« Il y a un formidable égoïsme »


Comment enrayer la crise du logement sur le bassin d’Arcachon ? Telle était la question du débat organisé ce mercredi 26 avril par la rédaction du journal « Sud Ouest » à Biganos. Animé par Bruno Beziat et Stéphane Vacchiani, il a réuni deux tables rondes autour des acteurs privés (promoteur, agent immobilier et investisseur) et des pouvoirs publics (élus et État) et drainé près de 200 personnes dans la salle.

C’est par écran interposé qu’est intervenu Jérôme Fourquet.

« Il y a un formidable égoïsme »

Laurent Theillet/SUD OUEST

Le ton a été donné par Jérôme Fourquet, analyste de l’Ifop qui a réalisé un sondage idoine pour.Comment enrayer la crise du logement sur le bassin d’Arcachon ? Telle était la question du débat organisé ce mercredi 26 avril par la rédaction du journal « Sud Ouest » à Biganos. Animé par Bruno Beziat et Stéphane Vacchiani, il a réuni deux tables rondes autour des acteurs privés (promoteur, agent immobilier et investisseur) et des pouvoirs publics (élus et État) et drainé près de 200 personnes dans la salle.

C’est par écran interposé qu’est intervenu Jérôme Fourquet.

Laurent Theillet/SUD OUEST

Le ton a été donné par Jérôme Fourquet, analyste de l’Ifop qui a réalisé un sondage idoine pour « Sud Ouest ». Lequel révèle le fort taux de nouveaux arrivants, 35 % contre 22 % au Pays basque et le sentiment partagé par 67 % des sondés qu’il n’y a pas suffisamment de logements (chiffre qui monte à 83 % dans le Val de l’Eyre).Ressort ensuite le besoin de régulation via la puissance publique et la crainte de voir la « qualité de vie dégradée par de nouvelles constructions ». Un thème qui sera vite central dans les débats révélant l’ambiguïté de la situation  : il faut davantage de logements mais où les mettre ? Les derniers arrivés ne voulant pas de nouveaux venus et chacun ambitionnant d’avoir son propre pavillon avec jardin.

Un ingénieur a témoigné de sa difficulté, malgré son salaire, d’accéder à un logement.

Laurent Theillet/SUD OUEST

La demande est locale

 » Ce que confirmeront également les élus en présence.

Nous sommes aujourd’hui appelés par des entreprises qui ne peuvent plus loger leurs salariés »

Francis Stephan, le directeur général de Domofrance.

Laurent Theillet/SUD OUEST

Jean-Luc Gorce, directeur général d’Aquitanis, a rappelé qu’il y avait actuellement 5 000 demandes de logements sociaux sur le Bassin, les délais d’attribution oscillent « entre deux et quatre ans » et le prix de la construction demeure plus élevé que sur Bordeaux ».Pour Vincent Landais, investisseur et notaire, « un minimum de densification est nécessaire ». À la tête de trois agences immobilières, Nathalie Foulon affirme  : « construire plus, non, utiliser mieux, oui. » Et de confirmer la quasi-inexistence des locations. « Quinze minutes après la mise en ligne d’une annonce, j’ai 50 dossiers en attente ».

Quinze minutes après la mise en ligne d’une annonce de location, j’ai 50 dossiers en attente »

  • Aurélien Marconi, le président de Stoa Promotion.

    Laurent Theillet / SUD OUEST

  • Nathalie Foulon est la responsable de trois agences Stéphane Plaza à Arcachon, La Teste et Andernos.

    Laurent Theillet / SUD OUEST

  • Jean-Luc Gorce, directeur général d’Aquitanis.

    Laurent Theillet / SUD OUEST

  • Notaire, Vincent Landais est aussi le gérant de la SCI Pont Neau 

    Laurent Theillet / SUD OUEST

« Aujourd’hui les prix ne sont pas acceptables », affirme Francis Stephan, qui parle des « effets de report » notamment vers Biscarrosse.

Qui du bail solidaire ?

Ce que relèvera le responsable de Gironde Habitat, présent dans la salle, lors du jeu des micros tendus au public. « Vous êtes les receveurs de tout ce qui n’a pas été fait. »

Vous êtes les receveurs de tout ce qui n’a pas été fait »

Le directeur de Gironde Habitat, présent dans la salle, a également témoigné.

Laurent Theillet/SUD OUEST

« Laissez-nous construire  !  »

Pour Cédric Pain, le maire de Mios, il faut « accueillir différemment les gens qui sont sur le territoire ». Et de citer la diversification des logements et l’intergénérationnel. Ce dont témoigne Bruno Lafon, le maire de Biganos, qui travaille depuis dix ans sur une zone d’aménagement concertée pour laquelle il a imposé 50 % d’espaces verts.Xavier Daney, le maire d’Arès, a quant à lui poussé un cri de désespoir. « Arès devient une ville mouroir », dit-il déplorant la « perte du caractère architectural » et refusant fermement la « verticalité. « Laissez-nous construire », lança-t-il à Renaud Laheurte, le directeur départemental des territoires et de la mer de la Gironde.

Vous êtes les premiers concernés par la submersion marine »

ce sera pour répondre à des problématiques de relocalisation de la population locale. Et non pas à l’accueil de nouveaux arrivants.