier lieu, et ces éléments pourront constituer les grands axes du plan de la partie théorique (le plan de la partie empirique dépend surtout de la méthodologie et des informations empiriques recueillies sur le terrain). Toujours en reprenant l’exemple illustratif de la sous-section précédente, il est possible de mettre les quatre concepts identifiés comme titres des « chapitres » de la partie théorique, regroupés ainsi  : « Isolement et vulnérabilité des personnes âgées » (chapitre 1) et « De la vulnérabilité à l’abus de faiblesse » (chapitre 2). Ensuite, les « sous idées » découlant de ces concepts principaux (ces chapitres) constitueront les titres des « sections », et ainsi de suite. De cette manière, le plan prendra forme au fur et à mesure de la lecture des documents recueillis. La rédaction proprement dite du mémoire sera ensuite faite sur la base du plan.

Chapitre 4. Esquisser le cadre théorique

Dans ce chapitre, il s’agit principalement de montrer comment utiliser les informations documentaires pour élaborer le plan, et ensuite affiner ce plan avec des détails pour obtenir un premier aperçu du mémoire à travers un brouillon. Mais, avant cela, il importe de faire un bref rappel de ce qu’est une revue de la littérature, qui est la base de la partie théorique d’un mémoire.

1. A quoi sert une revue de la littérature ?

Une « revue de la littérature » peut être nommée de différente manière, telle que « état de l’art », « cadre théorique », « partie conceptuelle », « problématisation » ou « partie problématique », etc. En fait, par définition, une revue de la littérature est le résultat d’un triple travail  : la recherche documentaire, l’analyse descriptive des informations issues de cette recherche en vue de la construction du cadre d’étude mettant en exergue les connaissances scientifiques existantes sur l’objet de recherche, et la formulation des hypothèses de recherche devant découler de cette analyse (Dumez, 2011). On a déjà largement parlé de la recherche documentaire dont l’utilité n’est plus à démontrer.

L’analyse descriptive des informations recueillies par la recherche documentaire consiste essentiellement à faire l’inventaire de tout (en principe) ce qui est dit à propos de l’objet de recherche. Plus précisément, l’objectif ultime de la revue de la littérature est de trouver dans la littérature scientifique (les documents scientifiquement « fiables » qui existent jusqu’alors) des éléments de réponse à la problématique du mémoire. Certes, ces éléments de réponse ne sont que « théoriquement » donnés et proposés, sinon la problématique n’a même pas raison d’être (c’est une question déjà résolue, ce n’est plus donc une problématique en tant que telle). Ce qu’il faut faire, c’est de poser la question  : qu’est-ce qui est dit à propos de cet objet de recherche et qui peut mener vers ces éléments de réponse ?

Il arrive quelquefois que la problématique posée dans un mémoire est en quelque sorte une déclinaison d’une autre problématique déjà posée à un niveau plus général. En d’autres termes, la nouvelle problématique (celle du mémoire en cours de réalisation) est un approfondissement d’une recherche déjà réalisée en insistant sur des cas particuliers, par exemple. Dans ces cas, la revue de la littérature sera composée, en grande partie, de cette étude réalisée auparavant tout en insistant notamment sur les points perfectibles de cette dernière  : l’analyse ne se cantonne plus alors sur le « descriptif » puisqu’il y a lieu surtout d’adopter un point de vue critique en mettant un accent aussi bien sur les « points forts » de cette étude que sur les limites de celle-ci. En fait, se baser sur une étude antérieure nécessite de prendre en compte la portée de celle-ci et ainsi de chercher à obtenir des résultats encore meilleurs.

Par ailleurs, il convient de noter que les termes « points de vue critique » ne veut en aucun cas dire « analyse subjective » ou « arbitraire »  : tout propos doit toujours s’appuyer sur des opinions scientifiquement acceptées et fondées, d’où la nécessité de citer des documents scientifiques en appui.

déclarant formellement les relations prévues entre deux variables ou plus Raoul, 2010, p. 23).

Ci-après un exemple de problématique avec quelques-unes des hypothèses de recherche formulée au fur et à mesure de la rédaction de la revue de la littérature  : Quels sont les principaux déterminants du prix psychologique et du prix de référence d’un produit nouvellement lancé sur le marché ? Cas de la montre connectée « Apple Watch Sport » de l’entreprise « Apple Inc. ». Hypothèses (seulement trois des onze ainsi formulées)  :

  • H1  : Le prix de référence est une fonction positive de l’utilité perçue qu’un individu associe à un produit (nouveau ou non)
  • H2  : Le niveau d’expérience d’un individu avec un produit, même en conception, est proportionnel au niveau du prix de référence que l’individu associe à ce produit
  • H3  : Le prix de référence est inversement proportionnel à la connaissance du prix, cette dernière étant composée essentiellement  :
    • De l’attention portée aux prix affichés,
    • De la mémorisation de ceux-ci,
    • Et de la sensibilité aux prix

les concepts mobilisés par la problématique, et qu’il apporte à travers ce mémoire quelque chose « d’original ». « Il faut bien maîtriser ce qui a déjà été fait en matière de recherche pour pouvoir positionner sa propre recherche de manière à ce qu’elle apporte quelque chose de plus, à ce qu’elle soit originale » (Dumez, 2011, p. 17). Phillips et Pugh (1994) indiquent que cette « originalité » implique la réalisation d’étude empirique non encore réalisé jusqu’alors, l’interprétation d’idées-approches-pratiques déjà connue mais d’une autre façon, de nouveaux apports d’informations nouvelles sur des problèmes anciens, une synthèse originale des savoirs sur un objet d’étude, l’application des résultats d’une recherche dans un contexte particulier ou un tout autre contexte, l’application d’une technique dans un autre contexte/discipline, la transdisciplinarité en employant diverses méthodologies, étude d’un domaine nouveau pour la discipline scientifique du mémoire, ou augmentation de la connaissance d’une façon qui n’a pas encore été utilisée. Dans ce sens, il peut arriver que les résultats finaux du mémoire soient sensiblement différents (voire en opposition) à ceux des études menées auparavant.

2. Dresser un brouillon et affiner le plan

4.2.1. Pourquoi un brouillon, et de quoi devrait-il comporter ?

avec possibilité de modification aisée quant à l’organisation des contenus du brouillon à ce niveau, tout en offrant une perspective de rédaction à vitesse plus ou moins élevée lorsque ce brouillon est finalement terminé.

Mais, qu’est-ce qui doit figurer dans le brouillon d’un mémoire ? Il faut d’abord préciser que le document finalement rédigé n’est pas une partie « à améliorer » de ce brouillon (même si la définition évoquée précédemment le suggère). Il est possible d’assimiler le brouillon à un squelette très détaillé du mémoire, et comportant toutes les références aux informations à inclure dans le document.

Pour la partie théorique alors, le brouillon est le plan finement détaillé tout en indiquant à chaque élément du détail les références bibliographiques correspondantes. Personnellement, j’ai acquis et perfectionné cette technique au fil de mes expériences dans ce métier. Dans mes premiers débuts, lorsque je n’ai pas eu recours au brouillon, je me suis souvent « cassé » la tête avec les « aller-retour » entre ma rédaction et les sources documentaires, d’autant plus que cela a été largement plus chronophage. Mais, maintenant, je me permets de dépenser le temps qu’il faut pour élaborer le brouillon, et plus celui-ci est détaillé, plus la rédaction proprement dite (ultérieure) sera à vitesse élevée.

4.2.2. Préparation « matérielle »

  • Renommer le nom de chaque fichier des documents recueillis lors de la recherche documentaire avec le titre effectif du document. Raccourcir le nom si ce titre est trop long. Ainsi, par exemple, le fichier d’un document au format pdf a été téléchargé avec le nom dd13.pdf ; mais le titre de ce document est « Incapacités et perte d’autonomie des personnes âgées en France : une évolution favorable entre 2007 et 2014» ; donc, il est préconisé de renommer le fichier avec le nom “Incapacités et perte d’autonomie des personnes âgées en France.pdf”. Cela permet de se retrouver facilement dans la documentation, surtout lorsque l’on a affaire avec de nombreux fichiers (parfois, il faut gérer plusieurs dizaines de fichier, et l’on risque de devoir en ouvrir la plupart pour retrouver une information utile si l’on n’a pas préalablement renommé les fichiers)
  • Mettre les documents de type pdf dans un ou plusieurs dossiers spécialement dédiés et nommés pour eux. Dans ma propre organisation « matérielle », je réserve toujours quatre dossiers pour les documents de type pdf, nommés A, B, C et D. Si le mémoire est moins long (le nombre de page est prévu dans le cahier des charges) et/ou utilise peu de ressources documentaires (une dizaine de fichiers pdf, par exemple), j’utilise uniquement le dossier A. J’utilise ensuite le dossier B si je dois gérer beaucoup plus de fichiers pdf, et ainsi de suite. Lorsque j’ai affaire à plusieurs dizaines de fichiers, je mets les fichiers qui correspondent au premier chapitre dans le dossier A, ceux associés au deuxième chapitre dans le dossier B, et ainsi de suite. Je réserve aussi un dossier nommé “Others” pour les fichiers « non-classés » et un autre dossier nommé “Trash” pour les fichiers qui apparaissent inutiles à première vue mais dont je ne suis pas certain qu’il faut supprimer (il m’arrive de devoir retrouver ces fichiers ultérieurement) (cf. Figure 1)
  • Insérer un suffixe « A » devant chacun des noms des fichiers du dossier A (respectivement « B » devant les fichiers du dossier B, et ainsi de suite) suivi d’un numéro, à titre de référence pour le document en question. Cela est utile pour ne pas à écrire les noms complets de ces fichiers dans le brouillon, de manière à alléger celui-ci (qui ne doit comprendre que les détails utiles aidant à la rédaction, par la suite). Ainsi, pour l’exemple précédent, le nom du fichier devient “A01 Incapacités et perte d’autonomie des personnes âgées en France.pdf”. Le numéro peut être posé arbitrairement, mais souvent, ce sont les documents lus en premier dans la recherche documentaire qui sont logiquement numérotés les premiers (cf. Figure 2)
  • Surligner les éléments-clés de chaque document considéré pour mieux les retrouver ensuite, et noter la référence de ces éléments avec une indication brève de ceux-ci dans le brouillon (cf. Figure 3 et Figure 5)
  • Faire de même (les étapes citées précédemment) pour les documents de type html ou htm (page web), mais cette fois en utilisant le suffixe « PA » au lieu de « A » pour distinguer avec les fichiers pdf (les trois dossiers A, B et C qui contiendra les pages seront à mettre dans un dossier nommé « page », tandis que les quatre dossiers A, B, C et D pour les fichiers pdf seront dans un dossier nommé « pdf »). Il est possible de copier-coller les contenus essentiels d’une page web dans un fichier doc ou docx (document Word) avant de le renommer selon les directives ci-dessus (cf. Figure 1)

