Pour la maire de Paimpol, « ces trois ans de mandat ont passé trop vite » : Paimpol – actualités et informations...


C’est passé très, trop vite, et en même temps j’ai l’impression que c’était une autre ère. Nous sommes arrivés avec mon équipe dans un moment très particulier, avec le covid. C’était aussi compliqué du point de vue sanitaire qu’économique, on avait des craintes pour l’avenir des commerces. Mais on a quand même tenu à maintenir des animations. Des maires expérimentés qui avaient vécu plusieurs mandats m’ont confié que c’était vraiment le pire mandat de la Ve République et l’État a fait peser beaucoup de responsabilités sur les élus. On a compris la nécessité d’être solidaires entre maires, compris qu’on était un territoire. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine ajoute une tension sur les coûts des matériaux ce qui fragilise les projets…

Quels ont été les faits marquants pour vous ?

Les inondations de l’an dernier qui ont nécessité encore énormément de travaux sur les réseaux et il y a des Paimpolais qui, des mois après, en souffrent encore. Les accidents sur lesquels on est appelé la nuit et qui impliquent souvent des gens jeunes – il y en a eu beaucoup. Plus joyeux, le retour du Tour de France, un événement populaire, avec une sorte d’excitation dans l’air. C’était émouvant, les gens nous remerciaient de cette respiration.

Pour la maire de Paimpol, « ces trois ans de mandat ont passé trop vite » : Paimpol – actualités et informations...

On vous reproche parfois de ne pas inaugurer grand-chose…

En début de mandat, on inaugure surtout les projets de la mandature précédente  ! Aucun projet d’ampleur ne peut sortir de terre en moins de trois ans. Mais on n’est pas parti d’une feuille blanche, on en a réajusté, personnalisé certains à notre programme. Pour Kernoa, on a revu le projet; pour Goas Plat, on a tout repris. Mon équipe est incroyable, très présente sur le terrain, très soudée. L’engagement d’élu est tellement énergivore. Il ne faut pas oublier que ces élus locaux ont un travail par ailleurs. Je veux préciser  : que les maires soient bousculés, ça fait partie du jeu, mais les tons agressifs, les insultes, envers eux ou les agents du service public, je ne veux plus rien laisser passer, et des plaintes sont en cours.

Quels sont vos dossiers prioritaires ?

Certains qui ne l’étaient pas le sont devenus, comme l’école. La fermeture de Gabriel-Le Bras a accéléré le processus. Les conditions d’accueil de l’école publique ne sont pas optimums, on le sait. Mais un projet hyper innovant se monte avec les équipes pédagogiques, les parents d’élèves, unis pour penser l’école idéale de demain autour d’un projet éducatif et pédagogique. Il en est ressorti le besoin d’un nouveau bâtiment. À Gabriel-Le Bras, Kernoa ou Goas-Plat  : le choix du site reste à définir suivant l’emprise foncière, la proximité, la pertinence du quartier, pour accueillir 200 élèves. Les travaux, à horizon 2026-2028, sont évalués à 7 M€.La santé, repérée comme prioritaire, est carrément devenue une urgence. La mise en place rapide du Centre de santé est la plus grosse satisfaction de ces trois ans. L’agglo, l’hôpital, l’ARS, la Ville, chacun a pris ses responsabilités.

Des regrets, des erreurs ?

Je suis quelqu’un de foncièrement positif, je suis passionnée par ce que je fais. J’ai peut-être trop attendu de l’État à un moment, par exemple concernant la fermeture du Centre des finances. Nous maires, avons besoin que l’État soit davantage à nos côtés sur la question du logement, de la santé, de la mobilité.