« Nous sommes les hussards de la République » : Montpellier, Millau, Bagnols… le débat sans langue de bois de six maires à mi-mandat


Six maires ont accepté d’échanger entre eux à l’occasion d’un débat organisé au siège de Midi Libre trois ans jour pour jour après leur première élection, ou réélection. Ils témoignent de leur vécu en temps de crise, du sens du devoir, celui du service également, et en appellent au bon sens de l’administration.

Les maires des crises

Covid ou inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie : les maires élus en 2020 ont eu à gérer un enchaînement de crises.

Élus en pleine pandémie de Covid, à l’issue du premier confinement, ayant dû affronter les vagues successives de la pandémie et ses conséquences diverses, les maires ont également vu la première partie de leur mandat percutée par l’inflation en général et la hausse des prix de l’énergie en particulier. Les maires élus le 28 juin 2020 sont-ils dès lors condamnés à incarner la figure du maire des crises ? En tout cas, jamais ils n’oublieront celle du Covid, qui les a tous durablement marqués.

« En tant que maire, je savais que j’aurai à gérer des crises graves, des inondations, des épisodes caniculaires. Mais ça, jamais. Et si on me l’avait dit, j’aurais répondu que c’était une crise impossible à gérer. Mais on l’a fait, on l’a tous fait » assure Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze depuis 2017.

« Le Covid nous a obligés à répondre à l’urgence. Et, ça, seuls les maires pouvaient le faire » confirme Gilles d’Ettore, maire d’Agde depuis 2001 : « L’ARS, le préfet, nous indiquaient ce que nous devions faire, mais c’était à nous de gérer toute l’organisation, toute la mise en place. C’est nous qui trouvions les solutions. Quand il faut appeler tous les médecins retraités de la commune, c’est nous qui le faisons. Les maires sont indispensables. Nous sommes vraiment les hussards de la République  !  » 

Michaël Delafosse, maire de Montpellier.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Patricia Brémond, élue en 2020 à Marvejols, acquiesce : « C’est simple, pendant le Covid, les gens contactaient la mairie pour savoir ce qu’ils devaient faire, pour démêler le vrai du faux puisque tout et n’importe quoi était dit. On essayait d’apaiser la population aussi. Parce que le maire, c’est le premier maillon de proximité, c’est encore celui en qui on a confiance. Et nous avons essayé de faire preuve de bon sens. »

« Ça a complètement changé notre façon de communiquer, poursuit Jean-Yves Chapelet. Un exemple : du premier au dernier jour du confinement on a fait 52 directs de 11 h 30 à 12 h 30 sur Facebook, pour informer les gens. On avait 20 000 connexions par jour  ! « 

« Le Covid nous a obligés à répondre à l’urgence »

Michaël Delafosse confirme : « Pendant le Covid, nous avons été en première ligne contre tous les commentaires. Je me souviens d’une décision prise seul contre tous, pour installer le centre de vaccination à la mairie. On ne pouvait pas envoyer des gens de 90 ans, apeurés, dans un gymnase non desservi par les transports en commun  ! On m’a dit que c’était impossible. J’ai dit, on va se démerder, et on l’a fait. On a financé l’école ouverte aussi, en remplaçant chaque fois que quelqu’un était absent, pour la cantine, le périscolaire. On a eu notre “quoi qu’il en coûte”, nous aussi… »

Des choix qui ont eu un coût pour les finances des communes, avant même que ne frappe la crise économique consécutive au conflit en Ukraine : « Dans ma petite commune, pendant le Covid, les gens sont restés chez eux. Après, c’est toute la société qui n’a plus été la même, on le voit aujourd’hui. Mais je pense que la crise de l’énergie est la plus dure à gérer » estime Françoise Olivier, maire de Saint-Félix-de-l’Héras.

