de l’éolien et de l’hydraulique dont la demande est vouée à augmenter C’est pourtant le cas aujourd’hui : la demande mondiale de courant a alerté ce jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Résultat : près de la moitié de la hausse sera comblée par des combustibles fossiles, et les émissions de gaz à effet de serre associées devraient grimper de 3,5% cette année, et de 2,5% en 2022 – aboutissant à un niveau record. Les plans de relance ont investi six fois plus dans les énergies fossiles que dans les renouvelables D’autant que les pays qui tirent l’essentiel de cette demande ne sont pas toujours les plus vertueux en la matière, et se pourvoient en grande partie grâce à l’industrie du charbon : la Chine arrive en tête, suivie de l’Inde, qui représente 9% de la croissance mondiale.
Pas assez pour atteindre zéro émission nette en 2050
à l’éolien (41%) puis à l’hydroélectrique (7 %). Et sa part dans le mix énergétique du globe devrait grossir fortement, de quelque 8% en 2021 – un point de plus de croissance qu’en 2020 -, et de 6% en 2022, estime l’AIE sur la base des grandes tendances économiques et des mesures nationales connues. Mais ce n’est « pas assez encore pour nous placer sur la voie du zéro émission nette au milieu du siècle », regrette Keisuke Sadamori, directeur Marchés et sécurité énergétique à l’AIE. Dans les détails, le renouvelable ne devrait couvrir qu’une moitié de la demande supplémentaire annoncée, contre environ 45% pour les combustibles fossiles, fortement émetteurs (40% en 2022). Le reste viendra de l’énergie nucléaire – peu émettrice de gaz à effet de serre mais non renouvelable -, dont la part augmentera d’environ 1% en 2021 et de 2% l’année suivante. De quoi conforter les partisans de l’atome, qui défendent le recours au nucléaire dans un monde encore largement carboné. Le nucléaire est-il une énergie verte ? L’Europe se déchire
La production issue du charbon doit baisser de 6% par an
Reste que le recours massif au renouvelable sera nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, estime l’AIE.
« Pour passer sur une trajectoire durable, nous devons relever massivement les investissements dans les technologies propres, en particulier les renouvelables et l’efficacité énergétique », souligne Keisuke Sadamori.
où les émissions devraient diminuer de 4 notent les auteurs du rapport elle était beaucoup plus importante en Chine et en Inde (respectivement 61 % et 71 %) – où les projets de nouvelles centrales continuent de se multiplier.
Marine Godelier
15 Juill 2021, 17 :10