Un accident de la circulation routiĂšre demeure souvent une Ă©nigme, car les cas sont lĂ©gion! Les accidents de la route demeurent, qu’on le veuille ou pas, le redoutable flĂ©au meurtrier numĂ©ro un du pays. Les accidents se multiplient Ă une vitesse grand V ! Il n’y a qu’Ă jeter un oeil sur les derniĂšres statistiques, qu’elles soient de la Protection civile, de la Dgsn ou de la gendarmerie, pour ĂȘtre Ă©difiĂ©, depuis maintenant, plus de six semaines, le nombre de personnes touchĂ©es sur nos routes, va crescendo! Des disparus, Ă la pelle, sont notĂ©s Ă la fin de chaque week -end! Rien que pour le week-end dernier, il a Ă©tĂ© relevĂ© pas moins de 40 morts sur nos routes! Evidemment, pour certains responsables de catastrophes, c’est le «qadha ouel qadar»! Qui dit «accident de la route», dit, immanquablement, «dĂ©cĂšs, â’mortels », comas, faire-parts, enterrements, deuils, dĂ©vastations, larmes et tristesse»», chez les familles meurtries! Et toutes les conclusions provisoires des services chargĂ©s des statistiques, vont droit sur l’Ă©lĂ©ment humain! Que s’est-il rĂ©ellement passĂ© le lundi 28 mars 2021, lorsque Bassam. F. un garçon de 10 printemps traversa imprudemment la voie rapide au niveau d’une passerelle, reliant deux grands quartiers de la ville? Deux mois aprĂšs le sinistre, Abdou. G. un jeune revendeur d’instruments de chirurgie mĂ©dicale, est debout face au juge, pour rĂ©pondre des rĂ©sultats catastrophiques, d’un stupide et Ă©vitable accident de la route, ayant coĂ»tĂ© la vie Ă un jeune Ă©lĂšve qui ne goĂ»tera plus jamais aux joies des vacances d’Ă©tĂ© 2021-2022! Tout comme sa jeune et Ă©plorĂ©e mĂšre, venue Ă l’audience, voir de prĂšs la tĂȘte de celui qui a «écrasé» son petit Bassam, son jeune fils unique, qu’elle ne pourra plus jamais Ă©treindre et embrasser tous les matins, avant de l’accompagner Ă l’Ă©cole, situĂ©e Ă plus d’un kilomĂštre de la maison familiale. AĂŻda. F. ne reverra plus jamais l’Ă©colier, rĂ©viser, tous les soirs, les leçons de la journĂ©e! Nous nous attardons sur les accidents de la route car avec un peu plus de raison, on peut les Ă©viter. «Je n’ai rien vu venir de loin» a affirmĂ© l’inculpĂ©, qui a assurĂ© qu’au moment oĂč il achevait le virage. Le jeune homme marqua une pause qui parut ĂȘtre une Ă©ternitĂ©, avant de reprendre son rĂ©cit, hachurĂ© de gros sanglots, signe Ă©vident de regrets et de remords inutiles, puisque feu l’Ă©colier Bassam ne sera plus lĂ pour le «gronder». Quoique, la responsabilitĂ© de l’accident relĂšve, comme nous le lirons certainement dans les attendus du jugement du tribunal qui a jugĂ© l’inculpĂ© d’homicide involontaire, fait prĂ©vu et puni par l’article 288 du Code pĂ©nal. En effet, l’inculpĂ©, complĂštement retournĂ©, pendant les dĂ©bats, bien aprĂšs l’accident, a laissĂ© entrevoir, qu’il n’a pu connaĂźtre un acte fou, Ă aucun moment, ni commis de maladresse,ni d’imprudence, ni inattention, ni nĂ©gligence, ni encore moins une inobservation des rĂšglements, pour ĂȘtre poursuivi, ou puni, selon les lois en vigueur! «La responsabilitĂ© relĂšve exclusivement de la seule responsabilitĂ© du seul gamin, victime de son trĂšs jeune Ăąge», confie un flic, au fait des dossiers de ce genre. D’ailleurs, calmement, sans s’affoler outre mesure, malgrĂ© le choc d’avoir vĂ©cu, en direct -live, le dĂ©cĂšs du petit Bassam, l’inculpĂ© a rĂ©pondu Ă toutes les questions relatives au choc du gamin qui a voulu dĂ©passer la voiture, par un malheureux sprint fatal: «Le gamin a surgi, entamant pourtant, un bon sprint, ce qui ne le sauvera pas de cette mort atroce que j’ai vĂ©cue, l’Ăąme en peine, car il Ă©tait trop tard pour freiner. AprĂšs avoir vu le corps sans vie rouler sur une douzaine de mĂštres sur la caillasse, j’ai vite quittĂ© mon automobile, couru, pris dans mes bras le frĂȘle corps de la victime, dĂ©jĂ inerte, et attendu l’arrivĂ©e des premiers tĂ©moins qui m’ont vite rassurĂ© que je n’Ă©tais absolument pour rien, dans la catastrophe! Lorsque les policiers arrivĂšrent sur les lieux, ils comprirent l’issue du choc, parce que j’ai eu la prĂ©sence d’esprit, de recouvrir le petit dĂ©jĂ cadavre, Ă l’aide de mon manteau, et je me suis assis prĂšs du corps sans vie. J’Ă©tais prostrĂ©, car Ă©crasĂ© par le choc, la douleur et la peur bleue des rĂ©sultats de l’enquĂȘte! C’est tout ce que j’ai pu faire, en attendant l’arrivĂ©e de la police.»