Remarques  :

J’ai l’habitude de réserver les sept dossiers suivants pour chaque mémoire à rédiger (dans le répertoire racine – cf. Figure 4)  :

–      « Com » pour y enregistrer les communications importantes concernant plus spécifiquement ce mémoire. J’enregistre alors chaque communication dans un fichier texte renommé par la date du courriel qui la comporte avec un intitulé bref du contenu de ce fichier.

–      « img » pour les fichiers images à utiliser dans le mémoire ; souvent, je suis amenée à retoucher certains images.

–      « Pages » pour les fichiers html ou htm (pages web).

–      « pdf » pour les fichiers pdf (je mets aussi dans ce dossier les fichiers d’un autre type que pdf lorsque ceux-ci sont peu nombreux).

–      « Tools » pour les fichiers contenant les outils généraux et spécifiques dans l’élaboration du mémoire (cahier des charges, guide, fichiers échangés avec le chercheur, données, etc.).

–      « Transit » pour les différentes versions du mémoire envoyées au fur et à mesure de l’élaboration de celui-ci. Les fichiers qui les contiennent sont alors renommées par les dates de leurs envois respectifs.

–      « Trash » pour les fichiers temporaires, les brouillons, les versions obsolètes du mémoire, etc.

J’ai aussi l’habitude de changer les icônes des dossiers pour mieux me retrouver dans mes éléments de travail.

Enfin, le fichier principal du travail, pour la rédaction du mémoire (qui deviendra alors le livrable, in fine) se trouve aussi dans ce répertoire racine. Ce fichier portera le nom de la commande prise en charge.

Figure 1 – Répertoires pour les fichiers pdf (à gauche) et pour les fichiers web (à droite)

Figure 2 – Les fichiers du dossier “pdf”

Figure 3 – Surlignage du fichier pdf

Figure 4 – Les contenus du répertoire racine d’une commande

Figure 5 – Aperçu d’exemple de brouillon

Il faut toutefois dire que ce document doit être généré avec un formatage minimum (police  : Times New Romans, taille du caractère  : 12, interligne  : simple, alignement  : justifié, numérotation des titres  : hiérarchique en général). En fait, un modèle définit la structure d’un document et intègre les paramètres invariants de ce dernier comme les polices, la mise en page, les styles, etc.

en revanche, ce dernier projette de ne formater le document qu’une fois le mémoire rédigé (une façon d’apprécier le coût temporel que cela occasionne), les valeurs ne correspondant pas au modèle attendu peut fausser, par exemple, le nombre de page rédigé. Alors il vaut la peine d’utiliser un modèle de document facilement modifiable au besoin.

Donc tels que le titre et figure alors dans la liste des modèles personnels (il suffit de le sélectionner).

Pour récupérer et utiliser ce modèle proposé (celui que j’utilise actuellement), faire un clic droit sur l’icône ci-dessous, puis pointer sur « Objet Document », et cliquer sur « Ouvrir ». Ensuite, enregistrer le nouveau document ouvert sous type « Modèle Word (*.dotx) » dans le répertoire suggéré par défaut.

Figure 6 – Eléments à intégrer et à enregistrer avec le modèle de document

Une fois bien élaborés ces outils, on peut passer à la rédaction proprement dite.

Chapitre 5. Rédiger

Lorsque le brouillon référencé est bien étoffé, en ce qui concerne la partie théorique, la rédaction proprement dite ne devrait pas poser trop de difficulté. Néanmoins, il importe de rappeler quelques principes généraux sur ce point, et plus particulièrement concernant la citation des œuvres d’autres auteurs.

1. Quelques principes directeurs

Il est possible de distinguer les règles générales à appliquer concernant le fond et celles concernant la forme de la rédaction.

5.1.1. Sur le fond

votre capacité à appréhender votre futur métier, votre profondeur d’analyse des principes directeurs du coaching et votre faculté à comprendre, exprimer et mettre en œuvre, des compétences clés observables sur le terrain, au bénéfice de votre employabilité future » (source non citée).

Cependant, cette maîtrise de l’objet et des composants du mémoire ne signifie pas que ce dernier soit incompréhensible par tout lecteur n’ayant pas encore atteint ce niveau (de compétence) de l’auteur. L’usage des jargons techniques et des termes propres à la discipline du mémoire doit s’accompagner d’une explication de ces termes pour permettre à tout lecteur averti de comprendre la substance de la recherche. Le document doit être « lisible » et compréhensible sans devoir suivre la formation du chercheur.

Aussi, la mobilisation de ces savoirs et concepts ne signifie pas que le mémoire soit un simple agencement de ces éléments. Même si le mémoire se base sur les informations théoriques et empiriques, l’ensemble des textes de ce document doit aussi refléter l’analyse de l’auteur qui formule et reformule des idées suivant ses propres mots. Autrement dit, même s’il est impératif de citer des références à tous les opinions et concepts développés dans le mémoire, il doit mettre sur le premier plan la capacité d’analyse de l’auteur (qui reste toutefois objectif dans ses propos). Dans certains mémoires professionnels, il est même recommandé, voire exigé, d’employer la première personne (du singulier et/ou du pluriel) dans le corps du texte afin de mettre en valeur la pensée de l’auteur. En effet, l’intervention du chercheur dans la réalisation de ce travail ne doit faire l’ombre de doute.

y compris l’usage de l’indéfini « on ». Ci-après quelques exemples d’utilisation recommandée ou non de la première personne et/ou de l’indéfini  :

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  • Comme « nous » l’avons vu dans la section précédente, … : l’emploi de « nous » n’est pas recommandé car cela implique le lecteur (nous = l’auteur et le lecteur) 

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  • C’est une réalité dans « notre » société actuelle : le « notre » implique le lecteur, donc non recommandé

En outre, la rédaction du mémoire doit suivre une logique et une cohérence entre les idées qui sont regroupées dans des paragraphes, des grandes idées dans des sections, etc. Tout passage d’une idée à une autre doit faire l’objet d’une transition logique  : cette dernière peut être un paragraphe entier lorsqu’il s’agit de relier deux parties ou deux chapitres. Toujours dans ce sens, il convient de renvoyer les éléments qui ne contribuent pas à répondre à la problématique de l’étude, soit en note de bas de page, soit en annexe (lorsque ces éléments sont relativement volumineux).

5.1.2. Sur la forme

clair et sobre notamment lorsque le cahier des charges n’émet aucune prescription sur la forme du mémoire  :

  • Bien numéroter les titres et sous-titres  : l’utilisation de la numérotation hiérarchique peut alors être préférée pour aider le lecteur à se retrouver facilement dans le texte du mémoire (le numéro sert ainsi de « fil d’Ariane » pour le lecteur). Lorsque le mémoire comporte des parties et des chapitres, à défaut de prescription, il est conseillé de pratiquer une numérotation « continue » pour les chapitres (c’est-à-dire que l’on ne recommence pas au « chapitre 1 » après passage à la deuxième partie) et de commencer la hiérarchisation de la numérotation à partir de ce niveau. Exemple  : 3.2.3 signifie « troisième chapitre, deuxième section, et troisième sous-section »
  • Veiller à l’équilibre en termes de volume des contenus entre les diverses subdivisions du document  : les volumes des deux parties ne devraient pas être trop différents, de même pour les chapitres. Cela est aussi valable pour le « nombre » des chapitres dans chaque partie (même nombre de chapitres)
  • Les titres doivent être clairs, précis et brefs autant que possible  : utiliser un nom ou une phrase nominale et éviter la phrase affirmative (être parcimonieux avec les phrases interrogatives). Par exemple, « Les deux composants de la Blockchain » au lieu de « La blockchain est composé de deux éléments » ; « Blockchain  : une révolution ? » au lieu de « La Blockchain constitue-t-elle une révolution ? » ; « Enjeux de la Blockchain » au lieu de « Enjeux de l’utilisation de la Blockchain » ; etc

    il y a lieu de tenir compte de leurs usages respectifs de la propagande à travers le « fait » et, de l’autre côté, il convient de s’intéresser aux effets attendus de ces actions sur les divers publics cibles»

