ce qu'il faut retenir de l'interview de Jean-Yves Le Drian


Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce vendredi matin. Il est notamment revenu sur l’explosion qui a grièvement blessé Philippe Boutron sur le Dakar, en indiquant qu’il pourrait s’agir d’un acte terroriste. 

Le Dakar visé par un attentat terroriste?

“Nous avons fait savoir très vite qu’il y avait peut-être eu un attentat terroriste visant le Dakar.

ce qu'il faut retenir de l'interview de Jean-Yves Le Drian

 Et nous avons dit aux organisateurs et aux responsables saoudiens qu’il fallait être très transparent sur ce qui venait de se passer, parce qu’il pouvait y avoir eu un acte terroriste. Il y a déjà eu des actes terroristes en Arabie saoudite contre les intérêts français, donc il était important de protéger nos concitoyens, d’avertir, de prévenir. Le parquet national anti-terroriste s’est saisi lui-même de cette affaire et nous sommes aujourd’hui devant cette situation, il y a peut-être eu un attentat contre le Dakar.

 Nous avons pensé que ça valait peut-être le coup de renoncer à cette manifestation sportive. Les organisateurs ont décidé de poursuivre, mais dans ces cas-là, il faut quand même être très précautionneux ».

gravement blessé

La France prend la présidence de l’Union européenne jusqu’en juin

« C’est un grand évènement, ce n’est arrivé depuis 2008 et nous le faisons à un moment particulièrement grave de l’avenir de l’Union européenne.

 Parce que nous le faisons à un moment où nous sommes dans la crise pandémique. Il faut prendre les mesures nécessaires, il faut coordonner. Et l’Union européenne a été au rendez-vous de cette crise y compris en termes de production de vaccins ».

« On le fait aussi à un moment où il faut engager et la transition écologique, la transformation numérique et la ré-industrialisation de l’Europe. Nous le faisons au moment où l’Europe doit affirmer sa puissance et nous le faisons à un moment où il y a des risques et des menaces partout dans le monde et où l’Europe doit affirmer sa souveraineté. Nous sommes placés devant une réalité très forte : est-ce que l’Union européenne va gérer son propre destin? Est-ce qu’elle va prendre les moyens de le faire? »

Inquiétude sur l’état du monde

“C’est vrai qu’il y a des tensions partout.

 Il y a des tensions en bordure d’Ukraine, dans le détroit de Taïwan, dans le Moyen-Orient. Nous sommes dans un monde brutal, dans un affrontement de puissances, des rivalités exacerbées. C’est vrai que le monde est devenu particulièrement instable.

 J’en tire plusieurs conséquences. Dans cet ensemble-là aussi dangereux, il faut que l’Europe s’affirme davantage et qu’elle affirme elle-même qu’elle peut produire sa propre sécurité. Il faut qu’on puisse désigner nous-mêmes les menaces qui sont sur elle, pour définir ses capacités d’agir seul le cas échéant et pour définir aussi la force de sa diplomatie dans les échanges indispensables”.

Emmanuel Macron, un homme de gauche?

“J’ai passé 44 ans à militer au Parti socialiste. Je suis attristé de voir cette gauche en miette. Je constate qu’au plus il y a de candidats qui veulent rassembler, au moins il y a de rassemblement.

 Donc je trouve que c’est une dérive dramatique et mortifère. Mais l’électorat de gauche se retrouve chez Emmanuel Macron. La manière dont il gère la crise sanitaire, avec le maintien du chômage partiel, le plan de relance.

 Je considère que la manière qu’utilise le président Macron pour gérer cette crise majeure est une manière de gauche. La sociale-démocratie n’est pas morte et elle se retrouve chez Emmanuel Macron”.

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