Le Point sur la vie belle


Comment trouver la puissance du présent sans s’encombrer du passé et des rêves du futur tout en savourant toutes leurs nuances ?

Une question à laquelle beaucoup de philosophes et de penseurs se sont attelés pour trouver la réponse. 

Vaste programme pour les philosophes. 

Dans ce billet, avec un peu de recul, j’ai essayé d’y ajouter un antidote d’humour que j’avais commencé à la suite du billet des deux lanceurs d’alerte Orwell et Huxley.

Apprécier la vie

est une affaire de goût avec le problème que chacun a sa manière de concevoir le plaisir d’être.

Ronsard dit qu’il faut accepter l’idée de vivre au présent. Rabelais constate qu’en général, on ne fait pas ce qui plaît. Goethe tombe en pâmoison devant la beauté des couleurs de la nature. La Fontaine préférait ne rien posséder pour ne pas avoir peur de le perdre. Châtelet fait l’apologie des passions dans ses folies et ses chagrins.Spinoza comprend la nature dans sa nécessité pour développer une joie propre par l’esprit. Casanova ne craint que l’ennui. Rousseau vit la pure extradition d’être par la rêverie en communion avec la nature. Rimbaud trouve son salut dans la seule liberté en dehors du conformisme. Nietzsche voit dans les âmes fortes la capacité d’embrasser l’existence sans droit d’inventaire. 

2. Travailler sur soi 

Quand la vie est dure, la nécessité de l’effort s’impose. 

Diogène refusait l’ordre établi. Epicure aimait la vie par le plaisir raisonné du sage sur le chemin spirituel. Patanjali transformait le salut de l’individu. Cicéron, toujours stoïque, se libérait de ses passions par le bonheur par la vertu et le « soucis de soi » pour aider les autres. Sénèque se maîtrisaitcontre le pouvoir, la richesse, les amis, les amants et les enfants. Epictète abandonnait ses illusions en remettant les choses à leur place. Marc Aurèle n’attendait rien des hommes. Molière  confrontait la nature chimérique du plaisir à la réalité de la souffrance dans laquelle Schopenhauer végétait. Alain agissait pour se donne du bonheur avec la préférence du travail. Camus pense trouver un bonheur pulsé par l’absurde dans la joie silencieuse..

Le bonheur avec les autres

Confucius voulait fonder une société harmonieuse ensemble dans la joie des liens entre les esprits. Platon rêvait à une cité idéale. Aristote conditionnait le bonheur individuel dans la vie de la cité. Bentham voyait l’intérêt de la communauté dans la somme des intérêts de ses membres. Huxley refusait le bonheur obligatoire dans lequel le libre arbitre n’existe pas. Callenbach respecte la nature et les différences dans une Ecotopie inachevée vers laquelle il faut tendre.

En consultant ces noms et les images (leur avatar dirait-on aujourd’hui) associées dans Wikipédia, il ne semble pas que ces philosophes devaient rire tous les jours  même s’il pouvaient faire rire en secret leurs contemporains.

Chacun possède sa solution pour trouver le bonheur réel ou fictif en respectant quelques étapes dont je parlais dans le billet « Où se cache le bonheur ? »

 

Les citations sur le rire sont pourtant nombreuses pour exprimer la joie de vivre.

 « Le rire, c’est comme les essuie-glaces. Il permet d’avancer, mais il n’arrête pas la pluie » dit Gérard Jugnot.

Et c’est justement là que réside le problème  : la pluie.

Au Moyen Age, rire est considéré comme diabolique.

Quand l’Église dirige les Hommes, le rire devient suspect, indécent et même risqué.

François 1er condamne à mort le bouffon Triboulet pour avoir osé parodier ses courtisanes et lui laisse le choix de sa mort ? 

Triboulet répond « Je veux mourir sire, mais de vieillesse. »

Ce mot d’esprit le sauva.

Le rire, c’est une état d’esprit mené par l’imagination.

François Rabelais a consacré le rire comme étant le « propre de l’homme ».

Les interprétations du comique pour le cours habituel des choses par le « mot d’esprit » sont des jeux relativement instables par l’attente de quelque chose qui ne vient pas et qui, dans son attente d’une catastrophe, devient tout à coup, comique à assimiler un désordre soudain qui oblige à changer notre inquiétude en plaisir.

