Travail : comment répondre à la question "où vous voyez-vous dans 5 ans ? " Des experts répondent


Lors d’un entretien d’embauche, il est possible que l’on vous demande de prévoir votre évolution dans les années à venir. Que ce soit dans 5 ans, dans 10 ans, voire même dans 1 an, il n’est pas toujours simple de se projeter. Des experts révèlent cependant comment répondre à cette question, et pourquoi cela peut être important pour soi.

Se projeter n’est jamais une chose facile. Que ce soit dans 5 ans, 10 ans ou même 1 an, prévoir son avenir peut s’avérer périlleux, surtout quand on sait que des imprévus peuvent se dresser sur notre route. Pourtant, en entretien d’embauche, il est courant que la personne qui vous recrute vous demande d’essayer d’imaginer quelle est la place que vous voudriez avoir dans les années à venir, et ce, pour en savoir plus sur vos ambitions. Une question loin d’être anodine pour les recruteur·euses, qui peut également être utile pour soi-même, comme l’expliquent des experts.

Travail : comment répondre à la question

Que répondre à « où vous voyez-vous dans 5 ans ? »

Selon la coach de carrière Harleny Vasquez, la question « où vous voyez-vous dans 5 ans ? » en entretien d’embauche est un moyen de savoir avant tout si vous comptez rester dans l’entreprise si vous êtes embauché·e, et comment vous y envisagez votre évolution. La spécialiste prend ainsi l’exemple d’un·e candidat·e qui vise des emplois dans le domaine du marketing et qui postule pour un poste d’associé·e. « Dans ce cas, vous pouvez dire quelque chose du genre : ‘Dans les cinq prochaines années, j’espère occuper un poste de direction au sein de ce département marketing, en aidant l’entreprise à améliorer ses objectifs ou son image de marque' », explique-t-elle au Huffpost, et de préciser que « cela montre que nos objectifs se projettent dans les cinq ans à venir et que l’on croit vraiment en la mission et aux valeurs de l’entreprise ».

ce genre de réponse implique d’avoir fait, au préalable, quelques recherches sur l’évolution du poste que vous visez. Mais si vous êtes pris·e au dépourvu par cette question, la coach Sweta Regmi suggère de mettre l’accent sur la volonté de « former des gens », de se « voir confier davantage de tâches » ou de « recevoir une formation polyvalente, afin d’avoir un impact sur le travail » que l’on fait. « Cela montre toujours que la personne qu’elle veut apprendre et se développer », précise la coach qui affirme que cette réponse est toujours « meilleure que ‘je ne sais pas' ».

Une question que l’on doit se poser à soi-même

Si votre réponse à cette question va permettre au recruteur d’en savoir plus sur vos ambitions, Harleny Vasquez rappelle par ailleurs que « les entretiens d’embauche sont généralement à double sens ». « Ne vous contentez pas de dire à l’employeur·euse ce qu’iel a envie d’entendre. Essayez aussi de déterminer si le poste correspond à vos propres projets à long terme », explique-t-elle, d’où l’importance de vous poser cette question à vous-même avant de postuler. Si certain·es savent depuis longtemps où iels se voient dans le futur, ce n’est pas le cas de tout le monde. Et il n’y a vraiment pas de quoi paniquer. « Il faut d’abord prendre conscience de soi. Identifier ses points forts et ses compétences pour se diriger vers l’emploi qui nous correspond », explique Harleny Vasquez, qui précise qu’il est également important de se demander pourquoi on a choisi un domaine d’activité plus qu’un autre. Il devient alors, selon elle, plus facile de répondre à la question où l’on se voit dans les prochaines années, quand on sait que l’on est à sa place dans la voie choisie.