  • Respecter les normes généralement fixées par l’établissement de formation pour la mise en page générale (les marges, la mise en évidence des paragraphes, la pagination, etc.). Pour les marges, garder les valeurs par défaut (marges de 2.5 cm et reliure de 0 cm) s’il n’y a pas d’indications formelles. Pour la mise en évidence des paragraphes, il est préconisé de choisir entre « l’indentation » (retrait à droite de la première ligne par rapport aux autres dans un paragraphe) et l’ajout d’une ligne vide. La deuxième option est préférée à l’autre car donne de « l’aération » et de la « clarté » à l’ensemble de chaque page du mémoire. Concernant la pagination, l’usage est de commencer la numérotation (n°1) à la page de l’introduction et de ne pas mettre le numéro de page pour chaque titre de niveau 1 (Partie) ou niveau 2 (Chapitre)  : pour pouvoir contrôler ainsi la numérotation, il est préconisé de faire un « saut de section à la page suivante » au lieu d’un simple « saut de page », puis « délier » les bas de page entre les différentes sections. Pour les pages antérieures à l’introduction, utiliser une numérotation romaine en minuscule (page de couverture et page de garde non incluses)

    Néanmoins, il est admis d’utiliser le soulignement, la mise en caractère gras, ou les guillemets, mais il ne faut pas oublier que l’usage avec excès de ces moyens abolit l’effet (de mise en évidence) recherché

En somme, le soin à apporter au mémoire avant, durant et après la rédaction est un travail demandant beaucoup de savoir-faire et l’expérience montre que c’est surtout en s’appliquant que ce savoir-faire s’améliore avec le temps. Par ailleurs, en parlant toujours de la forme de la rédaction il y a lieu d’accorder une attention particulière à la manière dont il faut insérer les références bibliographiques dans le mémoire.

2. Références bibliographiques

C’est une question assez délicate dans le sens où il ne s’agit pas seulement d’éviter le « plagiat », mais aussi de respecter les normes en vigueur.

5.2.1. Eviter le plagiat

L’abondance des informations et l’aisance relative de la recherche documentaire de l’époque actuelle par rapport à la période précédant la démocratisation d’internet est un des facteurs ayant promu le plagiat. En effet, actuellement, il n’est plus question de débusquer les données rares pour lui donner un sens mais plutôt de choisir et de trier les informations à utiliser (avec l’ère du « big data ») sans trop se soucier comment citer les sources de celles-ci (Bergadaà, 2015).

« Pour avoir intégralement copié le “projet personnel” d’une camarade de l’année précédente, M. B. s’est ainsi fait exclure, en 2003, de son université pour six mois. Pour avoir recopié dans son mémoire des passages entiers tirés de sites Internet sans utiliser de guillemets, un étudiant a écopé en mars 2004 d’une exclusion avec sursis d’une durée de deux ans. Une étudiante n’ayant écrit que trois pages de son mémoire de maîtrise a, quant à elle, été condamnée à un an d’exclusion de son université, en juin 2004 » (Bronner, 2005).

5.2.2. Respect des normes

En effet, il n’y a pas de normes uniques et l’établissement de formation peut même élaborer ses propres normes en la matière (en modifiant légèrement suivant ses propres besoins les normes existantes).

Je préconise alors d’utiliser le référencement du type « (Nom de l’auteur

5.2.3. Les insertions automatiques

Ci-après quelques instructions pour une initiation à l’intégration des références bibliographiques dans MS Word (version 2007 à 2016)  :

  • Chaque référence est à intégrer manuellement au fur et à mesure de la rédaction, ce qui évite de répéter cette opération lorsque la même référence est de nouveau à insérer dans d’autres endroits du mémoire
  • Il faut veiller à ce que le Style « APA » soit sélectionner par défaut (Volet « Citations et Bibliographie » de l’onglet « Références »)
  • Pour chaque nouvelle insertion, placer le curseur sur l’endroit où la référence doit être insérer, puis cliquer sur « Insérer une citation » (Même volet et même onglet) et sélectionner « Ajouter une nouvelle source ». Une boîte de dialogue apparait qui présente un formulaire à remplir  : choisir le type de source et remplir les champs recommandés ; pour insérer des informations supplémentaires, cocher la case « Afficher tous les champs bibliographiques » et remplir les champs correspondant à ces informations. Après validation, un champ est inséré automatiquement sur l’endroit où le curseur a été placé, du genre (Auteur, Année)
  • En faisant un clic droit sur ce champ nouvellement inséré, il est possible (en choisissant dans le menu contextuel) de modifier la citation ou modifier la source. La modification de la citation permet de changer les informations apparaissant dans la référence citée  : Par exemple, pour n’afficher que l’année (après avoir cité « hors parenthèse » le nom de l’auteur), il faut cocher les éléments à ne pas faire apparaitre dans le champ, c’est-à-dire « Auteur » et « Titre » ; il est aussi possible d’y ajouter le numéro des pages (après avoir cité un extrait de texte, entre guillemets) en remplissant le champ correspondant (utiliser le séparateur « – » si plusieurs pages, comme 45-46, par exemple). Lorsque deux références à un même auteur ont été entrées, il est systématiquement nécessaire de cocher le « Titre » pour ne pas l’afficher dans le champ automatiquement inséré. La modification de la source ouvre de nouveau la boîte de dialogue contenant le formulaire associé à la source en question
  • Toutes les sources ainsi créées s’affichent maintenant dans la liste déroulante du bouton « Insérer une citation »  : il suffit de cliquer sur une source pour que celle-ci soit insérer à l’endroit du curseur
  • Il est possible de créer et/ou de modifier une citation en cliquant sur « Gérer les sources » (même volet, même onglet)
  • A la fin de la rédaction, placer le curseur à l’endroit où la liste des références bibliographiques doit être insérée, puis cliquer sur Bibliographie, et choisir « Insérer la Bibliographie ». Après avoir modifier une ou plusieurs sources, il suffit de faire un clic droit sur une Bibliographie déjà insérée, et cliquer sur « Mettre à jour les champs » pour que cette modification impacte aussi cette Bibliographie

    Pour utiliser une référence déjà utiliser dans d’autres documents (que l’on a alors intégrée antérieurement), entrer dans « Gérer les sources », sélectionner la source en question dans la « Liste principale » (utiliser le champ « Recherche » pour facilement trouver cette source), puis cliquer sur le bouton « Copier » avant de fermer la boîte de dialogue. Cette source apparait maintenant dans la liste déroulante du bouton « Insérer une citation »

Certes, la manipulation de cet outil peut être relativement lourd au début, mais avec la pratique, cela devient de plus en plus aisé et accroit la vitesse de la rédaction.

Certes, la partie théorique est d’une importance capitale, mais il ne faut pas oublier que sa raison d’être est de préparer la réalisation de l’étude empirique.

Tout ce qui précède (la partie théorique spécifiquement) sert à élaborer le cadre général en vue de la réalisation de l’étude empirique. Le terme « empirique » indique qu’il s’agit d’étude fondée sur l’observation et/ou l’expérience de faits réels. Deux composantes principales constituent cette partie, à savoir, la méthodologie et l’analyse.

Chapitre 6. Le cadre méthodologique

A l’entrée de la partie empirique, il faut d’abord parler du cadre méthodologique, non seulement comme une transition après la partie théorique, mais surtout comme élément-clé conditionnant même l’étude exploratoire.

1. Raison d’être de la partie empirique

Le but de cette section est de montrer à tous ceux qui sont amenés à faire une étude empirique qu’il vaut la peine de consacrer une bonne partie de son temps pour la préparation méthodologique avant d’entamer les investigations et les analyses des informations ainsi recueillies. Il convient ainsi de mettre l’accent sur la formulation des hypothèses qui constituent le pont entre les deux grandes parties du mémoire, et assurant l’atteinte de l’objectif de celui-ci.

6.1.1. Répondre à une problématique, vérifier des hypothèses

La raison d’être de la partie empirique ne se détache pas de l’objectif ultime du mémoire lui-même, puisqu’in fine, il faut répondre à la problématique initialement posée. Mais, cette fois, la rédaction terminée de la partie théorique a permis de définir le cadre général de l’étude et ainsi de donner des éléments de réponse « théorique » à cette problématique. Ces éléments de réponse ne sont pourtant que des « suppositions » qui restent à confirmer ou à infirmer selon les informations sur le terrain. Ce sont ces suppositions qui constituent les hypothèses de recherche à vérifier à travers l’étude empirique.

C’est plutôt l’inverse dans la partie empirique car l’analyse des informations empiriques y tient une place largement plus importante par rapport aux informations documentaires théoriques. En fait, la partie théorique doit permettre de mettre en place le cadre méthodologique pour l’étude empirique. En quelque sorte, cette dernière est une mise en œuvre opérationnelle à titre de vérification des éléments de réponse théorique.

Il devrait pouvoir y penser (sans y être figé toutefois) tout au long de la rédaction de la partie théorique car il s’agit en quelque sorte d’un « pont » reliant cette dernière avec la partie empirique.

