La candidate à l’élection présidentielle a répondu aux questions des lecteurs du journal Le Parisien dans une interview publiée ce dimanche. Interrogée au sujet de l’union de la gauche et les échecs de négociations et de rapprochement avec ses concurrents, cette dernière continue de plaider le rassemblement : « Nous devons nous parler, je le dis de manière transparente, je n’aime pas les tractations obscures. Alors oui, j’irai jusqu’au bout, mais tout en disant, tous les jours et jusqu’au bout, que nous pouvons faire des choses ensemble. » Au sujet des attaques sur la légitimité de sa candidature, mise en parallèle par certains avec sa candidature en 2002, l’ancienne garde des sceaux, qui avait obtenu 2,32 % des voix, déplore : « En 2002, il y avait au moins cinq candidatures à gauche. Or, la seule à qui on fait porter la responsabilité de l’échec de Monsieur Jospin, c’est la mienne. » Elle ajoute :
Est-ce qu’aujourd’hui, c’est ma candidature qui va faire perdre la gauche ? Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo se disent publiquement des choses désagréables. Vous ne trouverez jamais une seule déclaration désagréable de ma part, quoi que je pense de l’attitude des partis qui sont dans leurs petits calculs et qui ont bloqué tout effort pour l’union de la gauche.
L’ancienne députée Guyannaise souligne par ailleurs ses différences avec la socialiste Anne Hidalgo, faisant valoir être « libre », n’avoir « jamais été une femme de parti », avoir une expérience de gouvernement, puis en valorisant le « socle démocratique » qui légitimise sa candidature, selon elle, grâce à la Primaire populaire qu’elle a remporté fin janvier, contrairement à Mme Hidalgo qui a été « élue par 75 % de 22 000 militants ». « Je crois que ça fait une différence et pas seulement avec Madame Hidalgo », poursuit-elle.