Depuis, nous rions avec quantité de termes à disposition pour le nuancer, le qualifier et pour le nommer par toutes les sources du rire.

Un inventaire est à soumettre à tout rieurs et rieuses qui se respecte, aux pince-sans-rire et même à ceux qui ne rient jamais, les agélastes.

En hommage à Bourvil, j’avais écrit Hommage à un pince-avec-rire.

Quand on se rappelle que le rire est communicatif, c’est tout bénéfice.

il faut parfois se chatouiller pour se faire (sou)rire.

Les images et le son des auteurs accompagneraient-ils leurs textes brouillés d’une manière plus agréable dans la rue ?

Rien n’est moins sûr. La moindre contrariété peut créer un choc entre titans.

 

Si tu déclines, clive et ça ira. enfin, peut-être.

Claude Alphandery, interrogé lundi au sujet de sa vie et de ses cent ans, restait un éternel prophète de l’économie sociale et solidaire.

 

Dans l’interview, il est rappelé Montaigne qui écrivait  : « Il faudrait être botté et toujours prêt à partir ».

Comme d’habitude, je vais prendre mon bâton de pèlerin à contre-courant, avec une frite froide dans les dents en consultant la catégorie « Psychologie » de mon site.

Passons d’abord par l’humour noir dans un monde de brutes ou d’abrutis.

L’humour est un sujet trop sérieux pour le plier même en entreprise.

 « Le rire, la clé du bonheur ? »

Un billet qui en rappelle les principes de base.

Dans son livre « Anatomy of an Illness », paru en 1979, il raconte comment il s’est guéri à coup de doses massives de vitamine C et de séances quotidiennes de rire irrépressible, provoquées par le visionnement de films comiques. Dix minutes de rire authentique, écrit-il, lui procurait deux bonnes heures d’un sommeil sans douleur. Le récit peu banal de son programme de réhabilitation aura fini par éveiller la curiosité de la communauté scientifique et paver la voie aux recherches.

Rire… à plus forte raison  !

« Je faisais alors ma thèse sur la perception de l’humour en thérapie et j’ai vu qu’il y avait un Club de rire à Montréal Mme Boulé affirme en avoir ressenti les bienfaits au quotidien. « On en vient à rire plus souvent et plus intensément. À force de l’activer, le mécanisme est bien lubrifié et on constate que les gens rient de plus belle et de bon cœur. »

Une tonne de bienfaits

Cela dit, quels sont au juste les bénéfices d’une bonne rigolade sur la santé physique ? Le neurologue français Henri Rubinstein, auteur de La psychosomatique du rire 3 est un de ceux qui s’est penché sur le phénomène du rire, qu’il décrit comme « une onde qui se manifeste de proche en proche en augmentant d’intensité jusqu’à intéresser la musculature volontaire et involontaire. » Visage, larynx, épaules, diaphragme, abdominaux, etc.  : ces muscles travaillent et profitent ainsi « d’une gymnastique douce ».

Les systèmes cardiovasculaire, respiratoire, digestif et immunitaire en tirent aussi d’innombrables bienfaits. Selon le Dr Rubinstein, « rire permet d’échanger facilement deux litres d’air, ce qui lui donne une fonction détoxifiante et un rôle d’oxygénation cérébrale très clairs ».

De fait, rire de bon cœur accélère la fréquence cardiaque, favorise la dilatation des vaisseaux sanguins et réduit la pression artérielle. L’inspiration devient plus profonde et l’intensité de l’expiration s’apparente à celle que pratiquent les adeptes de yoga. La production de globules blancs dans l’organisme est ainsi augmentée, ce qui renforce le système immunitaire. « Quand on rit, poursuit le neurologue, on fabrique davantage d’endorphines, qui agissent contre la douleur. » Effet analgésique, sensation de bienêtre  : les endorphines nous font effectivement voir la vie en rose et ce n’est pas pour rien que les initiés les surnomment « hormones du bonheur ».