En tout cas, l’hypothèse doit revêtir certains caractères essentiels, à savoir  :

  • « L’opérationnalité » qui est la vertu cardinale de l’hypothèse c’est-à-dire que cette dernière doit être énoncée en termes « d’opérations » qu’il convient de décrire de façon claire et univoque afin de garantir sa vérifiabilité (cf. infra) objective. Désormais, il ne faut pas oublier que la problématique est, en principe, de nature théorique (certains cahiers des charges suggèrent ainsi que la problématique devrait être formulée sous forme de question dont la réponse est entre oui et non). Autrement dit, la problématique est une construction conceptuelle (formée nécessairement de deux ou plusieurs concepts dont il convient de chercher les éventuelles relations, généralement causales), voire une sorte de théorie. Or, les informations de « terrain » (empiriques) qui devraient permettre de répondre à cette problématique se détachent nettement de cette nature conceptuelle ou théorique puisque ce sont des informations issues d’observations de la « réalité » qui ne coïncide pas toujours avec la théorie. Se situant à l’intermédiaire de la problématique et des informations empiriques, les hypothèses de recherche doivent revêtir la double nature à la fois théorique et empirique, ce qui implique l’opérationnalisation de chaque hypothèse. En effet, « opérationnalisation » peut signifier « instrumentation des concepts » qui est dans la même direction mais de sens opposé à « abstraction » ou « conceptualisation ». Plus concrètement, l’opérationnalisation des hypothèses (qui sont d’abord « théoriques ») est la traduction des concepts théoriques qui y sont impliqués sur le plan des observables, ce qui exige l’existence de « transcripteurs » (qui sont donc les variables à « mesurer ») et « d’indicateurs » permettant de mesurer celles-ci à l’aide des données empiriques

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    En fait, l’hypothèse doit se baser sur des concepts et des liaisons (entre ceux-ci) théoriquement logiques ; mais, il reste toujours à confronter cette supposition théorique avec les réalités observées (c’est-à-dire les informations à recueillir sur le terrain) pour pouvoir conclure en sa véracité. Ainsi, cette question de vraisemblance de l’hypothèse est quelque peu délicate car, d’un côté, l’apparence vraie du postulat à vérifier doit être manifeste mais, de l’autre côté, il est tout à fait possible d’obtenir in fine une conclusion négative (infirmant donc l’hypothèse)

  • « La cohérence externe » de l’hypothèse, ce qui veut dire que l’hypothèse doit avoir une certaine liaison avec l’ensemble des connaissances scientifiques existantes sur les concepts mobilisés et sur les liaisons entre ceux-ci. Cela ne stipule pas, pourtant, que l’hypothèse a déjà fait l’objet de vérification par des recherches antérieures (ce qui remet en cause le caractère hypothétique du postulat considéré), mais celles-ci permettent tout de même de supposer des relations existant entre les concepts mobilisés. Cependant, la pluralité des études faites antérieurement peut très bien conduire le chercheur à formuler des hypothèses totalement opposées à celles déjà vérifiées dans certaines de ces études (notamment lorsque des contradictions entre ces études existent). C’est le cas, par exemple, des recherches effectuées par Brown(1994) qui émet la thèse d’une menace d’origine chinoise pour le commerce mondial de céréales  : le chercheur estime que la terre cultivable en Chine se raréfie et, avec le développement économique spectaculaire de ce pays, l’importation chinoise de ce type de produit devrait augmenter exponentiellement, ce qui ferait alors grimper considérablement les prix des céréales. Plusieurs chercheurs de l’époque ont critiqué et contesté cette thèse, et une décennie après Brown, d’autres chercheurs ont reconsidéré cette question en se basant à la fois sur les travaux originaux de Brown et de ses détracteurs  : Certaines des hypothèses qui sont alors formulées dans ces recherches récentes seront incontestablement en opposition à l’une ou l’autre de ces deux parties en opposition
  • « La productivité épistémique » de l’hypothèse, c’est-à-dire qu’une fois réalisée la vérification d’une hypothèse, cela doit absolument accroitre les connaissances dans le champ exploité. Ainsi, le chercheur doit toujours se demander si chaque hypothèse formulée apporte vraiment (lorsque vérifiée  : confirmée ou infirmée) de la valeur ajoutée à la discipline scientifique du mémoire, à la profession concernée et/ou à l’entreprise d’accueil du chercheur
  • « L’acceptabilité » de l’hypothèse, c’est-à-dire que sa mise à l’épreuve ne doit pas être inacceptable, par exemple aux yeux de la loi, des valeurs morales (d’une société ou un ensemble de sociétés considérés), d’un comité d’éthique (d’une communauté scientifique, par exemple), de la déontologie d’une profession, etc

A titre d’exemple illustratif, reprenons l’étude pour laquelle la problématique s’énonce comme suit  : « Quels sont les principaux déterminants du prix psychologique et du prix de référence d’un produit nouvellement lancé sur le marché ? Cas de la montre connectée “Apple Watch Sport” de l’entreprise “Apple Inc.” ». La première hypothèse formulée pour cette problématique est  : « Le prix de référence est une fonction positive de l’utilité perçue qu’un individu associe à un produit (nouveau ou non) ». Il s’agit bien d’une hypothèse valide car, se basant sur des concepts solidement définis scientifiquement (« prix de référence », « utilité perçue », « nouveau produit ») ; la relation entre ces concepts reste à déterminer (impliquant que cela devrait faire avancer la connaissance sur ce domaine), même si cette hypothèse apparait déjà comme « vraie » (à première vue) ; pour vérifier cette dernière, on a défini une variable « utilité perçue pour le produit en question » mesurée en fonction des utilités (également perçues) pour des produits de consommation courant (en utilisant un questionnaire d’enquête dont les réponses aux questions relatives à l’utilité perçue sont situées sur une échelle de Likert)  : il s’agit alors d’une « utilité perçue relative » (appréhendée en fonction de l’utilité perçue d’autres biens).

6.1.2. Le cadre de l’étude empirique

J’insiste sur ce point car C’est souvent le cas lorsqu’il s’agit d’analyse non quantitative (dans une analyse de contenu d’entretiens, par exemple). Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que la qualité de l’analyse faite dépend du cadre de l’étude empirique, et principalement de la méthodologie de la recherche. Il est possible de faire l’analogie à une entreprise industrielle  : la qualité de la production (et donc des produits) est en fonction, non seulement des intrants (les informations recueillies sur le terrain, pour le cas de l’étude empiriques), mais également du processus de production tout entier, y compris donc de l’utilisation de machines adaptés (méthodologie et analyse).

à être précautionneux dans la définition de la méthodologie car en s’appliquant ainsi, cela devient une véritable culture intériorisée  : il y a toujours un net écart entre un improvisateur et un professionnel méthodique, et cet écart constitue la valeur ajoutée de ce dernier et de ses travaux.

2. Définir la méthodologie

La méthodologie à définir est composée de plusieurs éléments, à savoir  : les hypothèses de recherche à formuler, les variables et indicateurs à déterminer, les informations à recueillir, les méthodes/approches et outils pour recueillir ces informations, et les moyens nécessaires pour traiter et analyser celles-ci.

6.2.1. Pour quelles informations empiriques ?

Du coup, cela crée une certaine confusion aux niveaux de la méthodologie et de l’analyse par la suite, biaisant alors les résultats de l’étude toute entière. Par exemple, il est très fréquent de voir une étude empirique s’orienter vers la recherche qualitative (optant pour des entretiens semi-directifs, par exemple) alors que les éléments en présence sont suffisamment étoffés pour la réalisation d’une étude quantitative (à travers une enquête, par exemple). Je propose alors de reconsidérer quelques fondamentaux de la méthodologie de la recherche empirique pour avoir plus d’idées sur les informations qu’il convient de recueillir.

Comme il s’agit de vérifier des hypothèses en appréciant les valeurs des variables définies à cet effet, les informations empiriques ne peuvent être que ces valeurs elles-mêmes. Cela est désormais le cas notamment pour les recherches de type « quantitatif » lorsque les valeurs que prennent les variables peuvent être standardisées et quantifiées, ce qui suppose un assez grand nombre « d’individus ». En fait, les variables peuvent être quantitatives ou qualitatives (à leur tour), mais une fois toutes les modalités d’une variable (c’est-à-dire toutes les éventualités possibles que peut prendre cette variable) sont identifiées, elle peut faire l’objet d’analyse statistique. Par contre, pour les recherches de type « qualitatif », il s’avère que ces modalités ne sont pas connues a priori (dans les entretiens non directifs, certaines variables peuvent ne pas être définies à l’avance). En effet, les recherches qualitatives (appelées également étude des motivations dans certains domaines) sont réalisées en vue de faire une sorte d’inventaire d’idées ou d’opinions, des éventualités possibles pour des variables préalablement identifiées ; dès lors, de telles recherches sont souvent effectuées avant la réalisation d’étude quantitative. Ainsi, la nature et le volume des informations à recueillir dépendent essentiellement du type de recherche, et, cela impacte également sur le traitement et l’analyse des informations ainsi récoltées.

