Décideurs. Après une année 2020 bouleversée, comment envisagez-vous 2021 pour le secteur informatique ?
mais aussi à les pousser à investir, innover, trouver de nouvelles sources de revenus et moyens de valoriser l’entreprise. C’est notamment le cas chez les éditeurs hésitant à évoluer vers le SaaS. Les fonds les poussent à explorer le potentiel de pays comme l’Espagne ou l’Italie, où le numérique est moins présent et les entreprises moins équipées. L’évolution du portefeuille et les opérations de build-up visent aussi à compenser la baisse de la demande et le retard pris sur leurs prévisions.
Au-delà de la crise, quels sont les axes d’investissement à privilégier ?
la valorisation de ces entreprises explose. Naturellement, les fonds et les industriels de l’IT privilégient les mêmes marchés, créant ainsi un effet de surenchère. Il faut donc capter les marchés à fort potentiel le plus tôt possible et détecter les leaders avant qu’ils soient trop valorisés. La veille constante que nous assurons répond à cet enjeu mais l’évaluation des opportunités en est un tout aussi important.
« La croissance de la cybercriminalité a fait bondir les investissements dans la sécurité »
F. N. Si le jeu consiste à investir en espérant un gain à la sortie, il faut aussi garder à l’esprit qu’un dirigeant qui fait entrer un fonds au capital cherche également une aide pour se structurer. Les investisseurs ont aussi un rôle d’accompagnement crucial à promouvoir pour disrupter leurs activités et doivent donc trouver un bon équilibre entre prix d’acquisition et accompagnement.Â
Et les pièges à éviter ?
à défaut de pouvoir prévoir les retournements. Or, les investissements nécessaires non prévus ou les faux-semblants mettent en danger les prévisions de développement. Sans accompagnement, le risque est également de passer à côté des bonnes opportunités.
F. N. Une entreprise qui cherche à se vendre ou à céder une part de son capital est bien entendu dans une démarche marketing. Si elle ouvre ses comptes, présente un beau business plan, en mettant en avant ses points forts, elle sait passer sous silence ses points faibles. Pour les déceler, il faut connaître le métier et ses points sensibles.Â
 » Les prévisions de croissance affichées ne sont pas toujours accompagnées des coûts associés pour les concrétiser »
Nos 40 années d’expérience du secteur nous permettent de porter un œil critique sur un business plan, creuser les hypothèses ou poser les questions pour évaluer la solidité de l’organisation de la société. Nous privilégions un regard croisé de clients, managers internes et partenaires externes. Les fondations sontelles suffisantes pour franchir un nouveau cap et soutenir une croissance ambitieuse ? Le management en est-il capable ? Les fonds veulent savoir si une société intéressante sur le papier est pérenne, si les résultats peuvent être améliorés et comment. Bref, ils veulent sécuriser leurs investissements. Investir dans un conseil externe indépendant et spécialisé est donc loin d’être vain.
Quels sont les facteurs de performance post-investissement ?
les premiers résultats obtenus conditionnent l’avenir de la relation entre le management et le fonds Développer une nouvelle stratégie claire accompagnée d’objectifs précis, la décliner en un programme actionnable par les collaborateurs sont des conditions nécessaires mais il faut aussi réussir à embarquer tout le monde dans une nouvelle histoire.Â
Que recommandez-vous pour se positionner sur les bons marchés IT et saisir les opportunités ?
S’il n’existe pas de recette miracle pour évaluer les bons et mauvais investissements, une approche d’évaluation structurée sur tous les facettes d’une entreprise, à 360 degrés, permet d’identifier les risques pour les minimiser et de mettre le doigt sur les facteurs de performance. Les sociétés du numériques sont très dépendantes de l’évolution des technologies. Si la gestion des compétences est un élément clé à considérer, elle est souvent sous-évaluée dans les faits.
« Nos bases de données permettent de qualifier les entreprises éligibles et de sélectionner les plus intéressantes pour une transaction »
Tout ce contenu peut être transmis de manière compréhensible et exploitable aux fonds pour les accompagner dans leur stratégie Nos bases de données permettent de qualifier les entreprises éligibles et de sélectionner les plus intéressantes pour une transaction. Dans notre quête constante d’accompagnement, nous développons un programme d’étude de marché IT dédié aux fonds de private equity. Au-delà de la recherche spécifique pour une opération, nous regardons la typologie d’information la plus adaptée à leurs besoins pour assurer cette veille récurrente. Ce qui nous importe, c’est d’être un partenaire, en amont, pendant et après un deal.