Patricia Brémond abonde : « La crise de l‘inflation et de l’énergie est terrible. Parce qu’elle impacte durement nos budgets et il faut toujours se remettre en question et trouver la bonne formule pour arriver, a minima, à mettre en œuvre les projets que la population attend, parfois cruciaux comme chez moi la maison de santé pluri-professionnelle. »

« C’est la succession des crises, aussi, qui a généré la difficulté de ce que nous, et nos concitoyens, avons dû vivre », ajoute Emmanuelle Gazel, élue en 2020 à Millau. « Ce n’est pas simple quand on démarre un mandat. Donc il faut avoir des capacités d’anticipation, et de réactivité. Pour être dans la protection, l’accompagnement, pour rassurer. Parce qu’il y a un repli sur soi maintenant, on le voit bien avec nos associations qui peinent à retrouver des adhérents. On doit ramener cette confiance. »

Violences et incivilités

La hausse des violences et des incivilités dans la société française touche également, de plus en plus fréquemment, des professions jadis épargnées. Les maires sont également concernés.

Les maires invités à échanger à la rédaction de Midi Libre ont bien sûr été invités à réagir sur ces violences et incivilités à la hausse, qui les concerne de plus en plus fréquemment.

« Je n’ai jamais été agressé en 22 ans, peut-être à cause de mon passé d’officier de police » sourit Gilles D’Ettore. Qui dit « avoir une police municipale bien organisée, et puis j’ai placé la sécurité et l’autorité au cœur du projet ».

Patricia Brémond déplore « de voir de moins en moins de respect, à l’école, dans la rue, auprès des élus, mais pas seulement. Et ce n’est pas un problème de génération, il ne faut pas dire que ce sont les jeunes qui posent problème, loin de là, il ne faut pas les accabler avec ça » observe Patricia Brémond.

« Dans mes quartiers de politique de la ville, il y a du “Monsieur le maire. Ce n’est pas forcément dans ces quartiers-là que l’on me tutoie » complète le Bagnolais Jean-Yves Chapelet.

« Il faut défendre ce qui fait autorité »

Depuis sa petite commune de Saint-Félix-de-l’Héras (38 habitants), Françoise Olivier observe : « Il y a un changement par rapport au mandat précédent. Une partie de la population n’a plus le même respect, par rapport à l’autorité de l’État notamment. Parfois, j’entends des phrases comme : Le préfet, on s’en fout  ! ”. Alors il faut expliquer. »

Michaël Delafosse renchérit : « La société est plus violente, et il faut défendre ce qui fait autorité. Nous nous portons partie civile dès qu’un de nos agents est agressé. Et je l’appelle personnellement. Les élus doivent contribuer à une réappropriation de l’autorité du service public. Et il faut tenir sur ça, pour rassurer une partie de la population. » « Il faut inlassablement rappeler la règle » complète Emmanuelle Gazel.

Emmanuelle Gazel, maire de Millau.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Ce qui vaut aussi pour les questions de laïcité, sentiment partagé par les élus même si Jean-Yves Chapelet rappelle : « Il faudra redéfinir ce que l‘on veut comme laïcité. Parce que si on lance le débat, on aura autour de cette table six versions différentes de la laïcité ».

Ce qui n’empêchaient pas les six édiles de se retrouver autour de quelques grands principes. « Il y a un avant et un après Samuel Paty » considère Michaël Delafosse : « Comme maire et comme homme de gauche, je pense qu’il faut poser la règle et après on discute. Moi, je dis, les églises chez elles, l’État chez lui. »

Gilles D’Ettore ne dit pas autre chose : « Moi, je suis un gaulliste qui applique des valeurs de la laïcité qui viennent de la gauche. Là-dessus, je ne fais aucun compromis. Je dis, par exemple, que, non, on ne sépare pas les filles et les garçons à la piscine. »

Trop de bureaucratie

Ils jugent l’administration trop punitive et pas assez facilitatrice dans la mise en place des politiques.

