« Si j’essaye de les chasser, ils me regardent et ne partent pas, ils grognent ! », ajoute-t-elle, désemparée. Cette proximité constante avec les ratons laveurs est devenue une source d’inquiétude pour Catherine, d’autant plus depuis que des cas de baylisascariose, une infection qui peut être transmissible à l’homme, ont été recensés récemment.
Un risque sanitaire important
L’un des aspects les plus préoccupants pour Catherine est la menace sanitaire que représentent les ratons laveurs.
« Je suis très inquiète avec cette histoire de bactérie, dit-elle. J’ai du mal à comprendre le manque d’actions… Certaines Communes mettent en place des cages spéciales pour les attraper. Il se pose aussi la question de comment les tuer sur place.
Et une fois mort, il faut appeler le clos d’équarrissage et c’est au frais du citoyen ! »Catherine prend toutes les précautions requises, mais même en l’absence de nourriture (y compris les croquettes de son chat), les ratons laveurs persistent à visiter sa terrasse. Les autorités ont bien tenté de mettre en place des mesures de sécurité et quelques conseils, en vain. « On nous dit de fermer les portes, alors que je vis avec les portes ouvertes, explique Catherine.
On nous demande de faire attention à nos enfants. Mais quand il fait bon, c’est évident que mon fils va sortir. »Cette situation devient encore plus critique lorsqu’il s’agit de la gestion des déchets.
« On sort nos déchets la veille et tous les jours les éboueurs viennent prendre les poubelles. Trois ou quatre sacs sont éventrés et on doit les ramasser, car les ratons se sont servis », explique-t-elle.
75000 ratons en Wallonie
Le problème des ratons laveurs s’aggrave.
Avec une population estimée à 75000 individus en Wallonie, la situation semble hors de contrôle. « Il n’a pas de prédateur direct, ça ne va faire que croître. Je ne comprends pas ce qu’ils comptent faire avec trois ou quatre cages par commune.
Ils se reproduisent hyper vite », dit Catherine Boquel.Pour éviter de tomber malade, mieux vaut donc adopter quelques gestes simples. Le SPW recommande de ne pas s’approcher (et encore moins de toucher) un raton laveur, de ne pas le nourrir, de fermer les bacs à sable quand ils ne sont pas utilisés et de surveiller les enfants pour que ceux-ci ne mettent pas de terre en bouche.
Le SPW recommande également de ne laisser aucune nourriture accessible, surtout la nuit, car ces animaux sont nocturnes. Oubliez donc les croquettes pour chat déposées dans une coupelle sur le pas de la porte ou les poubelles mal protégées.Sans nourriture, le raton ira ailleurs.
Certes, cela ne fait que déplacer le problème. Le DNF n’est pas en mesure de répondre à toutes les demandes et en particulier celles des particuliers. Bien souvent, le citoyen doit recourir à une société privée, à ses frais.
Néanmoins, la Région réfléchit à un plan de lutte régional permettant d’endiguer davantage la prolifération de cette espèce, considérée comme envahissante et non comme nuisible.Besoin d’informations? Prenez contact avec votre cantonnement DNF (Département de la Nature et des Forêts).