on a posé nos questions à l’intelligence artificielle ChatGPT


France 3 a mis l’agent conversationnel ChatGPT à l’épreuve avec quelques requêtes bien senties. Au programme : des réponses de Normand et quelques angoisses existentielles.

Quelles surprises nous réservent les intelligences artificielles en 2024 ? Déjà, elles nous battent aux échecs, prévoient nos déplacement, calculent plus vite que nous, et conduiront bientôt nos voitures. Depuis quelques mois elles peuvent piller les œuvres d’art sur internet pour générer des dessins et converser avec nous.
Avec la version 3.5 de ChatGPT, agent conversationnel développé par OpenAI et mise en ligne en novembre 2022, il est donc possible d’interagir avec un « modèle de langage », capable de répondre à des questions et de produire du texte. Un nouveau palier est donc franchi puisque l’auteur de cet article est, à son tour, devenu obsolète. Comme un petit .jpg vaut mieux qu’un long .doc, voici comment cet entité se décrit elle-même, dans sa version de fin 2023.

A-t-on encore besoin de journalistes après ça ?

© ChatGPT / OpenAI

En effet, ChatGPT est un réseau de neurones artificiel, un système lointainement inspiré du fonctionnement des neurones biologiques, capable d’un apprentissage limité.
Cette IA « utilise un réseau de neurones de type Transformer, qui a été pré-entraîné sur un grand corpus de textes pour apprendre à comprendre et à générer du langage », poursuit-elle. « Cela lui permet de comprendre les contextes et les nuances de la langue, ce qui lui permet de donner des réponses plus précises et plus naturelles. »

On a donc naturellement eu envie de mettre à l’épreuve ce réseau neuronal, avec une question simple, et dont la réponse ne fait aucun doute : quelle est la meilleure ville entre Tours et Orléans ? Seul problème, malgré son immense base de données, ChatGPT est hautement susceptible à la suggestion et peut facilement donner des résultats légèrement biaisés.

Désolé, Orléans…

© ChatGPT / OpenAI

Pour en savoir un peu plus sur ses capacités, nous avons demandé à ChatGPT si elle était capable de nous expliquer un phénomène complexe et ses conséquences locales. Alors, qu’en est-il du réchauffement climatique en Centre-Val de Loire ?

Biodiversité, inondations, tout y est ?

© ChatGPT / OpenAI

Et de fait, ChatGPT a aussi bien identifié que nous les principales conséquences de la crise climatique. On vous en parlait l’été dernier : il s’agit de la hausse des températures, des phénomènes météorologiques extrêmeset enfin des conséquences sur la biodiversité et l’agriculture. 
Mais outre ses compétences analytiques, ChatGPT peut aussi nous raconter des histoires, même en Berrichon. Au premier essai, l’IA se cantonne à un français standard, mais lorsqu’on lui fait remarquer, elle tente de nous dire un conte en langue berrichonne.

Au deuxième essai, on y arrive.

© ChatGPT / OpenAI

Reste une question à laquelle aucune IA n’a encore répondu : où s’arrêtera ChatGPT ? Lorsqu’on lui demande si elle peut écrire des articles entiers à notre place, l’IA reste discrète.  ChatGPT « peut être utilisé pour générer des articles, des récits, des descriptions, etc. », explique l’agent conversationnel. « Cependant, il est important de noter que le contenu généré par ChatGPT n’est pas toujours factuellement correct ou éthique, il est donc recommandé de le vérifier avant de l’utiliser. »

« Il peut aider les écrivains à trouver des idées et à écrire plus rapidement, mais cela ne signifie pas que cela remplacera complètement la rédaction humaine. » En résumé, pour l’instant en tout cas, l’intelligence artificielle a encore beaucoup à apprendre de la bêtise naturelle.