« La suite du plan risque de dépendre du bon vouloir politique et des priorités fixées lors de la prochaine mandature »


Non, le président a juste évoqué la fin des ventes de véhicules thermiques neufs à l’horizon 2035 souhaitée par la Commission européenne, et qui va effectivement demander des adaptations énormes à la filière auto, en termes de procédés industriels et d’emplois. Dans ce contexte, Emmanuel Macron s’est donné pour objectif ce matin de pouvoir produire en France, à l’horizon 2030, près de deux millions de véhicules électriques. « On doit pour cela continuer de convertir ce qu’on appelle notre parc automobile et donc à faire que les vieux véhicules polluants soient remplacés par des nouveaux véhicules électriques ou hybrides », a-t-il affirmé, mettant en garde contre le risque de « devenir la nation qui roulera le plus vert avec des voitures qui ne seront pas produites chez nous ; ça n’a aucun sens de faire ça ». Quelque 4 milliards d’euros seront consacrés dans le plan à l’automobile et à l’aéronautique (batteries, avion bas carbone). C’est donc une stratégie assumée par le chef de l’Etat de continuer à soutenir ces deux secteurs, « qui sont au cœur de l’imaginaire industriel français », mais, dans son idée, en les accompagnant pour qu’ils évoluent drastiquement. Audrey Tonnelier