TFC : les petits secrets de Montanier


Quel capitaine ?  Spierings va-t-il continuer à tirer les pénos ?  Qui seront les préposés aux coups de pied arrêtés ?  Mais aussi sa vision de la coupe et sa conception de la vie en groupe. Nommé le 23 juin dernier, Philippe Montanier, le nouvel entraîneur du Toulouse FC, se confie.

Pour cerner son effectif d’abord, imposer ses idées concomitamment, se projeter également : « Y’a plus qu’à gagner… contre Ajaccio, d’abord » nous a-t-il répondu ce week-end à la question Comment se sentait-il à une semaine de l’entrée en lice. » D’habitude, l’intersaison est plus longue et on a hâte d’entrer dans le vif du sujet. Là, le premier match va tomber à point nommé. Cette dernière semaine, on en a besoin pour finaliser la préparation. » En attendant, pour La Dépêche, Philippe Montanier révèle quelques « scoops ». Verbatim.

TFC : les petits secrets de Montanier

Capitanat : le « juste » milieu

Et ces relais sont très importants que ce soit dans la semaine lorsqu’on s’entraîne ou le week-end en match forcément.Sinon, oui, la hiérarchie dans les buts est clairement établie  : Dupé titulaire, Pettersson doublure. Derrière (entre Bloch et Himeur), on verra les jeunes… »

Penalties, le tiercé dans l’ordre

« Là, je suis encore en train de définir la liste. Apparemment, on a des spécialistes. Et pas qu’un. Il y a un trio désigné, avant chaque match, en fonction évidemment des disponibilités. C’est le petit rituel à la causerie. Et il est bien déterminé à l’avance, je ne veux pas qu’il y ait d’embrouilles. »

Coups (vraiment) francs

« Les phases statistiques, nous les travaillons souvent pendant les séances. On a nos tireurs attitrés. À commencer par Branco (van den Boomen) qui est un expert en la matière  : il a une qualité et, surtout, une constance. Ce qui est plus rare. Mais il faut qu’il y en ait également un panel de deux à trois (en préparation Skyttä aussi s’y est collé, ndlr). Certains aiment près de la surface, d’autres plus loin ; à droite, à gauche ;  droitier, gaucher ; trajectoire rentrante, sortante… Les directs ? Lorsqu’on regard les stats, le pourcentage de réussite par-dessus le mur est très-très faible. »

La Coupe à cœur malgré tout

« Bien sûr qu’on la jouera à fond même si ce n’est pas facile, ou plutôt impossible, à programmer ! On est tellement dépendants du tirage… En même temps, au titre de l’aventure humaine, il n’y a rien de mieux. En résumé, ce ne peut être un objectif, un rêve si. Donc, par définition, qu’on peut toucher du doigt. »

Son management : pas de mise au vert

« Je ne suis pas spécialement adepte de la mesure, quand on joue à 19 heures. De par mon vécu, je me suis aperçu que les joueurs dormaient mieux dans leur lit. Alors on se donne rendez-vous le matin pour un réveil musculaire. De toute façon, si un garçon n’est pas sérieux, ça se sait vite et on en prend les décisions qui s’imposent. Voilà, mon mode de fonctionnement c’est ça  : une liberté encadrée. En début de saison, je définis un cadre et des règles ; à chaque joueur d’y évoluer à l’intérieur en fonction de sa personnalité. Cela reste du foot, ce n’est pas l’armée ! Avec un groupe, je marche plutôt à la responsabilité. »

Philippe, l’Occitan

celui qui découvrit la Ville rose joueur entre 1994 et 1997 puis entraîneur-adjoint de Robert Nouzaret (octobre 2000 – juin 2001) avait fait rire l’assistance, se touchant le ventre et prétextant qu’il était inquiet pour son régime : « Le foie gras et le cassoulet, j’apprécie les bonnes choses… » Avant de compléter : « Mais c’est du bon gras, ça ne compte pas ! » En privé, il nous a confirmé son attachement pour la région. « C’est vraiment un coin de France sympa. Avec mon épouse, on avait déjà bien apprécié à l’époque. Et, pour l’anecdote, ma fille qui est grande maintenant, était en couche-culottes la dernière fois qu’elle a mis les pieds place du Capitole. »