« Les procédures et les normes nous plongent en pleine schizophrénie. Il faut au moins deux mandats pour faire émerger un projet ». Gilles d’Ettore est, comme tous les élus, assommé par la réglementation imposée par l’administration. Un sujet qui fait consensus. Tous sont confrontés aux lourdeurs d’une administration plus punitive que facilitatrice.

 » Il faut quitter la France de la procédure pour une France des projets », plaide Michaël Delafosse qui regrette que les interlocuteurs « souvent brillants » soient davantage « en mode contrôle qu’en mode action ».

Pour autant, le maire de Montpellier continue de penser, contrairement au maire d’Agde, qu’il faut « davantage de fonctionnaires » dans les hôpitaux, les écoles ou dans la police mais que l’administration, en règle générale « doit gagner en efficacité ».

Gille D’Ettore, maire d’Agde.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

« Moi j’attends de l’État qu’il me dise comment faire plutôt qu’il me dise comment ne pas faire.J’ai besoin de règles écrites et claires », explique Jean-Yves Chapelet.

À Millau, Emmanuelle Gazel croule également sous « les contrôles et les contraintes, nous ne disposons pas d’assez de marges de manœuvre ».Or nous « n’avons pas toujours les moyens de mener nos politiques.Or, nos concitoyens, quels que soient leurs problèmes, c’est nous qu’ils viennent voir ».

Patricia Brémond abonde : tout se décide « en haut et nous, on doit se débrouiller pour mettre en œuvre.Sans les leviers fiscaux, puisqu’on nous a enlevé la taxe d’habitation ».

La maire de Marvejols reprend la volonté du président de la République de renforcer le couple maire-préfet : « Mais lui aussi doit avoir l’accord au plus haut niveau. Nous sommes des acteurs majeurs du territoire, il devrait y avoir plus de confiance en nous ». Mais surtout plus de moyens…

« Il faut en finir avec la France des procédures »

Plus difficile dans les très petites communes et Françoise Olivier le dit sans ambages : « Moi je n’ai plus aucune compétence, tout est parti à la communauté de communes.Je ne fais même plus les cartes d’identité ».

L’échelon intercommunal qui pose la question de savoir « ce qu’il va rester aux petites communes ? L’Etat-civil ? Et encore… », concède Emmanuelle Gazel.Jean-Yves Chapelet lui y voit une force essentielle : « La globalisation des compétences c’est majeur, nous, on l’a fait pour l’eau et l’assainissement des 44communes du Gard Rhodanien, l’avoir seulement pour Bagnols, cela n’a pas de sens ».

Michaël Delafosse estime que cette capacité à agir doit d’abord permettre de « relever le défi du siècle, celui de la crise écologique ».Rénovation énergétique des bâtiments, décarbonation des mobilités, circuit court sur l’alimentation…

« Aujourd’hui on dépense plus sur les études d’instructions que sur les projets. Pour faire 40km de lignes à grande vitesse pour désaturer notre territoire, il va falloir attendre 2034… » 

Les maires lèvent tous les yeux au ciel, et celui de Montpellier d’enfoncer le clou : « Il faut arrêter de créer de l’impuissance publique et de gaspiller l’argent public ».

Gilles d’Ettore conclut en demandant davantage de marge de manœuvre : « L’administration doit arrêter de nous dire non par principe. On a souvent suffisamment de matière grise dans nos collectivités pour faire face aux dossiers. On n’a pas besoin d’autant de contrôles ».

Un engagement viscéral

Face aux responsabilités immenses, les élus assurent ne faire aucune « crise de foie… laïque ».

Ne cherchez pas d’abattement ni de lassitude chez les élus. Même face aux difficultés, leur engagement reste intact. Par devoir, par amour ou par passion… Élu ou réélu en plein Covid, ils gardent tous « une foi laïque totalement intacte après trois mandats », image Jean-Yves Chapelet.