Pause bonheur et cause toujours

Et si on parlait justement du bonheur, histoire d’observer comment le rire y contribue ? La psychologie positive – qui n’a rien à voir avec la pensée magique – est une discipline fondée en 1998 qui étudie ce qui va bien chez l’être humain. « Après s’être longtemps intéressés à la psychopathologie, les spécialistes en sont venus à la conclusion qu’il fallait se pencher sur ce qui rend les individus heureux. On a donc observé le comportement des personnes qui réussissent bien, par exemple celui des athlètes de haut niveau. », explique Catherine Boulé.

  1. Une des approches de la psychologie positive définit le concept du bonheur authentique selon trois composantes  : avoir une vie plaisante, dans laquelle les expériences positives précèdent les émotions négatives
  2. avoir une vie engagée, où on s’investit dans des activités ayant pour effet de nous absorber en nous faisant perdre toute notion du temps
  3.  avoir une vie significative, c’est-à-dire qui vise à utiliser nos points forts et à nous investir dans des actions en concordance avec nos valeurs

Et où le rire s’inscrit-il dans tout ça ? Pour le psychologue Marc Vachon, auteur et gestionnaire du site oserchanger.com, le rire est « inattendu et, de toute évidence, un des outils à avoir dans sa trousse pour être heureux. C’est un phénomène complexe qui provoque des émotions positives, sous forme de joie. ». Catherine Boulé abonde dans le même sens, sans confondre joie et bonheur  : « Le rire peut être un indicateur d’un état qui entraîne de la joie mais l’équation n’est pas directe. »

Du bonbon pour le moral

Un des aspects soulevés par les études sur le bonheur révèle que les gens heureux développent des relations interpersonnelles plus satisfaisantes. Or, rire et faire rire constitue un ciment social extraordinaire.

 

« Avoir le sens de l’humour est un trait de personnalité souvent recherché chez l’autre. Mais il faut qu’il soit bien utilisé  : s’il est corrosif ou maladroit, il peut au contraire nuire à nos rapports. »,  confirme Catherine Boulé

Pour Paule Desgagnés, conférencière et auteure du livre « La rigolothérapie », « faire rire est la recette secrète des grands séducteurs. Le problème, c’est que les gens n’osent pas faire de l’humour, de peur de faire rire d’eux. » Mme Desgagnés, philosophe de formation, raconte s’être intéressée aux bienfaits du rire après avoir ouvert un centre antistress à Québec. « Les gens à qui je demandais “Riez-vous encore ?” me répondaient “La vie est plate, on ne rit plus.” ».

Le stress, un des grands maux du 21e siècle, expliquerait-il pourquoi les gens rigolent moins qu’avant ? Chose certains, les chiffres à ce propos sont éloquents. De 19 minutes de rire franc par jour en 1939, les Français seraient passés à 6 minutes dans les années 80, et à moins d’une minute à l’aube du nouveau millénaire.

Pour mieux comprendre les effets du rire et du stress sur l’individu, il suffit de répartir en deux colonnes les bénéfices du premier et les méfaits du second  : on se rend vite compte que l’un est l’exact contraire de l’autre  ! Autrement dit, se tordre les boyaux est l’antistress par excellence. « Le rire permet de diminuer l’impact des expériences stressantes et de lutter contre les émotions négatives comme l’anxiété et la dépression. Biochimiquement parlant, il réduit la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress, dans l’organisme. », souligne Catherine Boulé

Dis-moi ce qui te déride, je te dirai qui tu es…

L’humour agressif se fait au détriment d’autrui. Le sarcasme et le dénigrement en font partie. Il peut dénoter un besoin d’avoir le dessus sur les autres ou de contrôler l’échange. On rabaisse souvent l’autre pour mieux se valoriser ; cela peut témoigner d’une faible estime de soi.

L’humour fait à nos dépens, dans lequel on s’attaque soi-même et on s’infériorise pour faire rire les autres, exprime lui aussi une piètre estime de soi.

L’humour associatif, où on rit davantage de situations incongrues et absurdes, est parmi les plus sains, parce qu’il protège l’estime de soi et améliore les relations interpersonnelles.

L’humour renforçant pour nous-même, où on rit de bon cœur de nos propres travers et de ceux des autres, est une façon efficace de gérer l’estime de soi. Tenant plutôt de l’autodérision, il n’est pas de nature défensive.

