La victoire est à chaque fois au bout mais parions qu’à Toulouse, ce samedi 30 (21 h 05), si les Jaune et Noir avaient soudain l’intention de faire dans la surenchère et d’en perdre 8, ils retrouveraient le goût détestable de la défaite aussi vite qu’ils l’avaient perdu.
3e plus mauvaise moyenne
il n’y avait pas de problème. Mais en actualisant le mois écoulé, on voit que le Stade Rochelais compte désormais la 3e plus mauvaise moyenne du championnat dans ce secteur, avec 2,65 touches perdues par rencontre. Pierre Bourgarit, l’un des principaux intéressés : « Perpignan nous a bien contrés mais je pense qu’il y a aussi eu beaucoup d’imprécisions de notre part. On s’est remobilisé lundi, on a regardé ce qui allait et ce qui n’allait pas. On sait que c’est une arme très utile dans le rugby moderne, on a besoin d’avoir des ballons en touche, sinon c’est compliqué d’avoir des rampes de lancement. »Mais plus globalement, sur les difficultés répétées ? « C’est sûr que sur les dernières semaines, on a été un peu moins performant, répond le talonneur international. Sur d’autres secteurs, on l’est plus, donc disons que ça rééquilibre le tout. Les adversaires ont un peu tous un style de défense commun, à laisser le devant, alors que c’est plus facile pour nous de lancer au fond pour lancer notre jeu. Donc quand on cherche les zones au fond, on s’expose à ces blocs de défense. À nous de mieux étudier la chose, d’être plus qualitatif sur nos rôles individuel et collectif. »
« Il fait plus de 2 m… »
La qualité sera effectivement requise, d’autant que l’adversaire du soir tient en ses rangs le meilleur capteur du Top 14 Rory Arnold (79 prises), véritable machine dans l’exercice. « Il fait plus de 2 m, donc c’est une contrainte en plus à prendre en compte », rit – jaune – Bourgarit.« On a jeté un œil à la touche de La Rochelle, oui, c’est quelque chose qui pourrait être exploité ce week-end, consent Arnold. Mais la nôtre n’a pas été bonne non plus contre Toulon, et c’est probablement ce qui a fait la différence à la fin (19-15). » Si le doute est un grand mot, les deux Stades n’arrivent ainsi respectivement pas bardés de certitudes.
« Pas besoin de détails »
Et si Ronan O’Gara n’a pas un avis tranché sur le pourquoi du comment, tout ce qu’il veut c’est que le tir soit rectifié. Tout de suite. « Comme je ne suis pas un expert, je ferme ma gueule et je fais confiance à mes entraîneurs. Je n’ai même pas besoin de détails. J’ai juste demandé : « Est-ce qu’on a une solution ? » Donnacha (Ryan, co-entraîneur des avants) m’a répondu « oui ». C’était le moment de se poser la question. Les grands compétiteurs ne doivent pas répéter les mêmes erreurs, sinon il y a un manque d’intelligence, de compréhension. Je pense que deux-trois pertes de balles étaient liées au lanceur, deux-trois liées au timing… Mais le message que, moi, je dois donner, c’est qu’on est une équipe complètement différente si on est capable de lancer notre jeu. Pourquoi on n’a pas pris le bonus contre Perpignan ? Parce qu’on n’a pas contrôlé le ballon. Sept fois, on a perdu la touche, ça veut dire sept fois une minute trente de possession pour Perpignan. Ça s’ajoute, ça s’ajoute, ça s’ajoute, et il y a des conséquences. »