« Je me réadapte à l’environnement terrestre. » Une semaine après son retour sur Terre, l’astronaute français Thomas Pesquet a répondu aux questions de France 2 depuis le centre des astronautes, vendredi 19 novembre à Cologne (Allemagne). « Tous les jours, on essaie d’améliorer l’équilibre, le système vestibulaire, de retrouver de la force et de la densité osseuse… » a-t-il expliqué, ajoutant récupérer plus vite qu’après sa première mission.
Il est notamment revenu sur ses quatre sorties extra-véhiculaires dans un scaphandre pressurisé, pour un total de 40 heures. « C’est difficile physiquement, c’est comme un marathon, mais un marathon pour le haut du corps, a-t-il expliqué. C’est éprouvant pour le corps humain, mais on s’entraîne à bord de la station et avant la mission. »
Durant son séjour, Thomas Pesquet a pris de très nombreux clichés pour montrer les beautés de l’espace et de notre planète. L’astronaute dit avoir pris au total « 245 000 photos » depuis l’ISS et en avoir posté « près de 3 000 » sur les réseaux sociaux. De retour sur Terre, il explique que « beaucoup de muscles [lui] rappellent leur existence assez régulièrement », car il ne s’en était pas servi pendant des mois. Mais il profite à nouveau « des petits plaisirs de la vie quotidienne », comme « l’odeur de la nature » et « le vent ».
« C’était une surprise », a également commenté Thomas Pesquet après le tir russe contre un ancien satellite, qui a propulsé des milliers de débris ayant fait planer une menace sur l’ISS. « Même nos collègues russes et l’agence spatiale russe ont été pris par surprise. On sait que le danger est passé, on va regarder ça plus en détail. » L’astronaute a précisé que l’Europe, de son côté, essayait justement de « montrer l’exemple » en ne créant « pas de débris spatiaux ».
Et maintenant ? Thomas Pesquet veut atteindre la Lune. « Largement avant 2030, on y sera. Je suis dans les temps pour participer à ces missions-là. Ce qui est important, c’est qu’on se donne des objectifs ambitieux. » Mais le Français a encore un peu de temps devant lui, avant de défendre une éventuelle candidature. « Voir la Station spatiale internationale passer dans le ciel, ça me fait vraiment bizarre, conclut-il. Je l’ai quittée il y a quelques jours. »