Pour tous, c’est un devoir vis-à-vis de leurs concitoyens et « par amour du territoire, de la ruralité. C’est ce qui me fait tenir, c’est de défendre ce Larzac si souvent malmené », indique Françoise Olivier maire d’une petite commune de 38 habitants « comme si c’était une grande commune car nous sommes soumis aux mêmes lois ».

Les difficultés ? « Elles ne font que renforcer ma détermination », insiste Emmanuelle Gazel qui reconnaît que « les trois premières années n’ont pas été faciles. On reste animés d’une volonté farouche de changer la vie des gens ». Car elle rappelle que la fonction de maire « permet d’incarner un espoir. Il faut le faire vivre ».

« Les difficultés renforcent la détermination »

Tous déclarent leur flamme à leur territoire et leurs habitants. Une déclaration d’amour que partage Michaël Delafosse : « Quand on s’engage, c’est d’abord pour l’amour d’une ville et de ses habitants. Servir l’intérêt général, le bien commun c’est un honneur qui nous oblige. Certes, il faut savoir surmonter les « petites querelles, c’est vrai que l’on est confronté à des épreuves, celles de la mort d’enfants, d’accidents de la route, de règlements de compte… Notre rôle c’est d’affronter ces situations ».

Patricia Brémond, maire de Marvejols.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Un maire qui est le premier rempart mais aussi « le dernier, quand il n’y a plus rien, nous on est là ». L’idée de jeter l’éponge face aux responsabilités n’anime aucun des intervenants tant la « passion est ininterrompue depuis 22 ans », pose Gilles d’Ettore qui imagine le maire « comme un chef d’orchestre qui cherche à permettre de mieux vivre ensemble. Un maire doit faire sens auprès de toutes les générations. Et il faut savoir le faire quelles que soient les crises que nous traversons ».

« On passe un contrat moral qui nous lie avec nos concitoyens », rappelle Patricia Brémond. D’abord maire d’une petite commune de 240 habitants avant d’être élue à Marvejols qui en compte 5 000, et dont les enjeux sont nécessairement différents, elle avoue cependant se dire parfois : « Qu’est-ce que tu fais là ? Mais ça passe très vite. On me dit parfois que je suis folle, mais dans la vie, il faut toujours un peu de folie ».

Mandats et institutions 

Pour ou contre le cumul des mandats ? Favorables ou pas aux fusions des communes ? Les six maires se prononcent. 

Les maires ne rêvent pas nécessairement d’être député, mais reconnaissent les limites de la loi sur le non-cumul des mandats qui empêchent les élus d’être maire et parlementaire. D’avoir un pied ancré dans la réalité du terrain et une autre qui permet d’élaborer des lois. « Regardez ce qu’est devenu le Parlement ? », interroge Michaël Delafosse qui constate « une méconnaissance de ceux qui font la loi ».

« Des députés déconnectés » du terrain qui freinent « l’efficacité du Parlement. On se retrouve avec des lois qui n’ont ni queue ni tête », tranche Patricia Brémond.

Jean-Yves Chapelet avoue avoir changé régulièrement de position sur la question et se dit désormais favorable : « Dans ma circonscription, j’ai un député RN perché qui est dans du combat politique à l’Assemblée nationale et qui ne me sert à rien ».

« Quelle image, quelles valeurs cela donne aux jeunes quand ils voient le spectacle ? », s’indigne Patrica Brémond. Gilles d’Ettore qui fut député-maire d’Agde est plus sévère encore même s’il reconnaît qu’il « fallait une loi car dans le temps on a connu des élus avec cinq ou six mandats ».

« Les députés sont déconnectés »

Mais la restriction est allée trop loin. Bilan : « La vision de nos concitoyens pour l’Assemblée nationale est pathétique. Quand on parlait à des ministres, on était d’abord maire. Je pouvais hausser le ton, je n’avais pas le doigt sur la couture du pantalon comme aujourd’hui. C’est devenu le cirque Pinder ».

