Interview. Comment le village de Gindou, dans le Lot, a-t-il pu investir 300 000 € pour la sécurité de sa traversée...


Publié le 2 Déc 22 à 8 :18 

mis à jour le 2 Déc 22 à 8 :24

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la commune de Gindou, 336 habitants, vient de réussir la sécurisation de sa traversée. Ralentisseurs, stops, panneaux de réduction de vitesse, chicane, rien n’a été oublié pour rendre la traversée du village et la vie des piétons, habitants, scolaires ou festivaliers, plus sûre.Mireille Figeac, maire de la commune de Gindou et présidente de la Communauté de communes Cazals-Salviac, répond à nos questions et nous explique les étapes de cette aventure.

Interview. Comment le village de Gindou, dans le Lot, a-t-il pu investir 300 000 € pour la sécurité de sa traversée...

Une fois par an, notre petite commune voit arriver 20 000 personnes pour le festival Gindou Cinéma.Mireille FigeacMaire de Gindou

Actu : Quelle a été votre principale motivation pour lancer ce chantier ?Mireille Figeac : La sécurité des piétons et des habitants. Car outre le festival de cinéma à l’Arsenic, nous recevons beaucoup d’écoles, parfois cinq ou six bus d’un coup, avec quarante enfants par bus, qui sortent souvent en désordre alors que des automobilistes traversent le bourg en ralentissant à peine. À chaque fois, cela m’obligeait à sortir de la mairie pour faire la circulation et obliger les voitures à ralentir. On ne peut pas vivre en permanence avec cette peur qu’un enfant se fasse renverser. Dans l’étude de vitesse préalable que nous avons commandée, la moyenne était acceptable mais 20 % des véhicules passaient encore trop vite et même au-delà de 80 km heure  ! Maintenant que le gros du chantier est terminé, nous prévoyons d’aménager une voie supplémentaire au-dessus de l’Arsénic pour que les bus de scolaires n’aient aucun problème pour manœuvrer et se garer. Alors qu’actuellement les bus s’arrêtent devant l’église et que des enfants peuvent toujours céder à la tentation de traverser en courant sans regarder. À l’avenir les enfants attendront à l’abri devant l’Arsénic et les parents pourront se garer.Une fois par an, notre petite commune voit arriver 20 000 personnes pour le festival Gindou Cinéma. Visiblement nos visiteurs sont tous ravis de cet aménagement. Parce que dans notre projet tout est pensé pour les piétons, il y a des passages piétons, c’est joli et il manque encore les plantes que nous avons choisies parmi des essences résistantes à la sécheresse.

il y aura toujours quelques personnes qui ne verront que des inconvénients au projet et plaideront pour qu’on ne fasse rien. Nous avons tenu à faire ce projet avec des professionnels qualifiés  : urbaniste, architecte, maître d’œuvre. Ce n’est pas parce qu’un village est petit qu’il doit renoncer à se lancer. Même si défendre l’intérêt collectif face aux seuls intérêts particuliers demande une solide détermination.LUC GÉTREAUCet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Lot dans l’espace Mon Actu. En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.