Puis, il y a les professionnels du rire que l’on n’appelle plus « bouffon » mais peut-être « clowns » ou « humoristes ». 

Cinq ans déjà.

Il y a cinq ans j’écrivais « L’envie d’avoir envie » pour parler de Johnny Halliday.

Ce n’était pas nécessairement le moment pour rire c’était l’envie d’avoir envie d’exister tout simplement.

 

Ce 5 décembre, il y a cinq ans, Johnny Halliday disparaissait.

Ses chansons parlent beaucoup d’amour mais aucune ne prête aux éclats de rire.J’ai rassemblé quelques extraits de ses succès partagés avec d’autres chanteurs et chanteuses  :

 

 

 

Réflexions du Miroir

Moins de rire, plus de stress… il est à peu près temps de renverser la vapeur, non ? « Rions un bon coup » écrivais-je le 1er avril 2006, le jour du poisson d’avril.

Aimer rire, c’est tout le contraire de l’optimisme béat, mais seulement par pur réalisme de protection.

Quand c’est en plus « Ad vitam » comme le dit le spectacle de Alex Vizorek (dont j’avais déjà parlé dans « Paroles d’hommes » en pleine période du Covid). avec la mort comme thème, tant qu’à faire, il vaut mieux mourir de rire avec une vanne.

Sa citation préférée était reprise  : « Une vie ne se mesure pas à sa longueur, mais à sa largeur »

ou dans un tribunal des grands délires en jouant l’avocat à la défense du diable .

 Tout d’abord, trois images choisies d’actualité qui n’expriment pas la joie.

L’agent peut contribuer à se sentir mieux dans sa peau financièrement, mais n’explique pas tout.

La maladie est une cause de troubles qui ne prête pas naturellement à rire comme on l’apprenait par Céline Dion 

Mais à part cela, le rire permet de surmonter des crises existentielles. 

Pour l’humour ; le Groupe TG Stan présentait Molière à la sauce flamande

 

Le brouillon de Guihome parlait d’arbre de Noël

 

La plume de Thomas Gunzig parlait des Diables rouges au mondial dans quatre ans dans le Pouristan

 

Le Groupe TG Stan présente Molière dans Poquelin II avec l’accent belge 

Mais, il y a aussi la « série des cactus » .

Lundi, le cactus dans ‘L’après coupe du monde »

 

Mardi, le cactus en Saint Nicolas

 

Mercredi, le cactus parlait des Diables Rouges en vacances

 

Jeudi, le cactus était un « Salut l’artiste à Eden Hasard

 

La conclusion de tous ces sketches est peut être dans ce billet L’autodérision, un produit de la belgitude

En 1967, Jacques Dutronc chantait Les Cactus avec humour.Dutronc a été l’un des trois compères avec Eddy Mitchell et Johnny Halliday.

Le 13 décembre prochain, il s’associe avec son fils dans un show unique « Durtonc & Dutronc » à Bruxelles au Forest National. 

Le monde entier est un cactusIl est impossible de s’asseoirDans la vie, il n’y a que des cactusMoi je me pique de le savoirAïe  ! aïe  ! aïe  !, ouille  !, aïe  ! aïe  ! aïe  ! Dans leurs cœurs, il y a des cactusDans leurs portefeuille, il y a des cactusSous leurs pieds, il y a des cactusDans leur gilet, il y a des cactusAïe  ! aïe  ! aïe  !, ouille  ! ouille  ! ouille  !, aïe  ! Pour me défendre de leur cactusA mon tour j’ai pris des cactus

Dans mon lit, j’ai mis des cactusDans mon slip, j’ai mis des cactusAïe  ! aïe  ! aïe  !, ouille  !, aïe  ! aïe  ! aïe  ! Dans leurs sourires, il y a des cactusDans leurs ventres, il y a des cactusDans leur bonjour, il y a des cactusDans leurs cactus, il y a des cactusAïe  ! aïe  ! aïe  !, ouille  !, aïe  ! Le monde entier est un cactusIl est impossible de s’asseoirDans la vie, il y a des cactusMoi je me pique de le savoirAïe  ! aïe  ! aïe  !, ouille  ! ouille  !

 

Allusion