Invité mercredi dans La Matinale de la RTS, le président de l’Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard demande une indexation des salaires au coût de la vie. Il s’inquiète également notamment de l’augmentation des primes maladie, « qui risque d’être parmi la plus élevée des dix dernières années ».En 2023, une famille avec deux enfants risque de perdre plus de 3000 francs en moyenne sur une année, selon le calcul de l’Union syndicale suisse (USS).
Pour une personne seule, la perte se monterait à 1600 francs. Une augmentation des charges qui résulte des deux ans de pandémie de Covid-19, de l’augmentation des prix de l’énergie due à la guerre en Ukraine, de l’inflation de 2,4% et de la hausse des primes maladie.Le président de l’USS et conseiller national (VD/PS) Pierre-Yves Maillard se dit inquiet pour l’automne, notamment avec l’augmentation des primes maladie évaluée entre 8% et 10%, « qui risque d’être parmi la plus élevée des dix dernières années ».
Selon lui, « la classe moyenne et les revenus modestes risquent de souffrir ». Les cantons doivent donc se préparer à assumer, dit-il.>>: Les primes maladies devraient bien reprendre l’ascenseur, selon la Confédération »Pour que ces catégories de la population ne se trouvent pas dans une situation d’impossibilité de payer leurs charges, les budgets des subsides devront augmenter de 10% », indique l’ancien conseiller d’Etat vaudois en charge de la Santé.
Il prévient qu’une augmentation de 4% à 5% sera « insuffisante » : « Ce ne sont pas des personnes qui sont en train de se demander si elles vont se payer des vacances ou un restaurant, mais si elles pourront payer leurs charges fixes. »
Ce ne sont pas des personnes qui sont en train de se demander si elles vont se payer des vacances ou un restaurant, mais si elles pourront payer leurs charges fixes Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse
Indexer les salaires au coût de la vie
Pierre-Yves Maillard lance également un appel aux entreprises: « Il faut que l’ensemble des branches économiques adaptent les salaires au coût de la vie, sinon cela revient à baisser les salaires. (.) Ne pas adapter les salaires, c’est baisser le pouvoir d’achat.
» Pour lui, l’inflation autour de 2% n’est pas une catastrophe, si les salaires sont indexés.Il ne s’agit pas d’une augmentation, mais de « maintenir le niveau de vie », souligne-t-il. Toutefois, une amélioration du salaire réel des bas salaires, notamment dans les branches économiques qui se portent bien, est réaliste.
« Un salaire de 4000 francs sur 13 mois est maintenant nécessaire dans toutes les branches », estime-t-il.>> Les précisions dans le 12h35 : L’Union Syndicale Suisse demande une hausse générale des salaires pour faire face à l’augmentation des prix / 12h35 / 1 min. / aujourd’hui à 12 :45 Propos recueillis par Valérie Hauert/vajo.