En fait, il ne faut pas oublier que les investigations permettant de recueillir les informations empiriques occasionnent généralement des coûts très importants (notamment en matière de temps et d’efforts) ; et il en est de même pour l’analyse de ces informations. Alors, une inadéquation de ces dernières aux hypothèses à vérifier, à la problématique à répondre, aux exigences de la discipline du mémoire, aux directives du cahier des charges, etc. risque de faire « gonfler » ces coûts.

par exemple Mais

  • Problématique : La médiation culturelle est-elle un outil adapté pour gérer le conflit généré dans un contexte d’enfants placés en Service résidentiel pour jeunes (SRJ) et de population fortement hétérogène culturellement ?
  • Hypothèse H1 : Les conflits générés chez les individus d’une population fortement hétérogène culturellement peuvent relever essentiellement du manque ou de l’absence chez ces individus de certaines habiletés composant les compétences interculturelles considérées comme essentielles pour prévenir ou nuancer ces conflits, à savoir les habiletés en matière de négociation interculturelle et de paradoxalité. Il est question alors de conflits pouvant être qualifiés « d’interculturel »
  • Premier groupe de variables associées au degré de conflictualité entre des individus  : tolérance au compromis, accent mis sur les stéréotypes, existence ou non de communication positive, rejet, et représentations négatives vis-à-vis de l’autre, des valeurs ou normes associées à la culture de cet autre. Deuxième groupe de variables relatives au degré de compétence interculturelles détenues par chacun des individus concernés (susceptibles d’entrer en conflit les uns avec les autres)  : capacité de négociation interculturelle c’est-à-dire l’habileté à identifier avec clarté les positions concurrentes d’une part, et la disposition à concéder des parcelles de pouvoir d’autre part ; capacité en matière de « paradoxalité » par la manifestation cohérente d’une volonté de s’approprier certaines valeurs de la culture de l’autre (au prix des valeurs de la culture de soi-même, d’origine)

    un test, etc.), soit des entretiens individuels ou collectifs

tout en gardant toujours un œil sur la réalisabilité de la méthodologie ainsi conçue. Par ailleurs, la lecture offre aussi des idées sur ce plan  : il m’arrive souvent de revenir sur des plans expérimentaux que j’ai déjà lus lors des travaux antérieurs (qui n’ont aucune relation avec le travail en cours, pour la plupart des cas) pour la méthodologie des mémoires que j’ai récemment rédigés. Ces temps de lecture très chronophages ne sont guère une perte de temps.

En somme, c’est l’ensemble des étapes suivies pour la définition de la méthodologie qui détermine la nature et le volume des informations, et les individus (population) qui détiennent ces informations.

6.2.2. Méthodes/approches et outils

cette présence n’est que très rarement possible) dans la majorité des cas principalement.

En réalité, les méthodes/approches et les outils d’observation sont très nombreux, mais il est possible de distinguer quatre d’entre eux qui sont les plus utilisés et les plus standardisés dans leurs applications (je vais seulement en parler sommairement car Internet contient suffisamment de documentation pour les approfondir).

    Le chercheur et/, statistique inférentielle, test statistique)

    d’autant plus que la plupart des informations transcrites sont très volumineuses

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  • Enfin (la liste est loin d’être exhaustive, mais seulement pour cette énumération), il y a l’étude documentaire  : bien entendu, ce type d’étude n’est pas seulement réservé à l’étude théorique. Il est possible de distinguer deux catégories d’analyse documentaire  : d’une part, la recherche documentaire proprement dite (revue de la littérature) qui peut être utilisée lorsque la documentation scientifique sur l’objet de l’étude est abondante ; d’autre part, le dépouillement d’archives qui peuvent être de toute sorte (sonore, visuelle ou informatique). J’ai ainsi réalisé une revue de la littérature concernant les interventions faites pour répondre positivement aux besoins des « aidants-proches » des personnes atteintes du cancer ; pour cela j’ai dû interroger quelques bases de données de la littérature médicale en fixant quelques critères de recherche (date de l’article, type d’étude, etc.)

6.2.3. Limites de la méthodologie

Une manière de manifester le sérieux d’une étude que l’on entreprend et de ne pas oublier d’évoquer les principales limites de la méthodologie alors définie. En effet, il est inconcevable de parler d’une méthodologie « parfaite »  : ainsi, par exemple, les analyses quantitatives se basent essentiellement sur des techniques de statistique et de probabilité qui, elles-mêmes reconnaissent l’existence d’une certaine « marge d’erreur ». De ce fait, délimiter la portée des résultats de la recherche n’est pas une preuve de faiblesse ; au contraire, cela démontre à quel point on est soucieux de toute implication de cette recherche à d’autres travaux pouvant être menés ultérieurement en se basant sur celles-ci.

en passant par le traitement de celles-ci Autrement dit qui ne peuvent pas être éliminées au regard des contraintes auxquelles l’étude est soumise.

Une fois la méthodologie définie et mise en œuvre pour le recueil des informations empiriques, il est question de parler désormais « d’analyse » de ces informations.

Chapitre 7. La partie « Analyse »

De nombreux mémoires présentent une première partie très convaincante, jusqu’à la partie « Analyse » qui se montre, malheureusement, décevante. Or, tout ce qui précède a été réalisé pour permettre un cadre d’analyse adéquat en vue d’un rendu acceptable et fiable. Il importe alors de consacrer tout un chapitre pour cette partie « Analyse » qui est désormais constituée de la présentation des informations recueillies, de l’analyse proprement dite, et des synthèses et recommandations se basant sur cette analyse ainsi effectuée.

1. Présenter les informations empiriques recueillies

il s’agit seulement de faire une analyse descriptive des informations recueillies sur le terrain, bien que cela ne répond pas directement à la problématique de l’étude, une présentation générale de ces informations.

Pour les informations destinées à une analyse quantitative, il est important de faire un bref survol de l’ensemble des données, et cela en se servant d’outils statistiques relativement simple  :

    Cela ne concerne pas seulement les différentes variables définies dans la méthodologie (la plupart des cas, il est préférable de réserver l’appréciation de celles-ci dans « l’analyse » proprement dite – celle associée directement à la vérification des hypothèses de recherche), mais surtout de toute autre variable de contrôle et/ou supplémentaire

  • Les paramètres de dispersion, dont principalement l’écart-type afin de compléter l’appréciation des paramètres de concentration  : on doit, par exemple, être davantage prudent dans l’utilisation de la moyenne d’une variable dont l’écart-type est relativement élevée car cela suppose une certaine instabilité de cette moyenne

Pour reprendre l’exemple cité plus haut dont le but du mémoire est d’appréhender les déterminants des prix de référence et des prix psychologiques d’un produit nouveau (la montre connectée « Apple Watch »), on a ainsi présenté les deux catégories d’informations suivantes qui n’ont pas de liens directes avec la problématique  :

  • D’une part, les informations concernant les répondants à l’enquête réalisée, à savoir les sexes de ceux-ci (étant donné que quelques-unes des enquêtées ont voulu que le design de la gamme « Apple Watch Sport » soit davantage plus féminin), leurs catégories d’âges et l’âge moyen (le produit intéressant surtout les jeunes), leurs catégories socio-professionnelles (avec une surreprésentation des « étudiants »  : cela peut être dû aux canaux par le questionnaire a été administré), les produits de la marque « Apple » déjà possédés par ces individus (montrant que ces derniers sont plutôt familiers du fabricant en question), et l’éventuelle possession par ces derniers d’une montre connectée (indiquant qu’ils ont encore de très faible connaissance en ce type de produit, une situation pouvant être assimilée à celle d’un produit « tout à fait nouveau » – ce qui correspond parfaitement au cadre de l’étude) 
  • D’autre part, les informations sur les prix de référence et les prix psychologiques attribués par les enquêtés aux nouvelles montres connectées d’Apple  : il s’agit de bien s’assurer que les outils élaborés pour déterminer ces deux types de prix sont pertinents et fiables (en effet, les intervalles des prix de référence et des prix psychologiques encadrent convenablement les prix affichés de ces montres, ce qui concordent avec les théories sur ce domaine)

Il est également nécessaire de présenter succinctement les démarches réalisées dans les éventuels traitements spécifiques des données, dont principalement  :

  • Sur les observations c’est-à-dire les individus enquêtés, les enregistrements considérés dans une base de données, etc. Plusieurs fois, il a fallu éliminer des individus « atypiques » mais cela doit toujours se faire avec la plus grande prudence  : cela insiste sur l’objectivité des démarches entamées qui doivent toujours faire l’objet d’une justification. Par exemple  : lors d’une analyse de base de données sur les LBO européens (Leverage Buy-Out ou achat d’entreprise par effets de levier), j’ai découvert après analyse statistique et une vérification des sources de données que les informations associées à un enregistrement n’ont pas été entrées adéquatement (une erreur dans la saisie des données), ce qui a obligé d’éliminer cet enregistrement). Un contre-exemple  : en considérant l’exemple illustratif des prix de référence et des prix psychologiques évoqués plus haut, ce n’est pas parce qu’un individu n’appartient pas aux catégories majoritaires d’enquêté (en termes de sexe et de catégorie socioprofessionnelle, par exemple) qu’il faut le considérer comme « atypique » et ainsi de l’éliminer ; en fait, le fabricant des montres connectées en question n’a pas précisé de segmentation pour son public cible
  • Sur les variables (de recherche et de contrôle), notamment pour les éventuelles « préparations » ou transformations de celles-ci. Ainsi, par exemple, dans l’étude des origines et des impacts de la structure des dettes dans les LBO européens (exemple mentionné précédemment), il a fallu représenter la variable « Valeur de l’Entreprise cible » (celle qui fait l’objet de rachat par effet de levier) par le logarithme népérien de la valeur d’acquisition proprement dite, de même pour le cas de « la rentabilité de l’entreprise cible » (rapport de l’EBITDA et du revenu), du « levier d’endettement » (ratio des dettes et de la valeur de l’entreprise), de la « subordination des dettes » (ratio des dettes junior sur l’ensemble des dettes), ainsi que pour les variables catégorielles « caractère bancaire des dettes » et « l’existence de covenants » dans les dettes. Généralement certains détails des formules utilisées devraient figurer dans le corps du mémoire, mais lorsque ceux-ci n’influent que subtilement sur la compréhension du mémoire, il faut les mettre en note de bas de page (s’ils n’occupent que quelques lignes, au plus) ou en annexe (quand ils demandent beaucoup plus de place)

à titre d’exemple illustratif les informations présentées lors d’une étude qualitative réalisée auprès des collectivités territoriales à propos de la politique d’égalité entre les femmes et les hommes  :

    C’est aussi une manière d’appréhender la subjectivité des idées formulées par chaque interlocutrice vis-à-vis des objets de l’entretien 

  • Les informations sur les différentes collectivités territoriales ciblée par la recherche pour principalement tenir compte de leurs tailles, un indicateur pris pour estimer leurs capacités d’allouer des moyens financiers, matériels et humains dans la mise en œuvre de leurs politiques d’égalité femmes-hommes 
  • Les données chiffrées dans les collectivités en matière d’égalité femmes-hommes, aussi bien en interne (au niveau des institutions considérées) que sur les territoires des collectivités (qui sont des Villes et des Métropoles françaises)

On peut donc voir que les informations qui doivent être présentées préalablement à l’analyse proprement dite sont « complémentaires » à cette dernière, c’est-à-dire que seules les informations qui aident davantage dans cette analyse seront étayées.

