La tâche est d’autant plus ardue depuis la première diffusion de la série « Emily in Paris » sur Netflix.Alors que l’œuvre est revenue sur le petit écran en décembre 2022 pour une troisième saison, une étude de l’Ifop s’est intéressée à son influence sur la perception du pays et de la capitale chez les Américains. Les résultats sont sans équivoque : 83% des sondés considèrent qu’ »Emily in Paris » donne une version de Paris très proche de la réalité.
Les fans de la série sont même 78% à penser que les rues de la Ville Lumière sont propres et 53% qu’elles n’abritent pas de rats. Une conception idéalisée qui fait bien rire les Français (et les agacent parfois) depuis la diffusion du tout premier épisode de la série. C’est bien simple, ils sont représentés à grosses cuillères de clichés dans une ville qui ne ressemble en rien au véritable Paris.
Les Français admirés en Inde et en Chine
« Emily in Paris » a sans aucun doute influencé l’opinion de nombreuses autres populations. Il faut dire que la série a été diffusée dans 93 pays. Est-ce suffisant pour changer entièrement l’avis des voisins de l’Hexagone ? Pas sûr.La France provoque autant l’admiration que la critique. Une étude de l’Institut CSA s’était penchée sur la question en 2016 en sondant des milliers de citoyens. Elle avait d’abord relevé l’enthousiasme des Indiens qui étaient conquis à 88% par l’art de vivre à la française. Les mêmes éloges ont été prononcés par les Brésiliens, mais aussi par les Chinois, qui décrivent le pays comme « élégant, raffiné et amusant ».
Pour les Allemands, le ton est mi-figue, mi-raisin. S’ils considèrent la France comme le pays « de la gastronomie et du bon vin » avec un fort rayonnement politique et une grosse influence sur la table européenne, ils pointent du doigt l’accès à l’emploi, la sécurité ou encore les écoles. Un avis partagé par l’Italie qui cite un accueil des touristes peu chaleureux.
Un Paris idéalisé
Les visiteurs ont d’ailleurs leur mot à dire sur la France. Un jeune Londonien confiait à 20 Minutes que les Champs-Elysées n’étaient « pas aussi jolis que tout le monde le dit ». La vue sur l’avenue étant gâchée par la présence de trop nombreuses voitures. Plus généralement, certains sont déçus de leur expérience de Paris. « La ville ne correspond pas à ce qu’on s’imagine, à la manière dont les livres et les films la dépeignent », ajoutait un Espagnol dans es colonnes du journal.Cette désillusion est tellement commune qu’on lui a attribué le nom de « syndrome de Paris ». Une étude de Radical Storage rapportait d’ailleurs que 25% des voyageurs revenus de la capitale tricolore et sondés par ses soins la trouvaient « horrible ».
Grossiers et sales ?
La réaction est radicale mais prouve bien que l’une des plus belles villes du monde est loin d’être parfaite. Il en est de même pour la France qui a une réputation générale bien plus délicate du côté des Britanniques. Et les clichés ont la vie dure. Les voisins d’Outre-Manche considèrent en effet que les Français sont grossiers, ne se lavent pas et cachent leur odeur nauséabonde sous des litres de parfum. Ils enchaîneraient aussi très souvent les grèves. En ce moment, une bonne partie d’entre eux battent justement le pavé pour les retraites.