une visite de la future piscine du Cazalet pour justifier son coût de 30 millions d’euros


« À peu d’égard, oui, c’est un peu la piscine de demain », résume fièrement un architecte. « Parfaitement incrusté dans le paysage », écoresponsable et inclusif, le futur complexe aquatique en plein parc du Cazalet est déjà présenté comme l’un des projets les plus ambitieux du mandat municipal. Quasiment 30 millions d’euros pour la faire pousser, alors le programme est suivi de très près. Ce jeudi 20 juin, une première visite de chantier…« À peu d’égard, oui, c’est un peu la piscine de demain », résume fièrement un architecte. « Parfaitement incrusté dans le paysage », écoresponsable et inclusif, le futur complexe aquatique en plein parc du Cazalet est déjà présenté comme l’un des projets les plus ambitieux du mandat municipal. Quasiment 30 millions d’euros pour la faire pousser, alors le programme est suivi de très près. Ce jeudi 20 juin, une première visite de chantier était organisée pour observer l’avancée des travaux. La livraison, elle, est prévue pour l’été 2025. Un calendrier qui devrait être respecté, d’après les équipes sur place.

Le toit de la piscine sera entièrement végétalisé.

A40 architectes

Plan piscine Métropole

Pour l’heure, c’est surtout le béton qui coule en abondance sur le site. Les fondations laissent imaginer un complexe XXL et les trois bassins déjà creusés dans le sol ne font plus aucun doute sur la future activité du lieu. « Ça va faire 2 500 m2 d’un seul tenant. Sans pilier, sans rien. Vous imaginez ? » Franck Raynal est un maire confiant. Et cette piscine – qui doit entre autres remplacer la Caneton, jugée trop vétuste et bien trop petite – répond d’après lui à plusieurs enjeux.

Trois bassins, dont un pour les enfants, sont en constructions.

Bastien Marie / SO

Sous les bassins, de grands réservoirs serviront à stocker les eaux qui doivent être revalorisées.

Bastien Marie / SO

« Il y a une vraie demande de la part des Pessacais. Mais au-delà, on voit qu’on peut apporter des équipements complémentaires pour les gens de l’extérieur. On doit assurer l’apprentissage de la nage. L’été, les piscines sont prises d’assaut. » Sur les 28,5 millions d’euros du projet, la Métropole participe à hauteur de 2,5 millions d’euros dans le cadre de son « Plan piscines ».

Une grande partie de la piscine a été pensée pour l’accueil PMR.

A40 architectes

Pour le maire, le budget colossal du futur complexe s’explique aussi par une volonté de transition énergétique. « Aujourd’hui, le bâtiment le plus énergivore de la commune est la piscine Caneton. C’est conséquent. Là, on a choisi des équipements dédiés, c’est un vrai investissement qui représente 20 à 25 % du coût du projet, pour justement réduire notre consommation. »

Le cycle de l’eau

Dans les piscines publiques, l’apport d’eau neuve obligatoire est de 30 litres minimum par jour et par baigneur. La consommation peut vite exploser et la ressource, rapidement se perdre. « On a cherché à valoriser cette eau. Chaque goutte du projet sera utilisée deux fois », avance Franck Raynal. Sous la piscine, deux grandes cuves de stockages ont déjà été construites pour récupérer les eaux à changer. La ville explique vouloir s’en servir pour les sanitaires, le nettoyage de la voirie ou encore l’arrosage des espaces verts dans certains cas.

Le site à venir proposera simultanément 3 espaces distincts.

A40 architectes

Du côté des architectes, Etienne Chauvelier (Arcos à Paris) et Gwen Marien (A40 à Bordeaux) ont voulu redonner une partie de « son charme » au parc du Cazalet. Et aussi l’un de ses rôles. « Avant, on avait une grande friche industrielle. Et là, quand on fait le calcul, avec le toit végétalisé de la piscine, on aura plus de surface perméable qu’avant. On voulait que le parc reprenne ses droits », insistent les deux concepteurs. S’ils confessent ne pas avoir été « les moins chers » lors des concours d’appels d’offres, les deux cabinets insistent tout de même sur l’importance donnée à la biodiversité. Un bâtiment moins énergivore, mais aussi plus « proche du vivant », pour réintroduire une biodiversité. Samedi 22 juin à 11h, les équipes municipales poseront la première pierre symbolique sur le chantier.