Seule voix légèrement dissonante finalement, celle d’Emmanuelle Gazel : « On peut être élu local et député. Je partage ce qui est dit sur le niveau du Parlement, mais ce n’est pas du fait de la loi ». Plus celui du calendrier électoral qui colle les législatives à l’élection présidentielle.

Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Et quid des fusions de communes ? La loi en la matière a changé, mais les fusions de communes restent très rares dans la région (une seule dans l’Hérault par exemple). Interrogés sur le sujet, les maires invités par Midi Libre ne se sont globalement pas montrés particulièrement enthousiastes face à ce dispositif.

À l’exception, sans surprise, de Françoise Olivier, maire de Saint-Félix-de-L’Héras : « C’est un sujet qui, quand même, m’interpelle. Est-ce qu’une commune de 38 habitants, est viable ? Je ne sais pas… Mais on s’interroge. Après, il faut voir avec quelles communes on fusionne, pour quel projet, pourquoi pas ? Peut-être qu’on serait mieux à plusieurs… »

À mi-mandat, un souvenir

Chacun des six maires a choisi un événement marquant, pour lui ou sa commune.

Pour Patricia Brémond, maire de Marvejols, « le fait marquant de ces dernières années, c’est la confiance que m’ont renouvelée les électeurs suite au recours. Ça a été un moment de grande émotion, j’ai eu beaucoup de témoignages pendant la campagne, ça m’a porté, ça m’a aidé. Et quand nous avons été réélus, avec mon équipe, nous avons connu une grande vague d’émotion ».

Selon Michaël Delafosse, maire de Montpellier,  « les maires reçoivent encore beaucoup de lettres. Moi, un jour, j’en ai reçu une, d’un couple de 80 ans. Qui me remerciait d’avoir tenu mes promesses, me disait qu’ils vivaient un peu mieux parce qu’ils venaient de bénéficier de la gratuité des transports. Et écrit avec beaucoup d’attentions, avec une formule de politesse à la fin. Ça donne de la force ».

Françoise Olivier, maire de Saint-Félix-de-l’Héras.
Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, se souvient : « J’ai eu un drame sur mon territoire, avec la disparition de Lucas Tronche (le 18 mars 2015, il avait 15 ans NDLR). Les recherches ont été une première épreuve, on s’est beaucoup investi… En plus c’était des amis… Et puis, six ans après, on a découvert le corps. Ce moment, c’est plus qu’un moment de mandat, celui-là, jamais je ne l’oublierai, il m’a transformé… »

« Ça a été un moment de grande émotion »

Gilles d’Ettore, maire d’Agde, estime que « nos compatriotes attendent de savoir si on va au charbon sur des projets un peu innovants. Moi, j’en ai un qui m’a beaucoup marqué, c’est la réutilisation des eaux usées, traitées. Je suis le premier golf de France à être arrosé ainsi. Donc on peut être gaulliste et avoir une fibre écologiste ! Je suis content d’avoir ouvert une voie, j’espère que d’autres vont suivre. »

Emmanuelle Gazel, maire de Millau, considère qu' »un projet reste mon souvenir le plus marquant, car il est tellement important pour le territoire. C’est quand on s’est tous mis d’accord sur la construction de l’hôpital commun. Après trente ans de fusions et de défusions. On est le seul hôpital à avoir défusionner. Et là, on est enfin d’accord, sur un endroit, un projet commun, et des financements ».

Françoise Olivier, maire de Saint-Félix-de-l’Héras, se rappelle : « Le fait marquant de ces trois premières années de mandat est un moment très optimiste. C’est trois naissances dans ma commune. On est passé de 35 à 38 habitants, et je me suis dit : ce n’est peut-être pas perdu ce plateau du Larzac ! Et il ne s’agissait pas de brebis, hein ? Sinon, je suis heureuse d’avoir protégé l’eau de ma commune, en restaurant une lavogne. »