2. « Analyse »  : Quelques grands principes

  • D’abord, toujours se baser sur les hypothèses dans l’analyse, d’autant plus que le but est de vérifier celles-ci à travers cette analyse. Dans cette perspective, il faudrait réaliser une analyse par variable étudiée, ce qui revient à faire une analyse thématique pour les recherches qualitatives, c’est-à-dire en fonction des thèmes qui structurent la grille d’entretien ; cela dit, cette dernière peut servir de base pour la grille d’analyse. Procéder ainsi permet de mieux apprécier la dynamique vers les réponses recherchées pour la problématique de l’étude

    au moins pour les raisons suivantes  :

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  • Cela donne généralement des résultats plus riches car offrant une meilleure perspective que les traitements informatisés automatisés 

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  • Réaliser une lecture et une relecture attentive du verbatim  : l’entreprise est analogue à celle de la partie théorique. Cette fois, il y a lieu de lire « intégralement » toutes les informations sans exceptions, de prendre de temps en temps des notes et de surligner tous les passages importants correspondant à ces notes ainsi prises. Comme ce qui a été réalisé dans la partie problématique, la tenue d’un brouillon est d’une importance capitale  : indiquer à l’endroit convenable dans le mémoire (dans le chapitre réservé à l’analyse) ces notes prises avec leurs références respectives vis-à-vis des textes du verbatim

    Il faut chercher à se placer au plus près possible des mots et phrases des interlocuteurs sans toutefois les reformuler par ses propres mots

    Cela ne veut pas dire qu’il faut se priver de toute critique envers les opinions émises par l’interviewé  : bien au contraire, il est très important de toujours remettre en question les bases de toute opinion formulée, notamment en mettant en évidence les éventuelles contradictions apparentes tout en cherchant les raisons de ces dernières

    surtout lorsqu’il s’agit de traiter une base de données assez volumineuse. Pour l’exemple de l’étude des LBO européens cité plus haut, j’ai dû analyser une base de données comprenant 129 individus (observations) et 33 variables  : le recours entre autres à l’analyse des correspondances multiples (ACM) et à l’analyse en composantes principales (ACP) m’ont épargné d’un ensemble de travail très chronophage et fastidieux, dont la recherche des liens éventuels entre ces différentes variables

    Toutefois, il faut également observer quelques règles importantes dans l’utilisation de ces éléments illustratifs  :

  • Il faut toujours commenter les tableaux et figures, sinon, ils n’ont pas leur place dans le corps du mémoire 
  • N’indiquer que les éléments importants et les alléger autant que possible  : il m’arrive souvent de devoir retoucher certaines figures pour effacer des informations inutiles ou pour ajouter d’autres plus pertinentes (c’est le cas par exemple lorsque je suis amenée à fusionner deux graphiques). Certains cahiers des charges précisent le volume maximal à allouer pour ces éléments illustratifs dans le corps du mémoire. Les grands tableaux doivent d’ailleurs figurer dans l’annexe
  • Il faut indiquer les éventuels calculs réalisés dans l’élaboration des tableaux et des graphiques. Par exemple, j’utilise de temps en temps des variables « centrées-réduites » pour pouvoir représenter sur un même plan plusieurs variables d’unités différentes (afin d’apprécier visuellement leurs éventuelles corrélations, par exemple), ce qui impose d’indiquer (en bas de page) comment centrer et réduire ces dernières
  • Une appréciation visuelle (à travers des tableaux et figures) est généralement insuffisante lorsqu’il s’agit de vérifier une hypothèse se basant sur les techniques statistiques  : il faut souvent faire les tests statistiques adéquats pour soutenir les suppositions de telle impression visuelle

et le lecteur comprendra tout de suite que ce travail n’a pas été fait par un amateur et cela s’acquiert au fil des expériences et d’une lecture intense. En tout cas, ce savoir-faire démontré doit être orienté vers le but ultime de répondre à la problématique de l’étude et aux préconisations conséquentes se basant sur l’analyse faite.

3. Synthèse, discussion et recommandations

Deux éléments centraux suivent l’analyse  : d’une part, la ou les réponses à associer à la problématique de la recherche et, d’autre part, les recommandations qu’il convient d’émettre en conséquence.

7.3.1. Synthèse  : revenir aux hypothèses, à la problématique

après une longue analyse empirique très détaillée, le mémoire se termine parfois sans conclusion pertinente ; on a l’impression de finir sous une note d’ambiguïté. Pour éviter cela, je préconise de consacrer toute une section pour la synthèse de l’analyse faite.

En fait, plusieurs de ces hypothèses sont liées entre elles  : donc, c’est le moment de « faire le point », d’en faire la synthèse. Toute confirmation/infirmation d’une hypothèse doit être accompagnée d’un bref commentaire expliquant le résultat ainsi obtenu. Il est donc utile de revenir sur les théories associées à ces hypothèses, notamment lorsque l’analyse a infirmé ces éléments théoriques  : il faut pouvoir expliquer toute éventuelle contradiction entre les résultats obtenus dans l’étude et les travaux faits par des chercheurs antérieurement.

Toujours en reprenant l’exemple illustratif de l’étude cherchant à appréhender les origines et les conséquences des structures des dettes LBO, on a dû expliquer les raisons de l’infirmation de quelques hypothèses sur l’explication du spread de ces dettes  : ainsi, par exemple, la présence ou non de composante bancaire (de même que la présence ou non de covenant) dans les dettes LBO n’influe pas sur le spread car l’existence d’un contrôle et d’une supervision bancaire qui est supposé réduire le risque sur l’emprunt pourrait même avoir des effets contraires en incitant le débiteur à être opportuniste sur les composantes non-bancaires de ces dettes.

Ensuite

7.3.2. Penser préalablement à la discussion et aux recommandations

L’existence ou non d’une partie/chapitre/section réservé aux recommandations dépendent du type de mémoire sur lequel on travail. Généralement, c’est surtout dans les cas de mémoire professionnel que les recommandations sont exigées  : elles sont donc émises à l’endroit d’une institution particulière (une entreprise, un organisme, une entité publique ou privée, etc.) et/ou une profession (ou les professionnels d’une discipline). Toutefois, les mémoires de recherche non-professionnels peuvent aussi comporter des éléments de recommandation (adressés aux chercheurs, à une population précise – comme les habitants d’une ville en matière de gestion énergétique, par exemple). Souvent, les cahiers des charges d’un mémoire donnent des précisions sur ce point.

En tout cas, les recommandations supposent des problèmes et/ou des points perfectibles détectés durant la réalisation du mémoire, ceux-ci ayant un rapport directe et étroit avec la problématique traitée. Dès lors, les préconisations à émettre doivent se baser sur les résultats de recherche, c’est-à-dire qu’elles sont soutenues et justifiées par ceux-ci. Une question mérite alors d’être répondue dans ce sens  : « comment les mesures ainsi préconisées contribueraient-elles à résoudre les problèmes et/ou à améliorer la situation » ?

Ainsi, par exemple, pour un mémoire cherchant à appréhender les différences éventuelles existant entre les liens qu’entretiennent respectivement un père ou une mère incarcéré avec son enfant  : il a été constaté que l’emprisonnement d’un parent est un facteur majeur, voire déterminant, de l’altération des liens familiaux, quel que soit le sexe de ce parent. Plusieurs des parents incarcérés reconnaissent leurs erreurs, leur incapacité et leur impuissance à apporter une solution à ce problème. Une des recommandations alors formulées est donc de « proposer » (et non pas « imposer ») des programmes de soutiens à la parentalité pour les détenus et leurs familles. Une seconde recommandation invite à réfléchir sur le terme à utiliser à la place de celui de « maintien du lien » qui est quelque peu stigmatisant pour certains parents interviewés car cela insinue leur « échec » et leur responsabilité directe dans la détérioration des liens parentaux (à cause de leur incarcération)  : il y a lieu aussi de mettre en évidence les bénéfices que tireront ces parents et leurs familles d’un contact maintenu, d’une communication positivement dynamisée entre eux, tant que l’incarcération fait partie de leur vie.

En matière de forme, il importe de souligner que les recommandations ne sont pas des « ordres » (à donner)  : ce sont des éléments relatifs car, d’une part, la résolution et/ou l’amélioration attendue dépend d’un certain nombre de conditions et, d’autre part, les destinataires de ces préconisations ne sont pas obligés de les prendre en compte. Il y a lieu alors de formuler les recommandations toujours « au conditionnel ».

