Iouri Ouchakov, en amont de la tenue de son sommet annuel. Il a souligné qu’il s’agissait de la « plus grande organisation du monde, qui comprend la moitié de la population de la planète », assurant que ses membres veulent un « ordre international juste ». Le sommet de l’organisation de coopération de Shanghai (OCS), prévu jeudi et vendredi à Samarcande, en Ouzbékistan, ex-république soviétique d’Asie centrale, doit réunir, selon Moscou, non seulement les dirigeants des pays membres de cette organisation, parmi lesquels figurent notamment la Russie, la Chine, l’Inde et le Pakistan, mais aussi nombre d’autres leaders, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février, qui lui a valu des sanctions occidentales sans précédent, la Russie a mis le cap résolument sur l’Asie, notamment pour y trouver des débouchés économiques du fait des sanctions économiques américaines et européennes. Selon M. Ouchakov, le président russe Vladimir Poutine, outre son discours dans le cadre du sommet, aura une rencontre bilatérale à part avec le dirigeant chinois Xi Jinping, pour évoquer notamment la crise ukrainienne et la « coopération économique et commerciale » avec Pékin. En marge du sommet, il va notamment s’entretenir avec les dirigeants pakistanais, indien et iranien, ainsi qu’avec le président turc pour discuter de la livraison des céréales en provenance de l’Ukraine. Une autre discussion est prévue avec le président azerbaïdjanais pour évoquer la dernière escalade de violence à la frontière azerbaïdjano-arménienne qui a fait au moins 49 morts côté arménien dans la nuit de lundi à mardi.