Chaque samedi à 6 heures un air du temps où se mêlent les doux appels de la religion, de l’économie et de la stratégie sur fond de passé ottoman partagé. Une sorte de « rêve turc » fait son chemin chez les Algériens, décomplexé à défaut d’être unanime. De la maroquinerie importée « made in Turkey » à la restauration du palais du Bey et de la mosquée Hassan Pacha à Oran, en passant par le succès d’audiences des séries télévisées – notamment Ask-i Memnu (« L’Amour interdit ») – et le boom du tourisme « halal » en mer de Marmara (sud d’Istanbul), l’Algérie est travaillée par la tentation turque. Abdelmadjid Tebboune, y va de son éloge géopolitique, balayant les éventuelles objections. Interrogé sur « l’offensive turque au Maghreb » par l’hebdomadaire Le Point à la veille des élections législatives du 12 juin, il avait répondu : « Cela ne nous dérange pas. » « Le litige entre la Turquie et certains pays arabes est principalement lié au dossier des Frères musulmans, avait-il ajouté. L’Algérie a d’excellents rapports avec les Turcs. » M. Tebboune est d’autant moins « dérangé » par les liens entre le président Recep Tayyip Erdogan et la galaxie régionale des Frères musulmans que le champ politique algérien doit, lui aussi, faire une place à ce courant islamo-conservateur.
L’influence turque ne cesse de grandir
estimant qu’il n’y disposerait pas de la marge de manœuvre escomptée Il vous reste 69 La suite est réservée aux abonnés.