– Les héros crépusculaires essaient de faire «comme si»
Comment s’inventer un avenir quand tout le monde vous parle de la fin? Tel est l’autre défi que doivent relever Roger, Andy, Venus et les autres.Mathieu AeschmannPublié aujourd’hui à 07h00Victorieux lundi, Andy Murray (34 ans) n’avait plus participé à Wimbledon depuis quatre ans. «Je veux jouer, j’y prends du plaisir.»KEYSTONESi «les films avancent comme des trains dans la nuit» (Truffaut), la carrière d’un joueur de tennis rejoue sans cesse les mêmes scènes, jusqu’à alimenter l’illusion d’un jour sans fin. Alors, quand l’obscurité approche, les repères se brouillent. Venus, Serena, Andy, «Rodge», «Ritchie», combien sont-ils à avoir retrouvé Wimbledon cette année avec, au fond de leur tête, cette urgence de «devoir profiter»? Profiter de gagner, d’apprécier, de partager, l’obsession varie selon les profils. Tous, pourtant, essaient de l’enfouir au plus profond d’eux-mêmes, là où elle ne peut plus polluer l’instant. Un exercice de funambule lorsque chaque question, chaque ovation, vous ramène au temps qui file.Les articles ABO sont réservés aux abonnés.