  • Réalisabilité de celles-ci par les intéressés, et cela dans le court/moyen terme 

    indiquant ce qui devrait être fait (même sans entrer dans les détails) et celui/ceux qui devraient le faire 

  • Présentation individuelle et justification de chaque préconisation, soulignant son objectivisation  : les preuves avancées démontrent que cette préconisation résoudra effectivement (au moins en partie) le(s) problème(s) évoqué(s) ou améliorera la situation 
  • En petit nombre (jusqu’à sept recommandations pour un mémoire), ce qui implique un regroupement s’il en a plusieurs 

En somme, les recommandations constituent une autre valeur ajoutée, à côté des réponses apportées à la problématique de l’étude, attendue du mémoire. Ce sont les derniers éléments du « développement » du mémoire, mais le fait de garder toujours un œil pour ceux-ci depuis la partie conceptuelle rend encore plus pertinente et plus aisée sa rédaction  : il est fortement préconisé de toujours noter dans le « brouillon » les éléments susceptibles de faire partie des recommandations.

Chapitre 8. L’introduction et la conclusion

leurs contenus, puis de positionner leurs places dans le planning pour l’élaboration du mémoire.

1. Fonctions de l’introduction et de la conclusion

Mais

la simple lecture de la conclusion devrait suffire pour avoir une idée sur les tenants et les aboutissants du mémoire.

et au lecteur

Enfin, la conclusion offre aussi une perspective d’ouverture quant à l’objet du mémoire. Cela découle souvent des limites évoquées pour la recherche que l’on vient de terminer. En réalité, une recherche entamée n’est point définitivement terminée car, la plupart du temps, la réponse donnée à la problématique n’est que partielle (notamment à cause des limites de l’étude), de même que des interrogations ont émergées sur différents aspects de l’objet de la recherche tout au long de la réalisation du mémoire. Du coup, la conclusion ouvre la voie à l’approfondissement du travail effectué, en mentionnant des pistes de recherche.

Ainsi, le lien entre l’introduction (qui pose les questionnements sur l’objet du mémoire) et la conclusion (qui doit répondre à ces questionnements) ne peut être qu’évident. De son côté, l’introduction doit remplir trois fonctions majeures  :

  • Premièrement, comme son nom l’indique, elle est censée « introduire » le sujet du mémoire ainsi que tous les éléments s’y rattachant, dont la problématique, les éléments conceptuels associés à cette dernière, la méthodologie de la recherche, et le cheminement vers les réponses attendues de cette étude 
  • Deuxièmement, l’introduction a un rôle d’accroche, pour attirer l’attention du lecteur et alors susciter de l’intérêt pour le reste du document 
  • Troisièmement, l’introduction donne des éléments de preuve de la pertinence de la recherche ainsi réalisée

Que doivent alors contenir ces deux parties importantes du mémoire ?

2. Leurs contenus

Il faut reconnaitre une relative ressemblance entre l’introduction et la conclusion d’un mémoire. Mais, leurs positions dans le document contextualisent alors leurs contenus respectifs  : la première introduit, annonce et présente, démontre la pertinence de l’ensemble du mémoire, tandis que la seconde donne une sorte de résumé-synthèse (sans pour autant la considérer comme un résumé ou une synthèse), conclut, et termine en ouvrant la voie vers des pistes de recherche. Certains cahiers des charges précisent les contenus attendus de l’introduction et de la conclusion.

8.2.1. Les contenus de l’introduction

Concrètement, l’introduction peut être composée des quelques éléments ci-après  :

    l’accroche utilisée pour un mémoire concernant l’accompagnement des personnes en fin de vie  :

 »

  • La présentation de l’intérêt (personnel ou non) porté sur le sujet du mémoire  : qu’est-ce qui motive à faire cette recherche ? Une motivation personnelle n’est généralement pas suffisante. Ci-après, par exemple, les intérêts énoncés pour soutenir la pertinence d’une étude portant sur les interventions destinées à répondre positivement aux besoins des aidants-proches d’un patient atteint de cancer  :

« Le sujet concernant le cancer et la perspective d’améliorer la situation des aidants des personnes souffrant de cette maladie (qui devrait logiquement impacter positivement sur ces dernières) est un sujet qui me tient à cœur personnellement, étant donné que ma mère a été atteint du cancer du sein. Mais, au-delà de cette motivation personnelle, il faut reconnaitre que le cancer est un véritable problème de santé publique, à l’exemple du cancer de sein et du cancer colorectal ».

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« De prime abord, le lien entre Coaching et Physique Quantique n’apparaît pas comme une évidence  : Mais de quoi parle-t-on lorsque l’on parle de physique quantique ? Existe-il une analogie possible entre ces deux disciplines ? Et si tel est le cas, quels concepts (parmi les sciences humaines et les courants philosophiques) étayent cette analogie ? Mais alors que plus de 25 ordres de grandeurs séparent les objets d’étude de la physique quantique et de la relation d’aide  : quel rapport peut-il bien y avoir entre les sciences de l’infiniment petit et une discipline transversale des sciences humaines ? La connaissance des théories quantiques permettrait-elle de mieux comprendre le vivant dans son échelle macroscopique ? ».

    D’ailleurs, la problématique doit être formulée sous forme interrogative directe. Par exemple  : « C’est dans cet ordre d’idées que la problématique d’actualité suivante s’énonce comme suit  : “La cuisine de rue est-elle un moyen de reconquérir (réactiver) nos rues ?”»

  • Présentation de la méthodologie de la recherche  : cela devrait être très bref, surtout si une partie ou un chapitre entier est consacré pour exposer les détails de cette méthodologie
  • Annonce du plan  : il est question de donner un aperçu des grandes étapes de l’étude à travers les différentes parties du mémoire. Les formules sont multiples, mais l’essentiel est de faire comprendre les différentes subdivisions du document. Personnellement, j’utilise des termes assez banals comme, « la première partie est consacrée à …» « la deuxième partie se focalise sur … », ou encore « dans la première partie, il y a lieu d’appréhender … » « dans la deuxième partie, il s’agit de se concentrer sur … »

8.2.2. Les contenus de la conclusion

Ci-après une liste des principaux éléments devant figurer dans la conclusion  :

  • Rappel de la thématique choisie et de la problématique de l’étude  : même si la présentation de ces éléments devrait être encore plus concise que celle dans l’introduction, la lecture de la seule conclusion est censée offrir des informations suffisantes pour comprendre la recherche dans sa globalité 
  • Présentation brève de la définition des concepts-clés mobilisés dans le mémoire, s’apparentant à une sorte de résumé du cadre théorique 
  • Résumé de la méthodologie adoptée et des résultats de l’analyse faite au regard de la problématique (et des hypothèses s’y rattachant) 
  • Discussion concernant les limites de l’étude et exposée éventuelle (brève) des opinions personnelles sur l’étude finalisée 
  • Ouverture de la voie vers des recherches futures se basant sur la recherche ainsi réalisée (parler des pistes de recherche)

3. Quand les rédiger ?

Incontestablement, la conclusion ne devrait être rédigée qu’à la fin de l’élaboration du document (après l’introduction et le développement). Mais, il y a lieu d’expliquer pourquoi la rédaction de l’introduction trouve également sa place après celle du développement (les différentes parties du mémoire), c’est-à-dire avant celle de la conclusion.

En fait, on reconnait que si l’introduction est rédigée en premier lieu, avant toute autre partie du mémoire, il aurait fallu la modifier tout au long de l’élaboration du document. En effet, les différentes composantes du mémoire sont encore susceptibles de subir un changement, tant que la rédaction n’a pas encore été finalisée et que le livrable n’a pas reçu la validation de la part du directeur de mémoire et de l’établissement de formation. De plus, on a plus d’idée pour l’introduction après avoir rédigé ligne par ligne les différentes parties du mémoire. De mon côté, je ne manque pas d’aviser le chercheur que l’introduction ne sera rédigée qu’en dernier lieu.

Chapitre 9. Viser l’excellence

avec quelques règles de bonne pratique et des pièges à éviter.

1. Quelques règles de « bonne pratique »

des principes qui ont déjà fait leur preuve.

