J’ai parlé à
Il est 14h, j’attends Thibaut sur un parking d’hôtel à Charleroi. Le chef des Pigeons est pressé, il est en pleine tournée promo et sillonne la Wallonie avec l’équipe de l’émission. Fanny Jeandrain, sa partenaire de présentation, l’attend au centre commercial Rive Gauche. On papote deux secondes… Sur papier, la situation est tendue. Je suis l’ancien pigeon, il est le nouveau. J’ai une nouvelle famille professionnelle, il est toujours à la RTBF.
Thibaut c’est un mec discret, à peine arrivé il me parle de moi, de la série vidéo « retour à l’école » et de Sudinfo. On le pense hautain, il est juste prévenant. J’ai appris à l’aimer en le regardant parler aux gens. Toujours sur la réserve pour ne pas blesser l’interlocuteur, il s’autorise parfois un rire ou un fou rire, quasi gêné d’avoir laissé passer une émotion. N’importe quelle retrouvaille avec un collègue se transforme en festival du potin et de la perfidie, avec Thibaut jamais. L’homme a de la finesse. Quand il s’autorise une saillie, c’est avec la légèreté et l’efficacité d’un escrimeur.
Thibaut a longtemps traîné l’image d’un « futé qui déballe trop et trop fort partout tout le temps ». Il a le défaut de ses qualités, Thibaut c’est un érudit. Il a grandi avec la télé française, celle des débats et des personnalités à la rhétorique impressionnante. Parfois, je me dis qu’il est né dans le mauvais pays ou dans la mauvaise télé. C’est moi qui le dis… Thibaut lui ne se plaint pas, il fait son chemin avec l’impression à chaque fois d’être un imposteur. Son doute permanent le rend touchant.
Je lui demande s’il est prêt pour le marathon radio – télé, enchaîner plusieurs quotidiennes, c’est usant. « Tu sais je récupère mes soirées, fini LN24, après Pigeons je pourrai rentrer ». Je devrais l’assaillir de questions pour alimenter mon article mais je ne veux pas le mettre mal à l’aise. Je tente un « ça va Pigeons, la rentrée se prépare » ? Il me répond sobrement « Oh tu sais, Pigeons c’est toujours la même chose ».
À part son chat, sa compagne sur RTL et son récent déménagement, je ne sais pas grand-chose de Thibaut. Lui par contre sait tout. Xavier Guillitte, l’ancien producteur de Pigeons, nous avait réunis cet été avec Monsieur Carlo pour un lunch de retrouvailles. Thibaut la science, aussi discret que bien informé, nous avait épatés par la quantité d’infos qu’il possédait. Fin analyste et discret camarade, il est de ceux qui ne claironnent pas les amitiés mais qui les entretiennent avec beaucoup de profondeur.
En quittant Thibaut sur le parking de Charleroi, je n’ai rien appris mais comme d’hab’ j’ai juste eu envie de le revoir très vite.
J’ai ralé
Cette semaine j’ai râlé sur le prix des Kellogg’s que je mange au petit-déjeuner. Crise du blé, je veux bien mais le même paquet est 2,26 euros moins cher en France.
On s’affole à raison sur le prix de l’énergie mais un autre drame financier est en train de se jouer dans le bol du petit-déjeuner. Le paquet de 550g de « Kellogg’s Special K Chocolat noir » se vend désormais à 6,39 euros dans certains magasins belges. En découvrant par hasard que le même paquet se vendait 4,13 euros chez Auchan en France j’ai décidé de boycotter les céréales du matin, c’est mon choix de consommateur. Non seulement je trouve ça dingue de mettre plus de six euros dans un paquet de céréales mais en plus la Belgique semble nous refaire le coup de l’eau, de l’alcool ou de l’essence…
Pour justifier des prix élevés, l’industrie alimentaire évoque la crise en Ukraine. Le problème, c’est que l’explication ne tient plus la route. D’après les experts, la hausse folle des prix est terminée. En mai, le cours du blé avait grimpé à 440 euros la tonne sur le marché européen mais six mois après l’invasion russe les marchés semblent avoir retrouvé le prix d’avant-guerre soit 330 euros. Le prix du petit dej va-t-il dès lors baisser ? La question vaut tant pour la France que pour la Belgique.
En réalité, la question des céréales au petit-déjeuner est exactement la même que celle du gaz : est-il normal d’avoir une telle déconnexion entre la matière première et le prix de facturation au client ? Si l’industrie du Kellog’s déconnecte le prix du blé du prix demandé à mon estomac. Alors, on est foutu…
J’ai vu
Chimène Badi totalement transformée
Chimène Badi annonce dans une vidéo qu’elle arrive sur Tiktok. On n’est pas du genre à commenter le physique mais là, on est bien obligé de dire que la chanteuse est méconnaissable. L’interprète d’« Entre nous » n’a pas maigri, elle a fondu, voir carrément disparu. Alors que beaucoup de commentaires se demandaient si c’était vraiment la vraie chanteuse, Chimène a été obligée de répondre pour assurer au public qu’elle était bien elle-même. Ça n’a visiblement pas convaincu tout le monde. « Et moi je suis Michaël Jackson » lui a répondu un Tiktokeur. On ne peut pas lui donner tort, Chimène est MECONNAISSABLE !
La fille qui ne connaît pas Remy Bricka
gil n’a pas de culture musicale. La jeune femme assiste à un mariage et, coupe de champagne en main, se filme avec un air sceptique : « Quand t’es à un mariage et que tu tombes sur lui, tu le connais, moi pas » ! Pour être honnête, Rémy Bricka semble sorti d’une autre époque et a de toute évidence vieilli. Habillé tout en blanc, sa guitare à la main et un baffle sur le dos le chanteur avance dans la foule en chantant « Puisque je suis un peu fou ». Autour de lui, personne ne le regarde, le chanteur ne perd pas son enthousiasme. En vrai, c’est maléééésant.
Mary Poppins vit à Liège
elle saute en arrière et s’assied sur la rampe des escaliers Ne le dites pas aux enfants mais il y a un truc… Au moment où la Poppins remonte, les autres passants descendent l’escalier en marche arrière. Damned, ça s’appelle la fonction « inverser » dans les outils de montage.