Un mois après la révolte, le Kazakhstan à l’ombre du grand frère russe


après trente ans de règne autocratique des milliers d’arrestations ont contribué à l’émigration des populations d’origine slave « En général le russe et le kazakh.

La question linguistique, justement, est au cœur de la construction nationale, d’autant que sous Nazarbaïev, le gouvernement a manifesté une forme d’ambivalence envers la langue russe, à la fois langue de la modernité et des sciences et langue de médias et de propagande politique au potentiel déstabilisateur. En 2021, des patrouilles d’inspecteurs linguistiques autoproclamés ont défrayé la chronique en filmant leurs visites dans des bâtiments gouvernementaux à la recherche de panneaux en russe contre lesquels s’insurger. Une fracture qui ne peut toutefois pas se résumer à une opposition entre Kazakhs et Russes.

Un mois après la révolte, le Kazakhstan à l’ombre du grand frère russe

«  Il y a une grande distinction à faire entre les Kazakhs qui vivent dans les zones urbaines et ceux qui vivent dans les zones rurales, ceux qui sont d’abord russophones et ceux qui parlent le kazakh. Ce n’est pas la même sociologie  », explique Azamat Junisbai. Au cours du mois dernier, c’est en russe, et non en kazakh, que le président Tokaïev a prononcé ses discours les plus importants.

L’ère Nazarbaïev est peut-être terminée, mais son achèvement s’ouvre sur l’inconnu.C’était en 1986. Dans l’URSS agonisante, la ville d’Alma-Ata est en ébullition.

Des milliers d’étudiants s’emparent spontanément des rues de celle qui était alors la capitale de la République du Kazakhstan. En cause  : la nomination de Gennadiy Kolbin, natif de Russie, à la tête du parti communiste local. Un parachuté, sans aucune attache à la terre, et venant, de.