à Paris et Lyon des saisons mitigées, mais des supporters éreintés


Les ultras du PSG n’ont pas voulu fêter le titre au Parc des Princes. À Lyon, certains supporters ont voulu rentrer dans les vestiaires. Retour sur une drôle de saison des publics français.

Une drôle de saison dans les tribunes de France. Après des mois de huis clos interminables, le début de cette campagne 2021-22 rimait avec le retour des supporters dans les tribunes. Un retour entaché dès la première journée lorsque le Marseillais Valentin Rongier recevait des projectiles de la part du public montpelliérain. Des incidents similaires qui n’ont eu cesse de se répéter dans diverses enceintes. Le 21 novembre, le match OL-OM est définitivement arrêté après quatre minutes de jeu, suite à un projectile reçu par Dimitri Payet. Quelques semaines plus tard, La rencontre de Coupe de France opposant le Paris FC à Lyon a également été interrompue, cette fois en raison de violents affrontements entre supporters. À Saint-Etienne, samedi dernier, les Green Angels ont fait un usage excessif de fumigènes pour fêter les 30 ans de leur groupe. Le match contre Monaco a été interrompu pendant 34 minutes avant de reprendre dans un climat délétère. À Paris et Lyon, les supporters ont fait parler leur colère lors des rencontres de week-end dernier.

à Paris et Lyon des saisons mitigées, mais des supporters éreintés

Lyon s’impose enfin mais les supporters en veulent plus

Face à Montpellier, l’Olympique Lyonnais s’est largement imposé 5-2. Une victoire auréolée de nombreux buts dans un stade qui sonnait creux, les supporters imposant toujours un boycott. «Nous étions présents mais sans les chants. Peu importe s’ils mettent 3-4 ou 5 buts, cela ne changera pas notre état d’âme sur cette saison pitoyable», lance amèrement Guillaume Alès pour Le Figaro. Pourtant, les tribunes ont fini par s’enflammer en fin de match, en. sifflant Karl Toko Ekambi à chaque prise de balle dans le dernier quart d’heure. Une réponse à la célébration du joueur. Le Camerounais, auteur du 4e but lyonnais à la 68e, avait lancé un «chut» aux tribunes. Une réaction vécue comme une «insulte» par ce supporter lyonnais, membre des Bad Gones depuis 2016. Une situation qui s’est envenimée après la rencontre. Des fans lyonnais ont tenté de pénétrer dans les vestiaires pour rencontrer joueurs et dirigeants. «On voulait avoir des explications avec Toko» explique Guillaume, fan de Lyon depuis ses cinq ans. Une action que juge démesurée Élodie Cappy, supportrice lyonnaise depuis 15 ans. «Je trouve ça normal que les supporters aient répondu à Karl Toko Ekambi pendant le match. En revanche, vouloir rentrer dans les vestiaires après la rencontre, ça, je ne comprends pas.»

«Une action faite sans violence. Les échanges avec Jean-Michel Aulas ont été faits dans le calme», assure Guillaume Alès. «Je trouve ça bien de s’expliquer, tant que c’est fait calmement et dans le respect» commente Élodie Cappy. «Je pense que les supporters (dans le stade, NDLR) veulent une prise de conscience des joueurs, car certains semblent choisir leurs matches», détaille cette étudiante parisienne, qui fait plusieurs déplacements à Lyon par saison. Supportrice de l’OL depuis ses sept ans, elle restreint toutefois de plus en plus ses venues au Groupama Stadium. «Je réfléchis à prendre l’abonnement, car c’est plus rentable, même depuis Paris, explique celle qui veut rejoindre le groupe des Bad Gones. Mais l’année prochaine, on ne sera certainement pas en Europe, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Il y a un ou deux ans, j’aurais été certaine de prendre l’abonnement mais là je ne sais plus trop. Maintenant, je vais réfléchir à deux fois à aller voir un match», commente Élodie, lassée de la situation.

«Du changement  ! Notamment dans la direction mais aussi dans l’équipe» lance l’étudiante de 22 ans. Une fin de championnat qui se fera «sans animation en tribunes» précise Guillaume Alès, membre des Bad Gones. «On pense déjà à la saison prochaine pour repartir de zéro.» «Vivement que la saison se termine, pour repartir sur de nouvelles bases l’année prochaine», souffle Élodie Cappy.

A Paris, un titre mais peu de supporters

Porte d’Auteuil, les supporters ont également boycotté leur club. Il ne fallait qu’un match nul au Paris Saint-Germain pour être définitivement sacré au Parc des Princes face à Lens lors de cette 34e journée. «Dans cette éventualité (de titre), nous invitons tous les supporters parisiens à venir fêter le titre à nos côtés devant le virage Auteuil… pour fêter la fin d’une saison au cours de laquelle seuls les supporters ont été à la hauteur», expliquait le Collectif Ultras Paris, CUP, dans un communiqué.

Car ce groupe de supporters n’en est pas à son coup d’essai sur le site parisunited une politique de stars moins caricaturale, une direction beaucoup plus présente et des joueurs qui ne remporteraient pas chaque saison le titre d’équipe qui a le moins couru.»

le Paris Saint-Germain recevra par deux fois et ailleurs, la fin de saison s’annonce triste en tribunes. Maintenant que le PSG est titré, vite la saison 2022-2023 s’il vous plaît.