de nouvelles marques de sport engagées


« Je suis partie d’un constat : j’ai deux passions, le football et la mode, et à chaque fois que j’ai joué au foot l’équipement était une source de difficultés. Quand j’ai commencé, ado, le rayon féminin n’existait pas. En club on portait les tenues des garçons des saisons passées et en magasin on prenait les tenues pour enfants qui n’étaient pas adaptées à nos morphologies. » En pleine reconversion à l’Institut français de la mode après avoir travaillé dans la finance, Claire Allard fonde Alké, avec ses deux associées, Barbara Blanchard et Laura Marcora. « On voulait créer une marque de foot pour les femmes qui aiment la mode et qui militent pour le droit de jouer. Notre marque est militante car d errière, on mène un combat pour la liberté de jouer. »

Lancé en 2019, leur projet a aujourd’hui bien grandi. Leur gamme de produits s’est considérablement développée : au-delà des traditionnelles tenues de football, originales par leurs imprimés et couleurs, Alké propose désormais des tenues multisports et lifestyle. Les modèles sont évidemment tous disponibles en coupe femme, mais également unisexe pour une question d’inclusion.

La révolution du cuissard menstruel

Depuis Paris, Céline Champonnet s’est lancée dans la même grande aventure. « Chaque produit qu’on développe, on le fait en se demandant quels sont les besoins des femmes, et qu’est-ce qui peut les freiner. » Elle s’est s’attaquée aux vêtements dans le cyclisme. La marque Wilma est née en 2021, en référence à l’Américaine Wilma Rudolph, iconique championne du sprint et ardente défenseuse de la place des femmes dans le sport.

100 % des femmes de 15 à 45 ans ont leurs règles et quand elles roulent, elles n’ont rien d’adapté.
— Céline Champonnet, fondatrice de Wilma

Très vite, Céline Champonnet commercialise sur son site internet un incontournable. Un cuissard menstruel pour résoudre la gestion des flux pendant la pratique sportive, l’une des principales problématiques liées au vêtement de sport. « 100 % des femmes de 15 à 45 ans ont leurs règles, et quand elles roulent, elles n’ont rien d’adapté, explique la cheffe d’entreprise. Il y avait donc plusieurs freins : un problème physique, tout d’abord, car mettre un tampon ou une cup, ce n’est pas adapté à la position sur le vélo et ça fait mal. Et après, il y a la charge mentale. Quand on va rouler, on n’y va pas pour une heure. On y va pour au moins deux heures. Ce qui signifie qu’en tant que femme, il faut prévoir de se changer juste avant de partir, qu’en fonction de la distance prévue, il faut prévoir du rechange, anticiper sur la carte l’endroit où on peut se changer. C’est-à-dire trouver un café pour se changer, se laver les mains, jeter les trucs… L’enfer. Sans compter le côté environnemental avec les protections périodiques jetables. »

Vendu 95 € l’unité et disponible du XS au 3XL, le « Bloody Queen » dispose de la technologie adéquate avec les mêmes propriétés antiodeurs…