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pour pouvoir figurer dans cette liste, les conditions suivantes : présenter un taux d’incidence inférieur à 50 cas pour 100 000 habitants pendant au moins cinq jours consécutifs. A noter que les départements de l’Ile-de-France et ceux de la région Paca ne sont pas encore concernés. Pour l’heure, la mesure de la fin du masque obligatoire ne s’applique pas aux enseignants, qui devront le conserver lorsqu’ils se trouvent dans la structure de l’établissement.
Le port du masque dans les collèges, « ce serait l’étape suivante » (Jean-Michel Blanquer)
- Que sait-on sur le nouveau protocole sanitaire qui doit être expérimenté prochainement ? Le 28 septembre, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a annoncé l’expérimentation prochaine d’un nouveau protocole sanitaire dans les écoles primaires « d’une dizaine de départements » français. Alors qu’on est sur une « courbe baissière » (en dessous des 2000 classes fermées) du nombre de cas de Covid-19 selon le ministre, le test sera lancé « probablement dès le début de la semaine prochaine ». Il prend la forme d’un nouveau protocole sanitaire, et concernera les écoles primaires d’une « dizaine de départements ». Révélé dès le 27 septembre par franceinfo, le protocole, concrètement, « consiste à chaque fois qu’il y a un cas positif à tester toute la classe et à ne renvoyer à la maison que ceux qui sont positifs ». Et si un parent d’élève refuse de faire tester son enfant ? Ce dernier sera alors « considéré comme positif ». Une expérimentation qui fait écho aux préconisations du Conseil scientifique d’isoler non pas tous les cas contacts d’une classe, mais uniquement les cas réellement identifiés comme positifs au sein de cette même classe. Autre info importante, l’expérimentation a lieu « dans des départements variés pour pouvoir comparer », a précisé le ministre, avant de détailler : « La semaine prochaine , certains départements seront sans masque, donc ce sera aussi intéressant de pouvoir comparer d’un département à l’autre l’effet de ce type d’expérimentation ».
Fermetures de classes, vaccination, autotests, protocole sanitaire. Le récap’
Plusieurs semaines après la rentrée, combien de classes sont vides et fermées pour cause de Covid ? De la maternelle au lycée, de nombreux parents et enseignants s’interrogent chaque semaine sur ce décompte clé. Selon les données du bilan hebdomadaire du ministère de l’Education, arrêtées au jeudi 23 septembre à 13h et publiées le lendemain, on compte 2 366 classes fermées (pour rappel, dès le 1er cas de Covid dans le 1er degré) sur 527 200, soit 0,45% contre 0,63% la semaine dernière. Du côté des structures scolaires *, le ministère dénombre 19 fermetures (contre 16 la semaine dernière), sur 59 650 établissements scolaires au total, soit une proportion de 0,032% : 18 écoles (sur 48 950), 1 collège (sur 6 950) et 0 lycées (sur 3 750).
* publiques et privées sous contrat
Le point de situation hebdomadaire du ministère de l’Education livre aussi :
- le nombre de cas de Covid confirmés chez les élèves : 6 838 élèves sur la dernière semaine écoulée contre 9 748 la semaine dernière, sur 12 223 000 élèves, soit 0,06% (+768 en 24h)
- le nombre de cas de Covid confirmés chez les personnels : 381 sur les 7 derniers jours, sur 1 201 500 personnels, soit 0,03% (+29 en 24h)
N.B. : les tests salivaires reprenant progressivement dans les écoles primaires, cette donnée sera indiquée prochainement, précise le ministère de l’Education.
Le virus circule-t-il plus à l’école qu’ailleurs ?
D’après un récent rapport cité par franceinfo, l’école est un lieu où le virus se propage fortement. Ledit rapport émane du groupe de réflexion Terranova, proche du centre-gauche. Il estime qu’il y aurait « 30 % de risques de plus de contracter le virus » lorsqu’on est au contact d’enfants scolarisés. Un risque qui monterait même à « 40 % » si les enfants sont en crèche. Pour Terranova, les protocoles mis en place dans les établissements scolaires ne sont donc pas suffisants.
Dans un récent avis, le conseil scientifique Covid-19 assurait toutefois pour sa part que « les écoles ne semblent pas constituer des amplificateurs de transmission : la circulation du virus en milieu scolaire reflète plutôt celle qui est observée au sein de la collectivité », comme montré par une étude publiée fin février dans le British Medical Journal. Cela ne veut pas pour autant dire que les établissements scolaires ne jouent pas de rôle dans la propagation du virus. A la mi-mars, le conseil scientifique rappelait ainsi que le risque majeur est celui de la transmission du Covid-19 par les élèves à leurs parents ou grands-parents. Cette transmission est, selon l’étude ComCor menée par l’Institut Pasteur, plutôt « le fait des collégiens ou lycéens » que des écoliers de primaire. Le protocole sanitaire conserve donc toute son importance jusqu’à la fermeture des écoles, en particulier au moment des repas.
