Les images désastreuses d’un stade de la Mosson envahi par les eaux ont largement été partagées sur les réseaux sociaux, dimanche soir, après le match de Ligue 1 entre Montpellier et Strasbourg. De nombreux supporters, notamment ceux installés en Gévaudan, douchés par le résultat, mais aussi par les fortes pluies qui se sont abattues tout l’après-midi, n’ont pas manqué de pointer du doigt le club et la Métropole de Montpellier, accusés de ne pas en faire assez pour assurer leur accueil et leur confort.
De petits travaux à venir
Au lendemain de cet épisode, les deux parties que nous avons sollicitées ont accepté de réagir.
Pour ce qui est de l’état du stade, des infiltrations, des écoulements et des travées en partie inondées, la collectivité a demandé à ses équipes techniques un état des lieux précis et se dit prête à lancer des travaux pour limiter le mal.Quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros pourraient ainsi être engagées prochainement, notamment pour rénover les joints de dilatation ainsi qu’au niveau des buvettes, alors que le budget annuel (hors pelouse) consacré à l’entretien est aujourd’hui de 500.000 euros.
Pas plus, cependant, car la Métropole et le club de Montpellier planchent toujours sur un nouvel outil. Des sommes folles ne seront donc pas dépensées alors qu’un déménagement, le plus rapide possible, est toujours souhaité. On apprend d’ailleurs que le nouveau projet (stade Louis Nicollin) pourrait être revu à la baisse, recalibré, et le montage financier refait.
Le club doit livrer une nouvelle copie avant de désigner un lieu définitif, au printemps selon la dernière estimation.
Un replacement impossible
De son côté, accusé de ne pas avoir permis le replacement des supporters présents en Gévaudan, le club répond qu’il n’est pas en mesure de la faire pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il n’est pas autorisé par la LFP qui fait en partie la loi dans les enceintes de Ligue 1 et de Ligue 2.
Ensuite, parce que le replacement est de toute façon rendu compliqué pour des raisons de sécurité, de gestion des flux et de contrôles des entrées, toujours selon le MHSC.Et enfin, parce que le club ne peut pas savoir à l’avance quel sera le taux d’occupation réel d’une tribune comme Gévaudan jusqu’au coup d’envoi. Il ne pourrait donc pas anticiper quelle tribune serait susceptible d’accueillir les spectateurs incommodés.
Dimanche, par exemple, 40% des abonnés de Gévaudan ne se sont pas présentés. Pour autant, le club se dit parfaitement conscient du caractère vétuste et inadapté du stade. Il déplore de devoir évoluer dans une enceinte en bout de course, qui appartient à la métropole.
Et c’est d’ailleurs pour cette raison que les abonnements et les places en Gévaudan sont moins chers que dans la même tribune en face. Une maigre consolation.