ses souvenirs de président, la vente du club... Alain Bompard se confie


et avec lui tout devenait possible Tous les rats quittaient le navire Je pense que tout commence avec les joueurs et je ne sais pas si avec la folie de l’argent une signature Si tu n’es pas accessible, le public te le fait payer.On parle beaucoup de la vente du club. C’est un sujet que vous devez suivre ?Non, pas du tout. Personne ne me l’a demandé. Romeyer m’avait dit que c’était une possibilité, mais ça dépend de qui tu as en face. Avoir de l’argent ne suffit pas. Il faut s’investir totalement, aimer le club et être bon. La personnalité du repreneur est importante et il te faut investir 50 millions si tu veux avoir une équipe capable de finir entre la quatrième et la sixième place. Plus haut, il faudrait d’énormes moyens, mais l’ASSE ne doit pas se situer plus bas. Un bon président, c’est comme un bon entraîneur. Lorsqu’Alain Perrin a été remercié, Philippe Masseguin m’avait dit que son adjoint était meilleur. Galtier est en effet un type au-dessus de la moyenne, un grand entraîneur. Sur le banc, on voit ses colères, ses joies. Il n’est pas neutre.« Platini m’avait dit « Vas-y Bompard, tu vas vivre les plus belles années de ta vie. Saint-Étienne, c’est unique » » Si un repreneur vous demandait conseil ?Si j’éprouve de la sympathie pour lui, je l’aiderai, lui donnerai les codes qu’il faut bien connaître à Saint-Étienne. C’est une ville qui ne ressemble à aucune autre. Les gens y sont différents, ni comme dans le Sud, le Nord ou l’Est. Ils sont à part. Moi, je les aimais vraiment, et si tu les aimes vraiment, ils peuvent t’emmener très haut. C’est un peuple de supporters capable de faire de grandes choses comme en octobre 1998 avec 90 000 spectateurs en trois matches en une semaine, deux fois Gueugnon puis Valence.Et si c’était un proche qui voulait reprendre l’ASSE ?Je lui dirai « Oui, fonce ». Moi, j’avais marqué un temps d’hésitation et c’est Platini qui m’avait poussé en me disant, un jour en prenant un café dans un petit village, après les funérailles d’un ami « Vas-y Bompard, tu vas vivre les plus belle années de ta vie. Saint-Étienne, c’est unique »Quand on parle de proche, on pense bien sûr à votre fils Alexandre auquel Patrick Guillou a adressé un petit clin d’œil à ce sujet ?C’est l’éternelle histoire du fond et de la forme. Alexandre en rêve, serait tellement fier de prendre la suite de son père, mais il a d’énormes responsabilités qu’on ne quitte pas du jour au lendemain. Je ne dis pas qu’il n’ira jamais, car je n’en suis pas sûr. Plus tard, peut-être, quand il aura assis sa situation. Il serait capable de trouver un partenaire, des investisseurs et d’en être le leader. Mais aujourd’hui, il est dans une autre spirale, celle des affaires, de l’économie. Ce qui n’est pas discutable, c’est son attachement à cette ville.Entretien réalisé par Didier Bigard 

Pour résumer

« Alexandre en rêve, serait tellement fier de prendre la suite de son père, mais il a d’énormes responsabilités qu’on ne quitte pas du jour au lendemain. Je ne dis pas qu’il n’ira jamais, car je n’en suis pas sûr. Plus tard, peut-être, quand il aura assis sa situation. » : voilà ce que confie notamment Alain Bompard dans l’entretien accordé à But ! Saint-Etienne.