Le plus souventLundi, le gouvernement fribourgeois a répondu publiquement à la question d’un député : non, il n’y a pas de chasse au diagnostic. Il se défend d’avoir la volonté de faire des diagnostics systématiques.Une réponse qui ne convainc pas Eric Collomb, député fribourgeois du Centre. Mardi, dans la Matinale, il estime qu’il ne faut pas confondre une vraie maladie avec les difficultés scolaires. c’est quoi?
Plus de cas, à cause de l’évolution des connaissances
« Selon moi, il y a de plus en plus d’élèves qui ont besoin de l’aide de spécialistes. »>> Ecouter l’interview intégrale de Eric Colomb : Les enfants sont-ils surdiagnostiqués? Interview d’Eric Collomb / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06 :26 De son côté, le gouvernement fribourgeois dit ne pas tenir compte de l’évolution du nombre de cas. Leur comptabilisation dans le temps n’est pas pertinente, précise-t-il dans sa réponse au député. D’autant que tous les diagnostics ne passent pas forcément par l’école.Aujourd’hui, si ces troubles sont davantage mis en avant, continue le Conseil d’Etat, c’est notamment dû à l’état des connaissances scientifiques: ils sont plus souvent repérés, sans qu’ils soient forcément plus nombreux.>>L’hyperactivité n’est souvent pas détectée chez les filles
La qualité de l’enseignement en question
dénonce David Rey, président du Syndicat des enseignants romands.Les méthodes pédagogiques ne sont pas remises en question, c’est l’effort demandé aux enseignants qui est problématique pour le syndicaliste : « Pour atteindre les objectifs avec tous les élèves, l’énergie est décuplée (.). Le niveau est encore assez bon, mais si la tendance se poursuit, à l’avenir on peut imaginer des résultats moins bons ».>> Ecouter l’interview intégrale de David Rey : Les enfants sont-ils surdiagnostiqués? Interview de David Rey, président du Syndicat des enseignants romands / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06 :21
Une société en quête de troubles
« Il y a peut-être une forme de précipitation de la part des parents, dès que leurs enfants rencontrent une difficulté à l’école, ils sont tentés de chercher un trouble, » analyse Anne-France Tille, psychologue et spécialiste des personnes à haut potentiel à Lausanne.Pour la psychologue, les parents ont souvent de la peine à donner du temps aux enfants pour s’adapter. Notre société est en quête de troubles: « Les enseignants ont plus de difficultés à accepter les différences. On est dans une société où j’ai l’impression que l’on veut mettre tout le monde dans le même moule au lieu d’apprendre à vivre avec les différences ».>> Ecouter l’interview intégrale de Anne-France Tille : Les enfants sont-ils surdiagnostiqués? Interview d’Anne-France Tille, spécialiste des personnes à haut potentiel / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06 :27 Reste que pour cette professionnelle, il est important de pouvoir diagnostiquer ces différents troubles: « Cela va changer le regard que l’on va poser sur l’enfant et on va pouvoir lui apporter les aides dont il a besoin ».?Sujet radio : Muriel BallamanAdapatation web : Miroslav Mares