Le gouvernement a été clair sur ce point, au global, le pass sanitaire s’applique aux mineurs de 12 à 17 ans dans les mêmes conditions que pour les adultes, mais il n’est pas nécessaire de présenter le document pour se rendre dans un établissement scolaire. La vaccination n’est donc pas obligatoire, mais ne pas être vacciné pourra amener un élève à être soumis à des mesures différentes de celles fixées pour les mineurs avec un schéma vaccinal complet.
Alors que les tests deviennent payants pour tous les Français mi-octobre, ils restent gratuits en milieu scolaire pour les enfants et les adultes, a confirmé le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer le 13 septembre dans Le Parisien. A la clé : deux autotests gratuits par semaine, souligne-t-il. D’après des données citées par le Conseil scientifique Covid-19 dans un avis du 19 avril intitulé « Les autotests : une opportunité de santé publique », un dépistage hebdomadaire chez 75 % des élèves est susceptible d’entraîner une réduction de 50 % des contaminations.
Depuis le 10 mai, l’organisation du dépistage par autotests dans les collèges et les lycées est décidée à l’échelle de chaque établissement. Un lieu dédié est choisi à l’intérieur du bâtiment puis, classe par classe, les élèves viennent pratiquer leur autotest, sur le temps scolaire, sous la supervision d’un personnel médical, de médiateurs ou de volontaires. Plus d’un millier de médiateurs a par ailleurs été recruté pour aider au dépistage.
Des tests salivaires ont également été mis en place dans les écoles élémentaires au printemps dernier. L’objectif du gouverment à la rentrée était de 600 000 tests salivaires, comme précisé par Jean-Michel Blanquer sur RTL le 27 août. Objectif affiché par le gouvernement : « avoir la vie la plus normale pour les enfants ».
Des autotests seront-ils bientôt proposés aux écoliers ?
La Haute autorité de santé (HAS) autorise désormais les autotests pour les moins de 15 ans. Les collèges sont également concernés, et les élèves ont pu y pratiquer des autotests dès le 10 mai. A la question « Allez-vous les proposer aux écoliers ? », le ministre de l’Education a répondu dans le JDD, toujours le 2 mai : « Pour l’école primaire, notre stratégie repose sur les tests salivaires. (.) Le fait de tester dès maintenant tous les professeurs deux fois par semaine dans les écoles, collèges et lycées doit déjà permettre d’identifier les cas positifs et ainsi couper la chaîne de contamination au plus tôt ».
Dépister plus, isoler seuls les cas positifs : un avis du Conseil scientifique contredit le protocole sanitaire
Autre info très importante du moment : d’après un avis du 13 septembre, le Conseil scientifique considère que seuls les enfants testés positifs devraient être renvoyés chez eux en cas de contamination constatée au collège et au lycée. Il préconise en outre des tests systématiques et hebdomadaires à l’école primaire, une mesure qui ne fait pas partie du protocole sanitaire du ministère de l’Education nationale. Pour rappel, actuellement, à l’école primaire, la fermeture d’une classe est actée à partir d’un seul cas de Covid-19. Et en cas de contamination au collège ou au lycée, l’ensemble des élèves de la classe doit s’isoler toute une semaine.
Selon Le Monde (article abonnés), qui a pu consulter l’avis du Conseil scientifique du 13 septembre (ce dernier n’a pas été rendu public), les experts du Conseil scientifique estiment qu’au sein des collèges et des lycées, ce sont tous les élèves d’un même niveau (et pas uniquement ceux d’une même classe, au vu du large brassage des adolescents) qui devraient être dépistés dès le lendemain de la détection d’un cas avéré de Covid-19.
Pour le Conseil scientifique, il s’agirait, rapporte Le Monde, d’une stratégie « gagnant-gagnant » (.) censée éviter les fermetures de classes dans le primaire, et le ‘tri’ entre élèves vaccinés et non-vaccinés dans le secondaire » sachant que les élèves non-vaccinés sont souvent issus de milieux plus défavorisés. Cet avis s’alarme également des conséquences du variant Delta, plus contagieux et qui « fait redouter une épidémie pédiatrique à la rentrée, dans un contexte de non-vaccination chez les moins de 12 ans et de couverture vaccinale partielle chez les 12-17 ans », selon un autre extrait cité par Le Monde.
tous les élèves auront eu une proposition via leur établissement, et l’on espère dépasser les trois-quarts de vaccinés très vite ». La vaccination est ouverte à l’ensemble des adolescents de plus de 12 ans depuis le 15 juin. Pour la Haute autorité de santé (HAS), cela relève d’un intérêt aussi bien collectif qu’individuel.
A la rentrée de septembre : Les établissements d’enseignement supérieur ont rouvert dans des conditions normales. Le 10 mars dernier, la ministre de l’enseignement supérieure Frédérique Vidal avait par ailleurs informé d’un gel des droits d’inscription à l’université à la rentrée 2021, pour la deuxième année consécutive, ainsi qu’un gel des loyers des résidences Crous (les résidences universitaires) « parce qu’on n’est pas encore sûrs que cet été va être tout à fait normal pour les emplois étudiants ».