qui suppose un partenariat entre les chrétiens la logique du kellon yaane kellon (tous ça veut dire tous) Avant de revenir sur sa décision a été rejeté à la fois par Saad Hariri et par Gebran Bassil.Durant les mouvements de protestation, les partisans de Walid Joumblatt attaquent les révolutionnaires à plusieurs reprises.
Au sein de la communauté druze, où la loyauté ne se négocie pas, beaucoup ne supportent pas de voir l’image du leader écornée. Pour calmer la colère, Walid Joumblatt lance une vaste campagne pour distribuer de l’argent, de l’aide, du carburant et des denrées pour devenir autosuffisant. « Tant que Moukhtara existe, les druzes ne peuvent pas souffrir de la faim », dit alors le chef du PSP à son fils, qui doit prendre la relève.
« Dernière chance »Après la double explosion du port, qu’il croit dans un premier temps être un attentat contre Saad Hariri, il met toute son énergie au service de l’initiative française. « C’est la dernière chance de sauver le Liban », assure-t-il. La maison Joumblatt entretient des liens privilégiés avec Paris depuis trois générations.
C’est notamment pour sauver cette initiative qu’il a fait un pas vers Michel Aoun en mars dernier, se posant en homme du compromis pour faciliter la mise en place du gouvernement. Cette action a provoqué la colère de Saad Hariri qui l’a accusé en privé de retourner sa veste. Walid Joumblatt voit la politique comme un objet en mouvement permanent par rapport auquel il faut être capable de prendre la vague.
« Walid ne se trompe pas d’adresse et je fais confiance à sa boussole », commente à l’époque Nabih Berry. Après des décennies de lutte, il est fatigué des guerres et de leurs conséquences destructrices. « L’amour de la vérité m’a appris à voir la beauté du compromis », répétait Kamal Joumblatt en citant Ghandi.
« Le leader politique doit savoir quand avancer et quand se retenir, quand observer une trêve et quand attaquer, même l’héroïsme en veut à ceux qui le pratiquent tout le temps », disait Kamal Joumblatt.Sa peur n’est pas seulement politique mais existentielle, car il scrute avec inquiétude l’avenir de son fils Taymour et le moyen de préserver le rôle de Moukhtara. C’est un point sur lequel misent nombre de ses opposants, qui disent que Taymour n’a pas fait ses preuves.
C’est pour cela, et pour tout le reste, qu’il ne parvient plus à trouver le sommeil.Dans la cour de sa maison à Clemenceau, Walid Joumblatt reçoit ses invités un à un et s’adonne à l’une de ses activités favorites : tenter de décrypter/analyser les rapports de forces dans le monde, au Moyen-Orient et bien sûr au Liban. Mais voilà des années que cet homme, profondément angoissé, perçoit le monde en noir, même en très noir, et craint de voir « son.