« Il faut parfois de la violence, y compris au cinéma, pour faire bouger les choses »


Violent, injuste, torturé, in fine bouleversant, Une famille révèle Angot à la brûlure et à la grâce de l’incarnation.

Article réservé à nos abonnés « Une famille », le « home movie » fracasseur de Christine Angot aux sources de son inceste Ajouter à vos sélections

« Il faut parfois de la violence, y compris au cinéma, pour faire bouger les choses »

L’idée était-elle d’emporter une caméra avec l’intention, déjà, d’y filmer la scène de la rencontre avec la femme de votre père ?

Donc, je vous le jure, le taxi avait pour consigne de nous attendre cinq minutes, j’étais sans illusions et, là, j’appuie malgré tout sur la sonnette, et la porte s’ouvre.

Elle s’oppose physiquement à cette intrusion et au fait d’être filmée, vous forcez l’entrée, et la confrontation a lieu. Ce que vous tentez de lui extorquer, en vérité, ce sont les raisons de son silence. Ne pensez-vous pas, toutefois, qu’on doive vivre, chacun de nous, avec l’idée qu’autrui puisse n’être pas concerné par notre malheur ?

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