D’abord, sur le fond  :

    les autres parties du mémoire sont plutôt classiques. Les guidants et les membres du jury semblent apprécier la créativité démontrée dans l’élaboration du plan expérimental et des méthodes et outils utilisés pour recueillir les informations sur le terrain. Mais, il y a lieu toujours de s’assurer de la compatibilité et la réalisabilité de la méthodologie proposée par rapport à la réalité. Par ailleurs, la complexité n’est pas le but à atteindre  : ce que l’on cherche avant tout, c’est d’atteindre l’objectif ultime du mémoire (répondre à la problématique) tout en réduisant autant que possible les coûts (efforts et temps) pour y arriver. « Original » ne signifie pas nécessairement « compliqué »

    sinon, cela risque de compromettre les démarches pour la réalisation de l’ensemble des travaux. En principe, tous les concepts à mobiliser dans l’étude empirique doivent être développés dans la partie théorique

  • Ne pas sous-estimer la présentation de la pertinence de l’objet et de la problématique de l’étude. Cela constitue souvent une source de frustration de la part du directeur de mémoire et des membres du jury. Il faut pouvoir démontrer que le thème du mémoire n’est pas seulement d’actualité, mais également un sujet de préoccupation (pour des acteurs à identifier clairement), et que la résolution de la problématique amène incontestablement à une avancée de la connaissance dans la discipline du mémoire
  • Penser aux différentes composantes du mémoire (hypothèses de recherche, variables et indicateurs, plan de travail, méthodes et outils pour la collecte des informations empiriques, analyse empirique, recommandations, voire l’introduction et la conclusion) dès la première réflexion sur l’objet et la problématique de la recherche. Pour cela, il est recommandé de tout noter par écrit (lors de la recherche documentaire, par exemple), et le brouillon apparait comme le meilleur moyen à cet effet

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Ensuite, au niveau de la forme  :

  • Tenir un style de rédaction approprié et clair  : dans un mémoire, il est préférable de simplifier autant que possible le style rédactionnel, sans pour autant sombrer dans le langage courant (le langage parler n’est pas admissible). Je suggère même d’écrire de temps en temps des phrases simples, sans subordonnées si possible

Exemple de phrase complexe  : « En conclusion, bien que le succès d’un MOOC ne soit pas uniquement lié à sa qualité intrinsèque (en effet, même bien conçu, un MOOC ayant une faible visibilité sur la toile risque un échec fort probable), on peut tout de même mettre en évidence que la qualité des différents éléments le composant et des diverses interactions qu’on y retrouve conditionne l’atteinte ou non des objectifs pédagogiques fixés pour ce MOOC. » Il convient alors de reformuler cette phrase en quelques phrases plus simple  : « En conclusion, le succès d’un MOOC n’est pas uniquement lié à sa qualité intrinsèque. En effet, un MOOC bien conçu mais n’ayant qu’une faible visibilité sur la toile risque un échec fort probable. Néanmoins, la qualité des différents éléments composant le MOOC et les diverses interactions qu’on y retrouve conditionne l’atteinte ou non des objectifs fixés pour celui-ci. »

  • Eviter les erreurs syntaxiques et les fautes d’orthographe  : j’avoue que moi-même, actuellement, ne peut guère prétendre à la perfection sur ce domaine. D’où l’importance de la relecture, même si cela coûte parfois très cher en terme de temps lorsque le mémoire est très volumineux (il convient alors de faire une relecture après un certain nombre de pages rédigées, plutôt que d’attendre la fin de la rédaction avant de s’y mettre)
  • Se conformer aux normes et aux règles en vigueur et/ou imposées (concernant la mise en page, les règles typographiques, la numérotation des titres, la bibliographie, les tableaux et figures, les annexes, etc.). Au fil des expériences, ces normes et règles deviennent de moins en moins lourdes car à force de pratiquer, on les intériorise

    Je préconise alors la sobriété  : des pages bien aérés, moins colorés (utiliser avec parcimonie les autres couleurs que le noir et blanc), plus standardisées et classiques (polices et tailles de caractère invariantes pour un même niveau de paragraphe, par exemple). Je recommande fortement aussi de s’inspirer des travaux scientifiques validés (dont les thèses, la plupart des mémoires téléchargeables sur le Web sont des versions non validées)

mais à condition que l’on cherche véritablement à les améliorer en restant méthodique et précautionneux.

2. Des pièges à éviter

  • Etre trop ambitieux sans considérer la faisabilité et les contraintes (notamment en termes de temps) du mémoire. Cela concerne en premier lieu l’échéancier, c’est-à-dire le planning des différentes étapes du mémoire  : il convient de toujours prévoir une marge de temps raisonnable pour chaque étape du mémoire. Par exemple, si vous avez estimé que la rédaction de la conclusion vous coûtera une journée (de 8h) de travail, ajoutez-y environ la moitié de ce temps (soit, un total de 12h ou une journée et demi de travail). Mais, cette question de faisabilité s’applique aussi, et surtout, à la méthodologie de la recherche  : il faut pouvoir estimer la durée de la mise en œuvre de la méthodologie, c’est-à-dire les investigations pour la collecte des informations empiriques. Sur ce point, il n’y a pas de « recette », de formule pour une estimation exacte, d’autant plus que les méthodes et outils utilisés peuvent varier fortement d’un mémoire à un autre, d’un champ disciplinaire à un autre. Par exemple, l’administration d’un questionnaire en ligne via Google Form sur plusieurs sites et réseau social (Facebook) a nécessité trois semaines pour obtenir 45 réponses validées

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    Non seulement j’étais confrontée à une redondance d’information très fréquente, mais une grande partie des documents ainsi lus (et qui m’ont coûté presque la moitié du temps pour la recherche documentaire) n’a pas été utile pour le mémoire en question. Cela ne devrait pas être le cas si l’on suit bien la méthode proposée plus haut  : commencer par des ouvrages généraux qui abordent les concepts clés de l’étude (au regard de la problématique), puis s’orienter vers des ouvrages plus spécialisés selon les axes de la recherche

  • Perdre de vue l’objectif de l’étude, c’est-à-dire la problématique qui demande des éléments de réponse. Cela conduit souvent à rédiger les différentes subdivisions du mémoire sans véritables cohérences et liens logiques entre elles

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    De telle pratique (malsaine) devrait être évitée en restant méthodique et en toujours pensant que plus on s’applique à améliorer la qualité de son travail/li>

  • Terminer le mémoire avec une conclusion floue laissant l’impression que la problématique reste sans réponse claire

Les investissements intellectuels ne seront jamais en vain, surtout dans les domaines scientifiques.

Conclusion

et loin d’être monotone mais cela procure aussi des occasions de voyager à travers le temps et l’espace depuis que j’ai commencé ce métier, je ne me suis jamais ennuyée. Même en traitant un mémoire d’un même champ disciplinaire (je suis, par exemple, très familier du domaine du travail social), les nouvelles aventures m’ont toujours réservé des bonnes surprises. Puis, lorsqu’arrive le moment crucial de mettre le dernier point sur le document à livrer, je n’arrive pas à trouver les mots pour traduire cette satisfaction d’un travail fait qui m’a permis d’améliorer mon savoir.

qu’ils ont eu de bonnes notes, qu’ils sont tout simplement satisfaits des prestations que je leur ai offertes  !

Bibliographie et sources

unige.ch/assets/files/Lettre%2065/histoire_10ans_de_lutte.pdf

lemonde.fr/societe/article/2005/03/01/de-plus-en-plus-creative-la-fraude-aux-examens-est-durement-punie_399928_3224.html

Brown, L. R. (1994). Who will feed China ? World Watch, 7(5).

Chartrand, S.-G. & De Koninck, G. (2009). La clarté terminologique pour plus de cohérence et de rigueur dans l’enseignement du français (suite). Québec Français, 143-145.

Dumez, H. (2011). Faire une revue de littérature : pourquoi et comment ? Le Libellio d’Aegis, 7(2), 15-27. Récupéré sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00657381

HEIG-VD. (2017). Règlement du travail de master – EMBA HES-SO du Leader-Manager responsable. Neuchâtel et Yverdon-les-Bains: Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD).

Koubi, G. (2012). Introduction. S’interroger sur le plagiat dans les recherches universitaires et scientifiques. Dans G. J. Guglielmi, & G. Koubi (Éds.), Le plagiat de la recherche scientifique (pp. 1-9). L.G.D.J.

Phillips, M. E. & Pugh, D. (1994). How to get a PhD : A handbook for students and supervisors. Buckingham : Open University.

Quote Investigator. (2014, mars 29). To Cut Down a Tree in Five Minutes Spend Three Minutes Sharpening Your Axe. Consulté le avril 2018, sur Quote Investigator : https://quoteinvestigator.com/2014/03/29/sharp-axe/

Roger, A. G. & Raoul, K. R. (2010). Cours d’initiation à la méthodologie de recherche. Abidjan : Ecole pratique de la Chambre de Commerce et d’Industrie.

Problématique du mémoire  : « Comment envisager le changement des organisations pour favoriser l’implication des individus qui la compose ? »

Collerette, P. Delisle, G. & Perron, R. (1997). Le Changement Organisationnel : Théorie et Pratique. Québec : Presse Universitaire de Québec.

Grouard, B. & Meston, F. (1998). L’Entreprise en mouvement : conduire etréussir le changement. Paris: Dunod.

Guilhon, A. (1998). Le changement organisationnel est un apprentissage. Revue française de gestion (120).

Cela ne remet pas forcément en cause la fiabilité d’autres informations diffusées par ces mêmes institutions qui sont ainsi citées (donc recommandées) par la communauté scientifique.

com/wp-content/uploads/2017/08/APA6thEdition.pdf. Il existe également des sources en français parlant de cette nouvelle édition.

Il est également possible d’exporter et d’importer le fichier contenant cette base de données en allant directement dans le répertoire “C :\Users\\AppData\Roaming\Microsoft\Bibliography” pour récupérer, modifier, ou copier le fichier Source.xml.

Rappel de la problématique de cet exemple de mémoire  : Quels sont les principaux déterminants du prix psychologique et du prix de référence d’un produit nouvellement lancé sur le marché ? Cas de la montre connectée « Apple Watch Sport » de l’entreprise « Apple Inc. ».

La problématique de cette étude étant  : « L’égalité Femmes/Hommes dans les politiques locales  : une nouvelle dynamique dans la lutte contre les inégalités ? »

Personnellement, j’ai l’habitude de noter en bleu les éléments qui ne doivent pas figurer dans le livrable final (comme les notes et les commentaires, par exemple ; les éléments restants, tel que le plan, restent en noir) pour éviter la confusion.

Tiré d’un mémoire sur l’impact de la création et de la structure des questions du dispositif d’évaluation d’un MOOC suivant différents niveaux taxonomiques entre les moments de formation et les moments de certification.