Le dossier de Sommelonne, localité meusienne toute proche, en atteste. Afin de limiter la quantité d’eau qui arrive sur Bettancourt lors d’épisodes pluvieux importants, le SMBMA doit mettre en œuvre des travaux dans cette commune voisine.Or, il est dépendant de la création d’un lotissement et la répartition aux futurs propriétaires du foncier. « Nous devons attendre que cela se débloque, ça va prendre plusieurs années. A ce jour, on ne sait pas à qui appartiennent les parcelles, nous n’avons pas d’interlocuteurs », explique son directeur Denis Lalevée. Des faits incompréhensibles pour la foule, étant donné qu’un terrain à bâtir appartient toujours à quelqu’un ou à une collectivité. « Ça va plus vite quand on veut exproprier une personne », tance un riverain, parmi la foule indignée.
Stocker l’eau au maximum
La rue du Pré-Adam (zone artisanale du val d’ornel), lors des inondations du 9 avril 2022.Interpellé sur le fait d’agrandir les canalisations pour permettre un passage plus efficace de l’eau, le représentant du syndicat reconnaît que les installations, basées sur des crues décennales, ne conviennent plus. « Selon les prévisions de Météofrance, la région va subir en trois ou quatre mois la pluviométrie annuelle, alors qu’avant cela s’étalait sur douze mois ».Les crues qui peuvent se produire à Bettancourt s’apparentent à des crues que l’on voyait tous les 30 ou 50 ans désormais. Mais là encore, les habitants ne vont pas être ravis par les paroles de Denis Lalevée : « Le but, c’est de stocker l’eau, pas de la faire partir très vite chez les voisins. Il faut stocker 450 000 m3 d’eau en période de crue ».« Nous avons tous notre part de responsabilité », a déclaré Jean-Yves Marin, vice-président en charge de l’environnement à l’Agglomération, « nous avons tous des cours bétonnées, de plus en plus de constructions, il faut tout changer ! (…) On n’empêchera pas les crues, il ne faut pas se faire d’illusions ».
L’Ornel comme dépotoir
fr
Effort demandé aux agriculteurs
on lui enlève de son outil de travail ». « La Politique agricole commune avait donné ordre de tout défricher pour produire », a rappelé Jacky Garnier, élu à Saint-Dizier et ancien président du syndicat de rivière.Vous pourriez être intéressé par cet article :L’Agglomération n’a pas évoqué de mesures concernant son urbanisme. A Besançon, on végétalise, on désimperméabilise les sols. Si selon l’Agence de l’eau, « créer des zones perméables, c’est toujours ça de pris », d’autres spécialistes estiment que « si on laisse s’infiltrer de l’eau au-dessus de canalisations ou de concassé, l’eau va creuser ailleurs, ça peut abîmer les fondations d’une maison. La gestion des eaux pluviales en milieu urbain, c’est compliqué ».
Des riverains laissés à leur triste sort
Quelle structure ? » « On n’a pas de réponse malheureusement, il n’y a pas de structure. Le SMBMA travaille pour le public mais nous n’avons pas le droit d’intervenir pour le privé. Voyez avec un maçon ou un architecte, mais faites très attention de ne pas vous faire arnaquer », a répondu Denis Lalevée.D’autres ont demandé l’intervention de l’Agglomération sur le dossier des bâtardeaux, qui protègent les entrées des habitations. Les habitants doivent attendre la confirmation de la subvention de l’État avant de les acheter, mais là encore, c’est long. « Ce sont des dossiers individuels, nous ne pouvons pas intervenir ».