VIDEO. Un cerf à trois pattes abattu près d'une habitation dans l'Oise, les internautes s'enflamment


Publié le 21 Oct 22 à 20 :12 

Actu Oise

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Selon le collectif AVA (Abolissons la vênerie maintenant) qui piste les chasses chaque semaine, l’un des animaux traqués par la meute de chien a été abattu dans une propriété privée à quelques dizaines de mètres d’une habitation. 

VIDEO. Un cerf à trois pattes abattu près d'une habitation dans l'Oise, les internautes s'enflamment

Le cerf n’avait que trois pattes

Pire, l’animal traqué était estropié, privé de sa patte avant gauche. Les images de la vidéo mise en ligne par le collectif ne laisse pas planer le moindre doute quant au handicap de l’animal.Or, selon un  arrêté ministériel du 25 février 2019, modifiant un texte de 1982, sur lequel s’appuient les opposants à la chasse, « En grande vênerie, lorsqu’un animal est aux abois ou au ferme (sur ses fins, pris, forcé ou hallali courant) et qu’il se trouve à proximité d’habitation, de jardins privés y attenant, il doit être gracié. » La question est de savoir si le cerf se trouvait bien dans le périmètre protégé du fait de la maison toute proche. Le tir mortel s’est en effet produit dans un herbage occupé par des chevaux d’élevage, séparé du jardin de la maison par une clôture… 

Les chiens traquaient un autre cerf depuis deux heures

Galopant sur trois pattes, le cerf a été pris en chasse par la meute alors qu’elle était lancée depuis deux heures sur la trace d’un autre animal. Les chiens se seraient brutalement détournés sur la piste du cerf à trois pattes.Il a bien réussi à sauter une clôture mais s’est vite retrouvé cerné par les chiens. C’est là, dans un champ accueillant des chevaux que le piqueux, chef de meute chargé de donner la mort au gibier, a tiré et l’a tué. 

Une tempête d’indignation, la préfète de l’Oise interpellée

Publiée sur les réseaux sociaux, la vidéo a suscité une tempête d’indignation. Des centaines de commentaires dénoncent « un acte de torture », « une barbarie du Moyen Age« , « scandaleux, écœurant, misérable »… Les chasseurs sont volontiers qualifiés de « bande de sanguinaires sans foi ni loi… » et même de « psychopathes »Vidéos : en ce moment sur ActuUn grand nombre d’internautes s’étonnent que les gendarmes présents à proximité de la chasse aient laissé faire. Ils s’adressent directement à la préfète de l’Oise : « Tir à moins de 100 m d’une habitation ! Allez-vous réagir ? C’est la deuxième fois et la première fois il y a eu une suspension de 15 jours ! Ils n’ont toujours pas compris !  »L’équipage concerné avait en effet été frappé d’une suspension de 15 jours en janvier dernier après avoir tiré sur un cerf qui s’était réfugié dans un lotissement à Morienval.

Un tir sanitaire selon les chasseurs 

Si le chargé de communication de l’équipage concerné n’a pas répondu à nos appels, le maître d’un autre équipage joint par Actu Oise, qui avait entendu parler de ce cerf à trois pattes abattu en forêt de Compiègne, indique qu’en l’occurrence on peut parler de « tir sanitaire. Privé de l’une de ses pattes l’animal était condamné. ».Tout est question de point de vue… Si on se place du côté des chasseurs, l’animal pouvait en effet sembler condamné du fait de son infirmité.Mais si on se place du coté des défenseurs de la cause animale, le cerf n’était aucunement condamné puisque la perte de sa patte date manifestement de très longtemps, et devait même être protégé. Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Oise dans l’espace Mon Actu. En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.